CRB-Hadjadj : «Heureusement, que je suis fort de caractère»

Il a repris les entraînements mercredi soir

- L’affaire de la libération de dimanche dernier a eu un effet d’une secousse tellurique dans la maison belouizdadie, qu’en pensez-vous ?

- C’est malheureux tout de même qu’un club professionnel se comporte ainsi. On annonce les libérés à quelques jours seulement de la clôture du marché estival. Ça nous a affecté, mais heureusement que je suis fort de caractère. Je l’ai forgé tout au long de ma carrière où j’ai vécu des situations dures et si je n’étais pas fort mentalement, j’aurais été très affecté. Mais bon, la direction est revenue sur sa décision et on a été repêché.

- Comment avez-vous vécu cette situation quand la direction est revenue sur sa décision en vous repêchant ?

- Ecoutez, j’ai signé au CRB lors du mercato hivernal passé, et mon contrat avec ce club expire l’an prochain. Dans ma tête, j’étais au CRB pendant encore une année et j’étais très décidé à redoubler d’effort pour être bien meilleur. J’ai eu le temps nécessaire pour me fondre dans le moule du Chabab et donc je m’étais lancé le défi de réaliser une grande saison. Et on reprend les entraînements avec cet esprit-là, puis une semaine avant la fin du mercato, on nous balance qu’on est dans la liste des libérés. Je trouve tout cela anormal. Logiquement, si on a envie de se séparer des services d’un joueur, on le fait quand la saison est terminée, pas à quelques jours de la fin du marché.

- Les dirigeants belouizdadis ont probablement songé à toutes les indemnités qu’ils devraient payer pour vous libérez, non ?

- Ce que je sais moi, c’est que je suis lié par un contrat d’un an avec le Chabab et je compte bien le respecter.

- Donc, si on comprend bien vous allez continuer le travail le plus normalement du monde, n’est-ce pas ?

- Je suis obligé, car je n’ai pas le choix. Mais il reste malgré tout un arrière goût amer. Je me dis que les dirigeants auraient pu agir d’une autre façon, mais bon, c’est comme ça et on ne peut pas changer la donne. Cela dit, je vais me concentrer sur mon travail et ne songer à rien d’autres comme je le faisais avant. Mes habitudes, c’est d’aller m’entraîner et une fois la séance terminée, je rentre à la maison.

- Est-il possible que c’est l’entraîneur en chef, à savoir Gamondi qui a décidé de vous libérer ?

- Non, ce n’est pas Gamondi, car on lui a posé la question quand on a su qu’on était dans la liste des libérés, mais sa réponse était claire. Il nous a assuré que ce n’était pas sa décision, mais c’était un choix de la direction. C’est pourquoi je me dis que tout cela n’est pas normal.

- Mais on imagine bien que quelque chose s’est cassée après ce conflit avec la direction, non ?

- Ce qui est fait est fait. On ne peut rien changer dans la donne, mais je ne vais pas baisser les bras et laisser cette déception m’envahir. Je continuerai mon travail le plus normalement du monde et je me donnerai à fond comme je l’ai toujours fait et Incha Allah, ma réponse à tous mes détracteurs sera sur le terrain avec l’art et la manière.

- Comment se déroule la préparation avec le Chabab ?

- Mis à part cette fausse note qui nous a perturbés, l’ambiance était formidable et on travaillait dans le sérieux et la détermination afin de bien se préparer quand la saison reprendra. Néanmoins, je dois dire que l’ambiance est bonne, c’est comme une famille qui vise la même chose à savoir travailler comme il se doit pour être prêts quand le rideau se lèvera.

- Que pensez-vous des renforts du Chabab de cet été, à l’image d’Atafen, Khelili, Hanifi,…

- Je pense que ceux sont des joueurs de qualité qui peuvent ramener le plus attendu pour l’équipe. Je pense avec ses arrivées, l’effectif est devenu plus équilibré et j’ai autre chose à ajouter si vous me le permettez…

- Allez-y…

- Je ne peux ne pas parler des jeunes espoirs qui ont été promus en senior. En toute sincérité, j’ai été bluffé par le potentiel qu’ont ses jeunots. On fera de notre mieux pour les encadrer afin qu’ils travaillent dans les bonnes conditions pour sortir le meilleur d’eux-mêmes.

- Est-ce que le CRB jouera le haut du tableau cette saison ?

- On a tout pour rivaliser avec n’importe quelle équipe du championnat. On doit juste éviter les guéguerres intestinales qui font très mal. D’ailleurs, je lance un appel à notre cher public pour lui demander de ne pas écouter les rumeurs et être patient avec cette équipe, car certains veulent casser l’équipe et on se doit de mettre la main dans la main pour que le CRB réussisse dans chaque chose qu’il entreprend. Et incha Allah, on va réussir notre saison. Ce qui est certain, on fera tout pour la réussir haut la main.

M. A.

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