Halilhodzic : «Je prendrai quelques jours pour réfléchir»

Alors que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a pris la décision de maintenir Vahid Halilhodzic à la tête de l’équipe nationale avant même que la délégation algérienne n’arrive en Afrique du Sud le 4 janvier dernier lors d’une conférence de presse, une décision qui a été entérinée après le deuxième match et l’élimination des Verts face au Togo, du côté du Bosniaque ce n’est pas tout à fait le même son de cloche.

En effet, hier et en marge de la conférence de presse qu’il a animée après le match en zone mixte, le coach national a déclaré n’avoir pas encore pris sa décision quant au fait de poursuivre ou non sa mission à la tête de la sélection. Habituellement évasif quand on l’interroge sur son avenir, hier le Bosnien semblait n’avoir pas encore tranché et cela malgré la confiance de son président. Interrogé à cet effet, Vahid Halilhodzic dira : «Franchement être sélectionneur de l’équipe d’Algérie n’est pas une chose facile et n’est pas une mince affaire. Les Algériens aiment tellement le football et leurs ambitions sont démesurées et pas fondées, au point que c’est difficile d’expliquer et de convaincre qu’il existe des équipes qui sont bien meilleures que nous. En fait, c’est même impossible de leur faire comprendre cela. Et de temps en temps tout cela me fatigue. C’est pour cette raison que je vais prendre quelque jours, voire quelques semaines de repos pour réfléchir et je vous avoue qu’il peut se passer beaucoup de choses», nous a-t-il avoué.

Ainsi donc, et alors qu’il a été maintenu, les Verts ne sont donc pas sûrs de retrouver le Bosnien au mois de mars prochain. Au président de la FAF d’user des bons arguments pour le convaincre de rester.

A. H. A.

- Cette rencontre vous laisse-t-elle des regrets en vous disant qu’il y avait de la place pour aller au deuxième tour ?

- Franchement, beaucoup de regrets, car nous sommes passés à côté de cette Coupe d’Afrique des nations avec cette élimination. A présent, je sais que pour les quarts de finale, on aurait pu jouer le Burkina Faso, et depuis des mois, je dis aux joueurs, nous sommes tombés dans un groupe très difficile. D’abord, il faut passer le premier tour, et après, on peut aller très loin. Mais sur trois matchs, je pense que mon équipe a montré une qualité de jeu de très haut niveau. Nous avons été pour la première fois efficace contre la meilleure équipe du tournoi, mais ça me laisse quand même un goût amer et profond, mais il faut bien analyser et repartir sur un bon pied.

- Aucune équipe du Maghreb n’a réussi à se qualifier pour le deuxième tour, est-ce une passation de témoin du Nord vers l’Ouest ?

- Cette passation, elle y est déjà depuis plusieurs années, puisque la dernière équipe à avoir remporté la Coupe d’Afrique des nations, c’est la Tunisie en 2004. Je dirai qu’au niveau du football maghrébin, on devrait se poser beaucoup de questions. Il y a du talent, mais pas suffisamment de travail pour avoir une équipe compétitive qui peut faire mal dans ce genre de tournoi. Les équipes africaines ont un physique exceptionnel, et avec le travail tactique qu’ils sont en train d’effectuer, ils sont devenus pratiquement intouchables.

- Avant cette CAN, l’Algérie était classée deuxième sur le plan africain, avez-vous ressenti une pression supplémentaire par rapport à cela avant votre arrivée en Afrique du Sud ?

- Moi, personnellement, non. Mais la pression mise par les médias et certaines personnes, ça a créé une ambiance surchauffée et pas du tout fondée. Cette équipe a des qualités, mais je savais qu’il y avait des problèmes comme les blessures, le manque de compétition et, surtout, le manque d’expérience. D’ailleurs, vous l’avez bien vu ce soir, tu maîtrises le match pendant 80’, mais 5 minutes de flottement nous ont coûté deux buts. C’est pour vous dire que la confiance et l’expérience ne viennent pas comme ça, mais je suis sûr que cette équipe a un très bel avenir.

- Un match nul deux buts partout face à la Côte d’Ivoire ce soir, votre commentaire ?

- Je voulais tellement qu’on reste  sur cette image qu’on a montrée lors des deux premiers matchs sur le plan du jeu et non sur le plan des résultats que je voulais à tout prix qu’on gagne ce soir. Je ne vous cache pas que nous avons  vécu des moments difficiles au cours de ces derniers jours et toute la journée d’hier (NDLR : conférence de presse animée hier) et aujourd’hui j’ai demandé et je leur ai même exigé une victoire. Je vous avoue qu’on n’était pas loin de partir avec les trois points ce soir…

- Encore une fois la défense a flanché ?

- Ce soir nous avons vu quatre jolis buts car les deux équipes ont fait un bon match. Bien évidemment que je suis déçu, car quand vous êtes mené deux buts à zéro et que vous vous faites rattraper à dix minutes de la fin. Nous avons eu un moment de flottement et nous avons paniqué derrière  d’autant plus que nous avions un joueur blessé (Il parle de Halliche), donc les Ivoiriens ont profité de nos faiblesses et nous ont marqué deux buts. Mais ce soir, il y a quand même une satisfaction par rapport à ce qu’ont montré mes joueurs. C’est la première fois depuis  20 mois qu’on nous siffle un penalty et même deux lors de cette rencontre. On a raté le premier mais nous avons eu le courage de continuer et de provoquer un deuxième. Mais encore une fois, les deux équipes ont fourni une belle prestation et tout le monde était content du jeu produit ce soir.

 

Cette rencontre vous laisse t- elle des regrets en vous disant qu’il y a avait de la place pour aller au deuxième tour ?

Franchement beaucoup beaucoup de regrets car nous sommes passés  à côté de cette Coupe d’Afrique des Nations avec cette élimination. A présent je sais que pour les quarts de finale on aurait pu jouer le Burkina Faso et depuis des mois je dis aux joueurs, nous sommes tombés dans un groupe très difficile, d’abord il faut passer le premier tour, et après on peut aller très très loin. Mais sur trois matchs je pense que mon équipe a montré une qualité de jeu de très haut niveau. Nous avons été pour la première fois efficace contre la meilleure équipe du tournoi, mais ça me laisse quand même un gout amer profond, mais il faut bien analyser et repartir sur un bon pied.

Aucune équipe du Maghreb n’a réussi à se qualifier pour le deuxième, est ce une passation de témoin du nord vers l’ouest ?

Cette passation elle y est déjà depuis plusieurs années puisque la dernière équipe à avoir remporté la coupe d’Afrique des Nations c’est la Tunisie en 2004. Je dirai qu’au niveau du football maghrébin on devrait se poser beaucoup de questions. Il y a du talent mais pas suffisamment de travail pour avoir une équipe compétitive qui peut faire mal dans ce genre de tournoi. Les équipes africaines ont un physique exceptionnel et avec le travail tactique qu’ils sont en train d’effectuer ils sont devenus pratiquement intouchables.

Avant cette CAN l’Algérie était classé deuxième sur le plan africain, avez-vous ressentez une pression supplémentaire par rapport à cela avant votre arrivée en Afrique du Sud ?

Moi personnellement non mais la pression mise par les médias et certaines personnes, ça a créé une ambiance surchauffée et pas du tout fondée. Cette équipe a des qualités mais je savais qu’il y avait des problèmes comme les blessures, le manque de compétition et surtout le manque d’expérience. D’ailleurs vous l’avez bien vu ce soir, tu maitrises le match pendant 80’ et 5 minutes de flottement qui nous ont couté deux buts. C’est pour vous dire que la confiance et l’expérience ne vient pas comme ça, mais je suis sûr que cette équipe a un très bel avenir.

Votre appréciation sur le rendement du gardien Mbolhi et les deux buts encaissés ?

Je dirai qu’il ne pouvait absolument rien faire sur les deux buts. Il n’est pas fautif ni sur celui de Drogba ni sur le tir détourné.

A. H. A.

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