EN : Les Verts s’entraînent dans le secret

Grande était notre surprise quand les agents de sécurité déployés par la FAF, ainsi que la police sud-africaine présente en grand nombre nous avaient demandé de quitter les lieux et refusé la couverture de la séance d’entraînement des Verts hier soir.

Cela aurait été normal, justifié ou même légitime et logique s’il s’agissait d’une séance tactique ou qu’un match important était en préparation, mais parce qu’il ne s’agissait que d’un entraînement basé sur la récupération, un décrassage après le long voyage que les joueurs ont effectué, un travail banal, on était obligés de poser certaines questions relatives aux difficultés que vont trouver les quelques journalistes présents ici à Rustenburg pour couvrir le stage des Verts.

Vahid veut travailler dans le secret et la discrétion

Si Vahid a décidé de fermer une séance de décrassage, qu’en sera-t-il des autres séances ? Il faut dire que la colère dans laquelle il s’est mis lorsqu’il nous a aperçus à l’intérieur du centre montrait très bien à quel point la présence de toute personne étrangère aux entraînements le dérangeait. En plus d’arrêter quasiment la séance, il a ordonné avec un ton très élevé aux agents censés empêcher les journalistes, supporters et autres «étrangers» de ne pas se rapprocher de son lieu de travail. De son territoire.

Il est clair que Vahid Halilhodzic veut protéger ses troupes et les mettre dans un climat sain et tranquille afin de préparer au mieux ce rendez-vous très important, mais cet extrémisme démontre combien ce détail est important à ses yeux.

Il détermine les limites et trace les barrières

On dit que la première impression est la plus importante. Le sélectionneur national, de par cette décision extrême (programmer un décrassage à huis clos), a démontré à tous, journalistes, photographes, supporters… que l’accès au centre, même avec un badge officiel, est formellement interdit. Désormais, on sait que notre tâche ne serait pas facile, car approcher un joueur ne serait pas une partie de plaisir, travailler dans des conditions «normales» ne sera pas pour nous, parce que Vahid a décidé de tout fermer dès le premier jour. Il veut que ses joueurs soient concentrés à 200% et lui libre de diriger ses séances loin des flashes des appareil-photos et du regard des journalistes.

Aucune chance pour les espions ?

Vahid Halilhodzic a l’expérience qu’il faut pour savoir que dans ce genre de tournoi, une bonne étude de l’adversaire peut faire gagner un match. Le moindre détail sur l’autre peut peser dans la balance et le Bosnien qui espère tout savoir des autres ne veut pas donner cette chance à ses adversaires. Ça pourrait être une des raisons principales qui l’ont poussé  à fermer les séances d’entraînement. Mais parce que, comme on l’a dit avant, la séance d’hier soir était banale, on a pensé que Vahid, de par sa décision de programmer cette séance à huis clos et la colère qui a suivi après que nous ayons réussi à nous faufiler à l’intérieur du centre, veut passer un message à tous : «Restez à l’écart et laissez-nous travailler en paix.»

S. M. A.

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