MCO-Boumechra : «L’équipe était paralysée par l’enjeu du match»

Du piètre match fourni par son équipe avant-hier, le milieu offensif mouloudéen n’en retient que les trois précieux points engrangés par son équipe qui peut voir désormais l’avenir avec plus de sérénité.

 

- Ce succès devant l’USMH, si douloureux fut-il, vous permet de prendre une marge sécurisante en vue du maintien ?

- Exact, avec les défaites concédées par nos rivaux pour la course au maintien, ce succès nous donne une petite longueur d’avance dans la perspective d’assurer cet objectif. Quant à notre production pendant le match, effectivement, on n’a pas bien joué, je pense que l’équipe était un peu inhibée par l’enjeu, car, avant le coup d’envoi, on savait que tout autre résultat que la victoire allait être préjudiciable pour nous, d’où une pression qui a été, à mon sens, assez néfaste, comme l’illustre notre mauvaise production. Néanmoins, dans le contexte actuel, c’est clair que la victoire vaut son pesant d’or. A la fin, on a eu ce qu’on voulait, d’où le sentiment du devoir accompli.

- Il faut dire que l’USMH, notamment en seconde mi-temps, a tout tenté…

- (Il nous coupe !) Quand même, l’USMH joue pour le titre, ce qui fait que c’est un sacré client qu’on avait en face. Certes, on n’a pas fourni une prestation honorable, mais, à la fin, on était vraiment heureux et surtout soulagés d’avoir pris ces trois points qui étaient vitaux pour nous.

- Physiquement, on a remarqué que l’équipe n’était pas au point, quelles en sont les raisons ?

- On ne doit pas penser que physiquement nous accusons un retard. C’est la pression qui a eu raison de nous. On avait tellement peur de se rater que les jambes étaient un peu lourdes, elles étaient même sciées par la pression qui était terrible avant le match. Lorsque vous jouez devant un stade totalement à votre cause, il y a toujours cette crainte d’échouer, c’est justement ce qui s’est passé ce samedi. Tellement on appréhendait un échec, on a perdu notre football, heureusement qu’il n’y a pas eu de préjudice.

- Par rapport aux occasions vendangées en seconde mi-temps par l’USMH, pour une fois les dieux du stade étaient de votre côté…

- Certes, les Harrachis avaient la possibilité d’égaliser en seconde mi- temps, toutefois, on pouvait tuer le match sur certains contres. Hélas, on a manqué de réussite.

- Est-ce que vous faites allusion à cette occasion que vous aviez manquée vers la fin du match ?

- Disons que c’est facile du haut de la tribune de dire que Boumechra a raté une occasion en or, mais, sur le coup, ce n’est pas du tout le cas. Evidemment, j’aurais souhaité la mettre au fond, malheureusement pour moi, les défenseurs harrachis ont intervenu au moment où j’allais récupérer le ballon pour le mettre au fond. Je suis désolé d’avoir manqué cette occasion.

- Hasard de la programmation après avoir affronté l’USMH, samedi prochain, vous croiserez l’USMA qui est également votre ancienne équipe…

- Ce serait génial si on arrivait à connaître la même réussite, car, là, il y a une finale en jeu, y prendre part, ce serait vraiment la meilleure des récompenses pour nos supporters qui nous ont toujours soutenus.

M. S.

 

El-Hamri commence à respirer 

 

Par M. Stitou

En damant le pion à la valeureuse équipe de l’USMH, le MCO vient de franchir un grand pas vers le maintien, même si, mathématiquement, il n’est toujours pas à l’abri.

 

Les Oranais profitent des résultats négatifs de ses concurrents directs pour le maintien pour espérer arracher la timbale bien avant la fin du championnat, un scénario pourtant inimaginable il n’y a pas si longtemps, lorsque le club se morfondait dans le bas du classement et avait du mal à s’en sortir. Simple coïncidence, le retour au premier plan de l’équipe intervient après la domiciliation de l’équipe à Habib Bouakeul, une enceinte qui a porté bonheur aux Oranais, qui enchaînent les victoires. Il faut ajouter la touche de l’entraîneur Sid-Ahmed Slimani qui a le mérite d’avoir libéré des joueurs qui doutaient énormément. L’impact de cet entraîneur est palpable, il est en plus honnête lorsqu’il s’agit de faire une analyse après un match. Illustration samedi. Au bout d’un match âprement disputé, il a reconnu que son équipe n’a pas bien joué : «Franchement, il y a deux hypothèses pour justifier notre mauvaise prestation, soit nos joueurs étaient inhibés par la pression, soit ils se voient un peu trop… beaux !» La deuxième hypothèse paraît la plus plausible, car certains joueurs en rajoutaient un peu et cela a failli coûter chèrement à l’équipe. Ainsi, il est recommandé aux coéquipiers de Seddik Berradja de se montrer plus efficaces, notamment devant les bois adverses. Un élément comme Benyettou, certes très précieux en attaque, où il pèse beaucoup sur les défenses adverses, doit toutefois travailler le dernier geste pour devenir un attaquant complet. Idem pour Boumechra qui tente parfois des gestes techniques inutiles, comme par exemple cette occasion en fin de match, avant-hier, où, au lieu de frapper alors qu’il n’était qu’à quelques mètres des bois de Doukha, a cherché le contrôle, ce qui a permis au défenseur harrachi de lui chiper le cuir et d’écarter le danger. De tels ratages peuvent coûter cher à l’équipe, d’où la nécessité de corriger ces lacunes en perspective des matches à fort enjeu que le MCO va livrer en cette fin de saison.

 

Slimani est pris au mot

Le MCO, qui s’apprête à jouer une demi-finale le weekend prochain, ambitionne d’aller en finale (la dernière finale jouée par le MCO remonte à 2002). Il va devoir affronter un adversaire, l’USMA, qui connaît une réussite exceptionnelle ces derniers temps en compétition internationale. Néanmoins, cela ne semble pas effrayer l’entraîneur Sid-Ahmed Slimani qui a réitéré sa déclaration faite la semaine dernière après le succès sur le WAT en coupe. «Si on bat l’USMH, je vous promets qu’on ira en finale.» Le coach mouloudéen est pris au mot. Maintenant que son équipe a battu l’USMH, tous les Oranais attendent qu’il qualifie l’équipe pour la finale.

M. S.

 

Kouriba marque des points

Positionné dans un poste inhabituel de milieu récupérateur, Ilyès Kouriba a encore une fois brillé en assurant convenablement sa tâche. Après une première mi-temps plutôt moyenne, ce jeune élément a été d’une grande utilité pour son équipe par la suite. «Kouriba, c’est l’avenir du club», prévoit Slimani qui souhaiterait que le maintien soit assuré le plus tôt possible pour mettre dans le bain d’autres jeunes du crû.

 

Bourzama réclamé

Alors que l’USMH poussait en fin de match pour égaliser, les plus chaudes alertes étaient sur le flanc droit de la défense oranaise. Les supporters ont pendant plusieurs minutes réclamé l’incorporation de Chafik Bourzama, mais l’entraîneur a fait la sourde oreille. Cette marque de soutien des supporters a fait énormément plaisir à Bourzama qui a perdu sa place dans le onze rentrant depuis plusieurs semaines.

 

Zidane en grande forme

S’il y a un joueur en défense du MCO qui se distingue de match en match, c’est bien le rugueux Amine Zidane qui est en forme actuellement. Son expérience et sa rage de vaincre apportent beaucoup à l’équipe.

 

Les joueurs veulent la totalité de la prime

D’après l’un des joueurs, lui et ses coéquipiers réclament la totalité de la prime de 20 millions promise par le président Larbi Abdelilah en cas de succès sur l’USMH. «On refuse d’empocher les 20 millions en deux tranches.» Telle est la revendication des joueurs.

 

Qui décide au stade Habib Bouakeul ?

Samedi, à la fin du match, les policiers ont interdit l’accès au vestiaire aux journalistes. Interpellé sur cet excès de zèle, l’un des policiers nous répondra : «C’est une décision prise par le chef d’unité du stade.» Pourtant, Mourad Bouhafsi dément avoir donné l’instruction de fermer la porte du vestiaire aux journalistes. «Ce n’est pas moi qui ai pris cette décision.» Qui décide alors au stade Habib Bouakeul ?

 

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