Stephen Keshi : «La crise au Mali pourrait être un facteur déterminant»

Le sélectionneur du Nigeria, Stephen Keshi, avait déjà entraîné le Mali par le passé (2008-2010). Le match d\'aujourd\'hui sera donc très spécial pour lui. Il connaît tous les joueurs avec lesquels il a toujours de très bons rapports.

«Je suis très content de retrouver mes ex-joueurs. J\'ai travaillé avec eux pendant deux ans. Les Aigles du Mali font partie de moi à présent. J’ai passé de supers moments avec les Maliens. J\'ai encore de très bonnes relations avec tout le monde», nous dira le coach nigérian.

 

«Le Mali fait partie de moi, mais…»

Néanmoins, le sélectionneur des Super Eagles a précisé qu\'il restera professionnel et qu\'il préparera ce match avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme. «Comme je vous l\'ai dit, le Mali a une grande place dans mon cœur, mais si je suis un professionnel, je me dois de l\'être, parce que je suis au Nigeria et j\'ai une obligation envers mon pays et mes joueurs. Par contre, après le match, quel que soit le résultat, on pourra se saluer et se dire «Hé Man», dira Stephen Keshi.

 

«Ça sera plus difficile que face à la Côte d\'Ivoire»

Interrogé sur l\'adversaire du jour, le Mali, le sélectionneur du Nigeria répondra : «Le Mali est une grande nation de football, il l\'a toujours été. Il y a beaucoup de talent là-bas. J’ai beaucoup de respect et d\'admiration pour cette équipe et ce pays de manière générale. Je pense que notre match face au Mali sera plus difficile que contre la Côte d\'Ivoire.» 

 

«La crise au Mali sera une source de motivation pour les joueurs»

Par ailleurs, en ce qui concerne tout ce qui se passe en ce moment au Mali et ce qui pourrait y avoir comme retombées sur les joueurs maliens, Stephen Keshi estime : «Le conflit en cours au Mali ne peut être qu\'une source de motivation supplémentaire pour les Aigles lors de la cette demi-finale. Elle a été depuis le début de ce tournoi, et tant qu\'ils avancent, cette motivation, ce besoin de faire plaisir à son peuple ne fait que grandir.» Pour les Nigérians, cet aspect là pourrait être très déterminant.

 

«Il n\'y a aucun favori»

Si Carteron pense que son équipe a 10% de chances seulement de battre le Nigeria, Stephen Keshi, lui, estime que les deux équipes partent à chances égales. «Je ne sais pas ce que c\'est que d\'être favori ou pas. Depuis le début du tournoi, notre approche a été de prendre match après match. Nous n\'avons sous-estimé aucune équipe. Comme je vous l\'ai dit, le Mali est une excellente équipe et ce n\'est pas du hasard si elle est aujourd\'hui en demi-finale. Cela ne va pas être facile pour les deux équipes. Notre concentration sera à son maximum.»

A. B. 

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