JSK : Le scandale Elié Moisés enfle

Le cas d’Elié Moisés confirme une fois de plus qu’il n’y a aucune stratégie dans le recrutement.

Certes, son contrat a été résilié, mais les dirigeants se sont fait avoir comme des débutants par un joueur renvoyé par plusieurs clubs. A la JSK, on lui a fait signer un contrat de deux saisons sans le mettre à l’essai, de peur que l’oiseau rare venu d’Espagne ne se fasse chiper par un autre club. Les dirigeants ont fait machine arrière après la projection de la vidéo de l’entraîneur de l’EST, Nabil Maâloul, sur les réseaux sociaux, dans laquelle il a clairement déclaré qu’Elié Moisés ne mérite même pas de garder le parc de l’Esperance de Tunis. La vidéo date d’août 2011, mais la direction de la JSK n’a appris son existence qu’avant-hier. Le comble, est qu’un dirigeant a déclaré à un supporter que les propos de Nabil Maâloul n’engagent que lui et que l’Ivoirien a toutes les qualités requises pour jouer à la JSK. Mais comme les supporters ne parlaient que de l’arnaque, les dirigeants ont été obligés de résilier son contrat pour limiter les dégâts. Toutefois, leur décision était tardive. L’opinion sportive, et plus particulièrement les supporters des Canaris, ne parlent que de ce joueur ivoirien qui a réussi à berner le président Hannachi qui est à la tête de la JSK depuis 20 ans. Elié Moisés a été même renvoyé de la Jordanie et il aurait proposé ses services à l’équipe de la JSMB en août 2011, mais les dirigeants béjaouis lui avaient même refusé de passer des tests. 18 mois plus tard, le président Hannachi l’engage pour deux saisons.

Sur quel critère Hannachi l’a-t-il recruté ?  

A la JSK, il ne se passe pas un marché des transferts sans que la direction  fasse parler d’elle, dans le mauvais sens bien sûr. Mais la palme d’or revient à ce mercato hivernal au cours du quel les dirigeants ont fait venir un Ivoirien d’Espagne en le présentant au public comme un pur produit du FC Barcelone. Même les gens qui n’ont rien à voir avec le football n’ont pas cru qu’un joueur issu de la Masia vienne tenter une expérience en Algérie. Mais les dirigeants de la JSK ont avalé la couleuvre sans même s’interroger sur le parcours de ce joueur connu pour être un as dans l’escroquerie. A l’ère du professionnalisme, une faute pareille est grave. Elle porte atteinte à l’image d’un club qui représente toute une région. Dans les clubs professionnels, avant qu’une invitation soit adressée à un joueur étranger, les membres de la commission se concertent entre eux, se renseignent sur le joueur et demandent l’avis de l’entraîneur. A la JSK, l’entraîneur Sandjak n’était même pas au courant de son arrivée. Pourtant, il ne cessait pas d’affirmer qu’il a son mot à dire dans le recrutement. Attendre que les supporters mettent sur les réseaux sociaux une video de Nabil Maâloul pour décider enfin de résilier le contrat d’un joueur engagé la veille, cela est plus qu’une preuve d’amateurisme. Le hic est que la direction ne tirera aucune leçon du cas d’Elié Moisés. La preuve, elle ne l’a pas fait ni avec Din Din ni avec Demblé et tous les autres joueurs qui sont enrôlés par la JSK sans qu’ils aient le niveau pour porter le maillot de ce grand club.

Salim T    

Absence de stratégie dans le recrutement

Le mercato hivernal de cette saison restera à jamais gravé dans la mémoire des supporters de la JSK. En plus de l’engagement d’un attaquant ivoirien, un as dans l’escroquerie auquel la direction a fait signer un contrat de deux saisons, les autres nouvelles recrues ne constituaient même pas les priorités du staff technique. L’entraîneur, Nacer Sandjak, a même confié à certains de ses amis qu’il ne connaît pas Bouchouk. Manquant terriblement de compétition, celui-ci a bénéficié néanmoins d’une somme très alléchante pour signer à la JSK. Le président de la section football, Yazid Yarichène, a été obligé de lui offrir presque le double de ce que lui a proposé l’USMH pour l’enrôler. L’équipe a besoin d’un joueur compétitif et Bouchouk aura certainement plusieurs semaines pour retrouver sa forme optimale. Il n’a joué que 3 rencontres lors de la phase aller. Même Maïza n’a fait que de brèves apparitions sous le maillot de l’USMA. Les dirigeants kabyles voulaient enrôler Aksas, mais comme ce dernier est sous contrat avec le CRB, ils se sont rabattus sur Maïza. Il faut dire que les dirigeants n’ont pas consulté Sandjak pour le recrutement du désormais ancien défenseur des Rouge et Noir. C’est ce qu’il a déclaré à certains proches du club. Sa priorité était de recruter un attaquant de métier capable d’apporter du punch à la ligne offensive et il insiste toujours sur le recrutement d’un chasseur de buts.

Au lieu d’arrêter les besoins de l’équipe avant la fin de la phase aller et d’entamer les pourparlers avec les joueurs susceptibles de renforcer l’effectif kabyle avant l’ouverture du marché des transferts, la direction a attendu la dernière semaine de la clôture du mercato hivernal pour accélérer les choses. Mais lorsqu’on fait les choses dans la précipitation, on finit toujours par commettre des bêtises comme ce fut le cas avec Elié Moisés. Les années se suivent et se ressemblent pour l’équipe de la JSK qui touche de plus en plus le fond.

Salim T         

Bencherif, l’autre scandale

Le milieu Hamza Bencherif a fait un saut de quelques heures à Boumerdès avant de retourner chez lui. Son cas constitue une vraie énigme. Les dirigeants n’ont pas trouvé mieux pour étouffer le scandale que de dire qu’il est venu jusqu’à Boumerdès juste pour discuter avec le président Hannachi et l’entraîneur Sandjak. Cette explication n’a convaincu personne. Le joueur n’a pas besoin, bien sûr, de se déplacer d’Angleterre jusqu’à Boumerdès pour avoir une discussion avec les dirigeants kabyles. Il lui suffit juste d’un coup de téléphone pour voir ce que le club va lui proposer. Son déplacement à l’hôtel Leila n’était pas pour négocier, mais c’était pour officialiser son transfert. Toutefois, comme il est encore sous contrat avec Notts Conty, les dirigeants lui ont conseillé de rentrer chez lui, surtout qu’ils n’ont aucune idée sur lui. Dans la même matinée, ils ont découvert l’arnaque de l’attaquant ivoirien et, pour ne pas s’encombrer avec un autre cas, ils étaient pressés de se débarrasser de ce lourd fardeau. La preuve, Bencherif est rentré chez lui le même jour. C’est à n’y rien comprendre, mais, à la JSK, tout reste possible.

Les dirigeants se renseignent sur lui le jour de son arrivée à Boumerdès   

Dépassés par les événements, les dirigeants ne savent plus où donner de la tête en ce mercato hivernal. Le retour de Bencherif chez lui moins de 24 heures après sa venue n’est pas dû seulement au fait qu’il soit sous contrat avec Notts Conty. D’après certaines indiscrétions, les dirigeants, qui ont eu peur de se tromper, ont commencé à appeler tous ceux qui connaissent le joueur pour se renseigner sur sa forme actuelle. Bencherif a certes porté le maillot de l’équipe nationale des U20 en 2007, mais 6 ans se sont écoulés depuis. Ils n’ont aucune idée sur lui et comme le scandale d’Elié Moisés a coïncidé avec son arrivée, les responsables ne savaient plus quoi faire. Mais le plus drôle est qu’ils sont en contact avec lui depuis plusieurs semaines et ce n’est qu’à la dernière minute qu’ils ont jugé utile de voir s’il est toujours au top ou non. Pour sauver la face, les dirigeants ont déclaré que Bencherif est reparti en Angleterre afin de tenter de récupérer sa lettre de libération, mais on peut avancer d’ores et déjà qu’il ne reviendra pas. Ce n’est qu’un subterfuge de leur part pour faire croire aux supporters qu’il n’y a pas de cas Bencherif.

Salim T.          

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