Algérie-Bénin-Angan : «La pression sera sur les Algériens»

Le milieu de terrain international béninois, Pascal Angan, est en train de s’illustrer avec le CRB ces dernières semaines après un début difficile. Il reste un élément de grande valeur au sein de la sélection des Ecureuils, prochain adversaires des Verts dans les éliminatoires de la CM 2014. Le joueur, que nous avons sollicité pour un entretien, a accepté de nous parler de son adaptation dans le championnat d’Algérie et de la confrontation qui se profile à l’horizon entre les Verts et les Ecureuils le 26 mars prochain à Tchaker.

- Comment jugez-vous votre rendement depuis votre arrivée au CRB ?

- Je pense qu’au début, j’ai eu quelques difficultés d’adaptation, mais, progressivement, j’ai retrouvé mes repères et surtout une place de titulaire. Maintenant, je me sens beaucoup mieux et mon rendement est régulier et stable.

- Vous êtes devenu un élément essentiel sur l’échiquier de votre entraîneur, quel est votre sentiment ?

- Franchement, depuis l’arrivée de Bouali, je me suis libéré puisque j’occupe un rôle qui me convient bien dans l’entrejeu. En plus de mon rôle dans la récupération, j’ai une mission dans la construction. J’espère continuer sur cette voie afin de bien terminer la saison.

- Justement, lors du match aller de la coupe arabe contre Al-Ismaïly, vous avez loupé un but tout fait. Quelle est votre réaction ?

- Effectivement, lorsque j’ai revu les images à la TV, je me suis dit que c’est vraiment impossible de rater un tel but, c’était tellement facile que j’ai loupé ma frappe, alors que les bois étaient vides.

- Donc, vous êtes un peu déçu d’avoir raté ce but ?

- Oui, un peu déçu, mais mes coéquipiers m’ont remonté le moral, même le public m’a soutenu. J’espère qu’au match retour, j’aurai l’occasion de marquer.

- Justement, à propos du match retour contre Al-Ismaïly, comment voyez-vous les chances de votre équipe ?

- Déjà, au match aller, nous avons dominé notre adversaire et nous avons mérité de l’emporter, mais on n’a pas eu la réussite escomptée. Ceci dit, je pense que nos chances sont intactes pour la rencontre retour.

- Donc, vous croyez encore à  la qualification ?

- Oui, j’y crois, mais, seulement, on doit bien gérer le match pour réussir à décrocher notre qualification.

- Mais les choses ne seront pas faciles…

- On doit bien fermer les espaces en première mi-temps pour empêcher l’adversaire de développer son jeu. En seconde mi-temps, on doit se donner à fond et jouer sans calculs dans le but de marquer. A mon avis, c’est la meilleure façon pour surprendre la formation égyptienne.

- Ouvrons, si vous le voulez bien, le chapitre de l’EN, surtout que vous êtes international béninois…

- Oui, je suis à votre service.

- La sélection béninoise dont vous faites partie est confrontée à de sérieux problèmes financiers. De plus, le sélectionneur Amoros n’est pas en bons termes avec le président de la Fédération béninoise. Quel est votre  sentiment ?

- Vous savez, nous les joueurs, on essaye de se placer au-dessus de tous ces problèmes, car, pour nous, ce qui est le plus important, c’est de faire honneur au pays.

- Justement, la sélection du Bénin n’a pas profité de la date FIFA du mois de février pour disputer un match amical, ne pensez-vous pas qu’elle a raté un rendez-vous intéressant avant le match face à l’Algérie ?

- On aurait aimé disputer un match amical. Il était prévu qu’on rencontre l’Egypte, mais, compte tenu des évènements qui secouent ce pays, la rencontre a été annulée ; il y a eu par la suite des contacts pour jouer contre le Venezuela, mais ça n’a pas été possible à cause d’un problème de plan de vol. Mais on va essayer de tout faire pour être prêts pour le rendez-vous du 26 mars.

- Vous avez certainement suivi la dernière CAN. Comment avez-vous trouvé la sortie de la sélection algérienne ?

- Sincèrement, la sélection algérienne aurait mérité d’aller au second tour, car elle a dominé ses adversaires, mais la chance n’a pas été de son côté. Je pense que si la réussite était au rendez-vous, la sélection algérienne  aurait décroché sa qualification pour les quarts de finale haut la main.

- Le Bénin fait partie du même groupe que l’Algérie dans les éliminatoires de la CM 2014 et les deux équipes s’affronteront le 26 mars prochain à Blida. Comment voyez-vous ce match ?

- Le match s’annonce difficile pour nous, car on va affronter une équipe algérienne motivée, qui sera soutenue par un nombreux public. On sait ce qui nous attend à Blida, mais nous  n’allons pas rentrer dans la peau d’un perdant, car la pression sera sur les Algériens.

- Donc, pour vous, la sélection béninoise va jouer à fond ses chances dans ce match ?

- Comme je vous l’ai dit, la pression sera sur les épaules des joueurs algériens, car ils occupent la seconde place derrière nous. On est conscients de l’enjeu du match et, croyez-moi, on va faire le maximum pour réussir un résultat positif.

 - Je suppose que vous avez ouvert le débat sur ce match avec votre coéquipier du CRB, Slimani…

- Je commence à taquiner Slimani. D’ailleurs, je lui ai dit de m’éviter sur le terrain le jour du match, car je ne lui ferai pas de cadeau (rires).

- Il y a également le Mali et le Rwanda qui font partie du même groupe. Les choses ne s’annoncent pas faciles pour la qualification, n’est-ce pas ?

- Effectivement, les choses s’annoncent difficiles, mais je pense que la qualification est ouverte et chaque sélection possède des chances pour décrocher le billet pour le dernier tour des qualifications à la CM 2014. Au vu de ce qu’il a montré lors de la dernière CAN, le Mali reste redoutable.

- Est-ce que la sélection béninoise a  arrêté la date de son arrivée à Alger ?

- Non, pas encore, puisque la Fédération béninoise attend la confirmation de la date exacte du match pour prendre les dispositions nécessaires pour le déplacement à Alger.

K. H.

 

- «J’ai dit à Slimani de m’éviter sur le terrain»

- «On jouera nos chances à fond»

- «Le Mali est costaud»

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