Halilhodzic : «Je sais que cette équipe est capable de réagir»

Même 48 heures après la défaite face à la Tunisie, on sentait encore la déception et le désarroi de l’entraîneur national. Il est clair que ce match perdu contre les Tunisiens n’a toujours pas été digéré par Vahid Halilhodzic et sa troupe.

Mais le fait est là, il y a eu 0 points récolté lors de la première rencontre, et à présent il n’y a pas d’autres choix que faire carton plein lors des deux prochains matchs contre deux très bonnes équipes, à savoir le Togo et la Côte d’Ivoire. D’ailleurs à cet effet, le Bosnien dira : «A présent, nous sommes dos au mur, il faut aller chercher les deux victoires lors de nos prochaines rencontres, samedi et jeudi prochains. D’ailleurs, lors de la réunion que j’ai eue avec les joueurs hier matin (NDLR : conférence de presse animée hier), j’ai pu voir de la détermination dans leurs yeux. Même si le réveil était difficile le lendemain, j’avoue qu’il y a quand même une bonne ambiance au sein du groupe. Connaissant mes joueurs, je peux vous affirmer que cette équipe est capable de réagir, car il y a une force intérieure et on va tout faire pour gagner le prochain match. En tout cas, nous jouons notre survie face au Togo et nous n’avons pas d’autre choix que de gagner samedi», nous a affirmé l’entraîneur national. Ainsi, Halilhodzic, qui ne s’attendait pas à rater son entrée avec son équipe, a conscience que face au Togo ça passe ou ça casse.

 «Pour grandir, parfois il faut prendre une claque»

«Slimani a fait ce qu’il fallait, mais ce n’est quand même pas Ronaldo»

Les supporters algériens, l’entraîneur national et même les joueurs attendaient tous ce premier match face à la Tunisie afin de voir comment l’équipe allait se comporter. Il est vrai que le groupe s’est créé pas mal d’occasions et tous les observateurs diront que cette équipe tunisienne était très prenable. Ainsi, et après la défaite devant le Mali au Burkina Faso et mardi dernier contre la Tunisie, Lacen et ses coéquipiers sont toujours à la recherche d’un match référence, une victoire face un gros morceau qui pourrait leur donner encore plus confiance pour la suite du parcours, dans les différentes compétitions à venir. Interrogé si cette nouvelle équipe toujours en construction ne commence pas à douter après son entrée ratée à la CAN, Vahid Halilhodzic dira : «Vous savez, pour qu’une équipe grandisse, elle doit passer impérativement par différentes phases. Aucune équipe au monde n’a eu une progression linéaire. De temps en temps, il y a des défaites comme ça dans des matchs importants, comme celui de la Tunisie, qui font mal, mais qui vont certainement servir par la suite. Vous savez, en rentrant ici, je parlais avec Raïs Mbolhi et je lui disais : tu sais, Islam Slimani aurait pu devenir un héros national contre le Mali lorsqu’il a raté face à des buts vides parce que le ballon a rebondi au dernier moment. Face à la Tunisie, il a bien repris le ballon, malheureusement il y a eu la barre transversale. Slimani est un joueur du CRB et beaucoup ne le connaissaient pas avant cette rencontre au Burkina Faso. Mais je n’ai rien à lui reprocher, il a fait ce qu’il fallait, que ce soit contre le Mali ou contre la Tunisie. Mais il faut que vous sachiez que ce n’est pas non plus Ronaldo et que ce garçon doit progresser. Peut-être que dans les moments cruciaux nous n’avons pas ce tueur qui peut faire la différence sur un détail», a tenu à nous confier Vahid Halilhodzic.                 A. H. A.      

 

Halilhodzic : «J’avais dit : on peut aller loin, mais on peut se faire éliminer au 1er tour»

«Laissez les joueurs tranquilles et dites c’est la faute de Vahid»

L’un des objectifs assignés à Vahid Halilhodzic était de se qualifier pour cette CAN 2013 en Afrique du Sud en essayant de faire mieux ou au moins comme la CAN de l’Angola, c\'est-à-dire atteindre le quarré final. Mais après le tirage au sort et le groupe dans lequel est tombé l’Algérie, Halilhodzic s’est montré plus réaliste en affirmant que c’est un groupe difficile et qu’il faudra être super costaud pour passer ce premier tour. «Rappelez-vous bien ce que j’avais dit avant notre venue ici en Afrique du Sud. J’ai bien précisé en voyant l’euphorie qu’il y avait en Algérie quant au fait qu’on allait gagner la CAN. J’ai dis qu’on pouvait aller loin lors de cette compétition, mais si on faisait éliminer au premier tour ça ne serait pas une surprise, au vu des équipes qui composent notre groupe. Cette ambition démesurée a créé une certaine ambiance qui a mis de la pression sur le groupe. Mais bon, je commence à connaître le peuple algérien, et ça ne m’étonne pas qu’il soit aussi euphorique. Cela fait trois mois qu’on prépare ce match mais au final on a perdu. Eh bien dites que c’est la faute de Vahid et laissez pour le moment les joueurs tranquilles. Je pense que ça peut arranger tout le monde», précise l’entraîneur des Verts.                         A. H. A.     

 «Il y aura des changements face au Togo…»

«Car on devra prendre plus de risques»

«Je n’ai jamais dit que j’ai été satisfait de notre match après une défaite. Ce mot-là je ne l’ai jamais employé. Certains joueurs auraient pu donner encore plus, d’autres auraient pu être plus réalistes, mais je ne peux pas leur reprocher leur comportement sur le terrain, car ils ont tout tenté, malheureusement ils ont fait preuve de naïveté. Une équipe plus expérimentée n’aurait jamais pris ce but à la dernière minute de jeu et de cette façon. Vous pouvez être sûr que l’équipe va grandir, mais pour cela elle va prendre des claques comme celle de samedi dernier», nous a déclaré l’entraîneur national. Questionné sur le fait qu’il effectuera des changements en prévision de la prochaine rencontre déjà décisive, Halilhodzic dira : «Peut-être qu’il y aura des changements face au Togo parce qu’il nous faut gagner ce match, et de ce fait on devra prendre encore plus de risques. D’ailleurs, face à la Tunisie lors des 20 dernières minutes, peut-être bien que j’ai pris trop de risques en jouant avec pas moins de quatre attaquants. Je voulais tellement gagner qu’au final nous avons perdu.» «Une fois de plus, mettez tout sur le dos de Vahid», n’a cessé de répéter l’entraîneur national lors de la conférence de presse qu’il a animée hier au stade Royal Bafokeng. 

Ainsi et au vu des propos de l’entraîneur national, il est fort possible que des changements soient effectués demain face au Togo. Des changements, notamment au milieu du terrain, avec des joueurs plus offensifs.

A. H. A.

Concernant les blessures de Boudebouz et Soudani : «J’ai reçu un rapport médical rassurant»

Lors de la séance d’entraînement de mercredi, Ryad Boudebouz est sorti avec un bandage à la cuisse, alors que Soudani s’était blessé suite à un tacle d’un de ses coéquipiers lors d’un match d’application. Interrogé sur l’état de santé de ces deux joueurs, Halilhodzic dira : «Au moment de mettre un tir, Boudebouz a raté le ballon, et suite à cela il a ressenti une petite contraction, mais je pense que ça devrait aller. S’agissant de Soudani, il a été blessé sur un tacle d’un de ses coéquipiers, mais il a quand même poursuivi l’entraînement. Je peux dire donc au vu du rapport médical rassurant que j’ai eu, que ça devrait aller», précise le coach national.

A. H. A.

 

 

Il avoue que grâce à eux il s’était senti comme à Blida

«Le terme est fort, mais on a comme l’impression d’avoir trahi les supporters qui nous ont suivis ici»

C’est un Vahid Halilhodzic, toujours déçu et triste après la défaite concédée face à la Tunisie, qui s’est présenté hier au stade de Rustenburg pour répondre aux questions des journalistes avant le second match prévu demain face au Togo.

L’entraîneur national a débuté son discours en évoquant l’état d’esprit au sein de son groupe, il affirme que la défaite a fait très mal au groupe. «On prépare ce match depuis trois mois, donc la défaite était difficile à accepter, mais on était obligés de l’a            dmettre, le réveil fut difficile, on a pleuré une journée, mais c’est fini», a-t-il déclaré d’emblée.

«On est désolés surtout pour les fans qui ont fait 10 000 km»

L’entraîneur national a semble-t-il eu très mal en voyant les supporters algériens revenir sur le lieu de leur hébergement, ici en Afsud, bredouilles, il était content de les voir en force au stade, et cela était suffisant pour qu’il ait mal en fin de match : «On est désolés pour les gens qui ont fait 10 000 km et qui ont créé une ambiance phénoménale, je sais qu’il y a des gens qui attendaient beaucoup de nous dans ce match, et ça nous agace.»

«Tout ce que je peux leur assurer c’est que nos joueurs ont tout donné» 

Continuant dans le même sujet, Vahid évoque même un sentiment de trahison, que les supporters auraient eu après l’amère et inattendue défaite face aux Aigles de Carthage : «Déjà quand j’ai vu l’ambiance en plein milieu du match du Togo et Côte d’Ivoire, quand j’ai vu la présence des gens qui ont fait le déplacement, qui ont fait un sacrifice énorme, je ne peux pas dire qu’on les a trahis, c’est un mot un peu trop fort, mais ils sont déçus. Ce que je peux par contre leur assurer c’est que mes joueurs ont tout donné, mais ils ont manqué de réussite, il fallait peut-être qu’ils fassent plus.»

«J’ai parlé avec mes joueurs, on fera l’effort qu’il faut pour leur offrir une victoire»

Voulant remobiliser son groupe, Halilhodzic a usé de toutes les méthodes possibles pour atteindre son objectif, il a même parlé à ses joueurs du public qui a fait le déplacement en parcourant des milliers de kilomètres pour les encourager. Il promet par contre à ces fans d’aller au-delà des limites pour leur offrir une victoire. «On fera l’effort qu’il faut lors du prochain match, car je sais que les fans seront encore là, avec leurs encouragements. Les joueurs m’en ont parlé, on s’est quasiment sentis à Blida», ajoutera-t-il.

S. M. A.

 

Le coach analyse le jeu de son équipe face à la Tunisie :

«Une équipe avec plus d’expérience n’aurait jamais encaissé un tel but»

L’entraîneur national, avec un peu de recul, a pu mettre la main sur les points faibles et défauts de sa sélection lors du premier match du tournoi africain face à la Tunisie.

D’après lui, parmi les raisons essentielles de l’échec dans ce match, c’est le manque d’expérience de son équipe. Pour lui, l’action du but résume bien que ses joueurs étaient naïfs, alors qu’au même moment les Tunisiens étaient contents du point du nul, avant que M’Sakni ne nous achève : «Il y avait un grand manque d’expérience, j’ai regardé le match une autre fois, et à la 85’ le gardien adverse prend le ballon et prend son temps avant de dégager, il était tellement content du nul. D’ailleurs n’importe quelle équipe aurait été contente du nul, et ça s’est enchaîné avec le dégagement, puis le dribble et enfin le but.»

«11 tirs et 10% de possession de balle de plus qu’eux et 50% de possession dans leur camp»

L’EN était donc, selon Vahid, plus forte que son vis-à-vis. Il a pris le soin d’étudier les stats de la rencontre, mais ne cache pas sa déception lorsqu’il se rappelle des consignes bien précises qui avaient pour but d’arrêter M’sakni, mais qui n’ont pas été respectées : «On a eu 15 tirs contre 4 pour les Tunisiens, la possession 10% de plus qu’eux, on a joué aussi durant 50% du temps dans leur zone, c\'est-à-dire toutes les statistiques et les facteurs footballistiques étaient de notre côté, mais on a perdu, ça nous a fait mal. Combien de fois j’ai dû répéter que le numéro 7 est le joueur qui court le moins, mais qui est dangereux, et le résultat  était là : un enchaînement dribble puis tir en plein lucarne.»

«Certains joueurs sont naïfs»

Le coach a défendu crânement ses choix tactiques, mais n’en a pas fait autant lorsqu’il a évoqué ses joueurs. Il semble que certains l’ont déçu. «Je ne peux pas être satisfait lorsqu’on perd, mais je reconnais que certains joueurs ont un peu de naïveté, car une équipe avec de l’expérience ne prendrait pas un tel but», a-t-il enchaîné.

S. M. A.

 

Affirmant que 10 joueurs récupéraient le ballon au lieu de 3

«Le 4-3-2-1 ? Aucun regret»

Le 4-3-2-1 d’Halilhodzic ne s’est donc pas avéré fructueux, la sélection algérienne n’a pas fait grand-chose et s’est fait battre par une équipe de Tunisie très modeste.

Jouer avec 3 milieux récupérateurs était le risque que Vahid a voulu prendre depuis le début, il croyait qu’aligner autant de joueurs à vocation défensive n’allait pas se répercuter négativement sur le jeu de l’équipe, mais finalement, cette dernière a souffert le martyre et n’a pu marquer le but qui manquait au jeu produit par l’EN.

Malgré tout, Vahid continue à défendre ses choix. Hier, il a tenté de nous expliquer qu’il n’y avait pas 3 milieux récupérateurs et que le déploiement défensif s’effectuait en fonction du jeu. Pour lui, les récupérateurs, ce sont les 10 joueurs présents sur la pelouse. «Je n’ai aucun regret là-dessus, on avait 15 tirs et plusieurs occasions, il y avait aussi la détermination et la domination territoriale avec ballon, puisqu’on est restés 50% dans le camp adverse», a-t-il dit.

«Ça dépendait des phases de jeu»

Le driver des Fennecs explique que lorsque son équipe était en phase offensive, il n’y avait que deux récupérateurs, mais cela n’était pas visible mardi passé. «Cette équipe a réussi une manière exceptionnelle la qualif’ à la CAN, ne l’oubliez pas. Quant aux récupérateurs et leur nombre, on n’avait pas 3 mais plutôt 10, puisque lorsqu’on perd le ballon tous les joueurs récupèrent, même Mbolhi l’a fait une fois dans sa cage (il a dit ça pour rigoler). Il y a deux phases de jeu : quand on a le ballon, 2 milieux organisateurs et offensifs, Guedioura à droite et Lacen à gauche, mais quand on perd le ballon tout le monde est concerné, les 3 lignes, bien sûr, bien que l’attaquant ne peut pas récupérer comme le fait le stoppeur  par exemple, à chacun son poste, mais je vous le dis une nouvelle fois je n’ai aucun regret là-dessus.»         S. M. A.

Classement