MCO : Belatoui, un entraîneur porte-bonheur !

Bien que certains feront la fine bouche, en arguant que cet entraîneur n’aura assuré que deux matches, a priori faciles pour son équipe, toujours est-il qu’Omar Belatoui est un entraîneur porte-bonheur, car, à chaque fois qu’il prend les destinées techniques du MCO, son parcours est positif, et ce, depuis qu’il est passé de l’autre côté de la barrière, alors que lorsqu’il était joueur, Belatoui trustait les titres avec le MCO.

Désormais, il vient toujours en pompier. Ayant activement participé à l’accession de l’équipe en L1 en 2008/2009, l’ancien défenseur central international, qui était venu dans une situation identique que celle de cette saison (lutte pour le maintien) au printemps 2010, avait connu la même réussite, d’où la question de savoir s’il n’est pas fait que pour assurer des passages éphémères ? N’est-il pas temps pour Omar Belatoui de travailler dans la durée au MCO, un club dans lequel il a passé pratiquement toute sa vie.

 

Une pensée pour ses prédécesseurs

Réputé pour sa parfaite éducation, Omar Belatoui est également un type honnête. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale après le succès de son équipe à Béchar, Belatoui n’a pas omis de rendre hommage à tous les entraîneurs qui sont passés au MCO cette saison. «Ils ont tous eu le mérite d’avoir travaillé dans des conditions délicates», reconnaîtra l’actuel coach du MCO après que son équipe eut assuré définitivement son maintien en L1.

M. S.

 

Zidane : «C’est plus qu’un soulagement »

 

Propos recueillis par M. STITOU

Le longiligne défenseur oranais était heureux après que son équipe eut assuré le maintien bien avant la fin de la saison, un dénouement qu’il va savourer pendant quelques jours avant de penser à son avenir.

 

- Quel est votre sentiment après avoir assuré le maintien ?

- Je ressens surtout le sentiment du devoir accompli. Il faut dire que, dans ce match, on a souffert le martyre plus particulièrement à cause de la chaleur. Cependant, comme on jouait notre survie, on s’est donnés à fond sans faire de calculs. Ce match, nous l’avons plié en première mi-temps en marquant trois buts.

- C’est très rare que vous jouez de cette manière hors de vos bases…

- Dans ce match, tactiquement nous étions bien en place, ce qui gêna considérablement la JSS qui était privée des services de son meilleur joueur, en l’occurrence Kaddour Beldjilali, et, je crois, du gardien titulaire.

 

- Certains ont mis en doute ce résultat...

- Ce n’est pas vrai, pendant le match, deux joueurs de la JSS, que je ne vais pas citer, m’ont avoué qu’ils étaient déterminés à nous battre, mais qu’en face d’eux, il y avait de la résistance. Pour être sincère, nous avons gagné grâce en partie à notre bonne entame de match où nous avions cueilli à froid la JSS et, puis, pour répondre à ceux qui doutent de notre performance, on était au courant du résultat du CSC à Batna. Donc, on savait que, même en perdant le match, on pouvait éviter la descente. Il suffisait de gagner le prochain match à domicile (MCO- ASO).

- Maintenant, place à la préparation de la saison prochaine, craignez- vous que l’été sera encore une fois chaud au MCO ?

- Malheureusement, cela fait une dizaine d’années que ce scénario se répète à chaque fois. A mon avis, il faudrait une prise de conscience de tous. Evidemment, en tant que joueur, je ne vais pas m’immiscer dans un domaine qui ne me concerne pas, on espère seulement que les gens ont retenu les leçons du passé.

- Souhaiteriez-vous poursuivre l’aventure avec le MCO ?

- D’abord, je veux savourer cette joie d’avoir avec mes coéquipiers assuré le maintien de notre équipe en L1. Je dédie cet exploit à notre entraîneur Omar Belatoui, qui est venu dans un moment assez délicat, et à mon ami Salim Boumechra qui vient de perdre son père.

M. S.

 

La revanche de Dagoulou

En grande forme actuellement, Eudes Dagoulou, qui est un élément indispensable au MCO, a été décisif en cette fin de saison. Après sa formidable prestation mardi passé, l’international centrafricain, qui a marqué un but splendide à Béchar, a répondu à sa façon à ses dirigeants qui avaient songé même à l’écarter de l’effectif, après qu’il eut dénoncé leur agissement dans la presse. Belle revanche du Centrafricain.

 

Le président promet un salaire plus une prime de 10 millions

Lors de la causerie d’avant-match, le président Larbi Abdelilah a promis aux joueurs qu’ils auront droit à un salaire et une prime de 10 millions en cas de victoire.

 

Ouanès est rentré par train

L’entraîneur des gardiens, Mohamed Ounès, n’est pas rentré après le match avec la délégation. En effet, il a préféré rentrer par train plutôt que de poireauter à l’hôtel pendant des heures.

 

Retard d’avion

L’équipe n’est rentrée hier qu’à 12h30 à Oran. En effet, le vol Alger-Oran aura accusé un retard de plus de quatre heures. Avec un repos de deux jours, les joueurs reprendront l’entraînement demain à 14h30 au stade Habib Bouakeul.

 

 

 

Va-t-on retenir la leçon ?

 

A voir la joie des supporters du MCO avant-hier lorsque leur équipe a réussi à relever le challenge du maintien, on dirait qu’elle venait de remporter un titre. Pourtant, le maintien est un mot qui, au vu de ses potentialités et de son passé prestigieux, ne devrait pas exister dans le lexique du club phare de l’Ouest.

 

Par  M. Stitou

Hélas, les années passent et au MCO on ne veut pas retenir les leçons. Il n’est pas à écarter que les vieux démons vont se réveiller et que les forces du… «mal» vont à nouveau sortir de leur réserve pour placer les intérêts personnels au détriment de ceux du club, qui est dans un coma profond depuis plus d’une décennie. La faute à ceux qui ne veulent pas se rendre à l’évidence qu’ils n’ont pas de place au club. Gageons que la volonté des supporters et des autorités locales finira par chasser ces «opportunistes» qui font du MCO un moyen de s’enrichir, tandis que d’autres vivent avec la hantise de tomber dans l’anonymat. Alors, ils usent de tous les moyens pour rester, comme on dit, «vivants».

 

Une situation qui fait le bonheur de certains…

Ceux qui en tirent profit à chaque fois que le MCO est menacé de relégation, car ils se mettent en avant pour le sauver, en sachant que, pour les responsables de la ville, il est hors de question de revoir les images terribles de mai 2008, où l’on se souvient, déçus par la descente historique de leur équipe, la capitale de l’Ouest a été le théâtre d’actes de vandalisme et d’émeutes dont les images furent diffusées par de nombreuses chaînes de télévision étrangères, au moment où les responsables locaux promettent de faire d’Oran une grande métropole. Une relégation pour ces derniers était mal vue. D’ailleurs, ils sont les premiers à exprimer un grand ouf de soulagement après que le maintien eut été assuré. Mais la question qu’on se pose, jusqu’à quand les autorités locales, à leur tête le wali et le DJS, continueront-ils à assister ce club ?

 

Il est temps de faire un grand ménage

Si par le passé, les intersaisons ont été toujours mouvementées, avec ces histoires de présidence qui feront à chaque fois retarder le recrutement, voire le démarrage de l’équipe, cette fois l’équipe a atteint son objectif, le maintien, à la mi-mai. Par conséquent, il y a suffisamment de temps pour mettre de l’ordre à la maison. D’abord, il faudrait accélérer le processus d’intégration de Naftal dans le capital social de la société. C’est la première étape dans laquelle les responsables de la ville vont s’impliquer directement. La seconde étape consiste à dégager un organigramme dans lequel devraient figurer de nouvelles têtes, afin d’exaucer le vœu des supporters qui réclament de profonds changements dans les hautes sphères du club.

M. S.

 

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