Kadir : «On a fait le plein d’espoir pour la suite»

C’est un Foued Kadir optimiste pour l’avenir qui s’est présenté à nous en zone mixte. Un Foued Kadir qui nous a dressé un bilan lucide et honnête de la CAN 2013 que ses coéquipiers et lui-même viennent de disputer et qui a même parlé de l’avenir immédiat de l’EN.

- Foued Kadir, une grande satisfaction de terminer cette CAN avec une très belle prestation et au moins un point ?

- Nous avions vraiment envie de finir sur une note positive. C’est bien dommage tout de même, car nous menions 2-0 au score à quelques minutes de la fin et qu’au lieu de ça on finit à 2-2. Mais bon, on se rend compte une fois de plus ce soir, qu’on avait largement le niveau pour nous qualifier et c’est vraiment dommage.

- Quand on bouscule une équipe comme la Côte d’Ivoire, comme vous l’avez fait mercredi soir durant 77 minutes, on se dit qu’on peut battre n’importe quelle équipe. Que manque-t-il à ce groupe selon vous ?

- C’est exactement ce qui s’est passé sur les deux premiers matchs, on a eu la possession de balle, on a fait le jeu, on a fait énormément de centres et de frappes, mais on a ce manque de réussite et de chance qui nous a beaucoup pénalisés. C’est là qu’on doit progresser. Ce soir on a bousculé l’équipe qui est pour moi la meilleure d’Afrique, on se rencontre que la qualité est là. Pour 90% des joueurs, c’était la première CAN, nous avons manqué d’expérience et je suis optimiste pour la suite.

- Avez-vous eu le sentiment, lors des deux premiers matchs, qu’on aurait pu jouer des heures sans marquer ? Nous ne sommes pas efficaces balle au sol, en percutant, plutôt qu’avec des balles aériennes qui manquent de tranchant ?

- Oui c’est sûr que le jeu rapide, au sol, tout en technique et en passant par les côtés c’est notre identité de jeu, donc c’est là qu’on est le plus à l’aise. En balançant devant, on a dénaturé certes notre jeu. Mais parfois, il faut savoir changer son jeu pour surprendre l’adversaire, surtout quand notre jeu habituel ne fonctionne pas. Mais sur les deux matchs avec plus de réalisme offensif et moins de naïveté défensive, le résultat aurait été tout autre.

- Sur le plan de la confiance, marquer deux buts, ça doit vous faire du bien tout de même ?

- C’est bien, car après trois matchs officiels sans marquer, nous voulions finir sur une note positive. Nous voulions vraiment terminer sur une victoire mais malheureusement ça n’a pas été le cas, mais bon ne faisons pas la fine bouche, il s’agit tout de même de la Côte d’Ivoire. On a fait le plein d’espoir pour la suite et pour le Bénin.

- Comprenez-vous la réaction du public qui n’est pas venu en masse aujourd’hui ?

- C’est tout à fait normal, ils ont été très déçus. Mais je vous assure, les premiers déçus, ce sont les joueurs. Nous portons le maillot de l’Algérie, on joue pour la patrie, pour le peuple. La réaction du peuple, nous la comprenons tout simplement parce que nous ressentons la même chose, avec la culpabilité d’avoir déçu en plus. Mais je vous assure que nous avons tout donné.

- Que vous êtes-vous dit à l’issue du deuxième match ?

- Nous nous sommes dit : Algérie-Côte d’Ivoire, c’est le match pour la fierté et l’honneur. Pas d’autre choix que de le jouer à fond et tout faire pour le gagner.                                      A. H. A.

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