Du football chatoyant et spectaculaire développé en début de saison, le MCO montra un tout autre visage à Béchar. Moins convaincants, les Oranais, à voir le spectacle fourni, avaient la tête ailleurs, d’où l’agacement chez le premier responsable technique du club, Giovanni Solinas.

Ce dernier, depuis la défaite de samedi, a du mal, selon lui (voir entretien), à trouver le sommeil. Grand travailleur, le coach italien n’admet pas que ses joueurs soient moins déterminés et agressifs sur le terrain. Hier, lors de la reprise des entraînements, Solinas devait tenir un discours musclé afin de secouer son groupe, coupable, selon lui, de n’avoir rien fait à Béchar pour éviter la défaite. Alors que tous les moyens ont été réunis par la direction pour que les joueurs ne manquent de rien, avec en plus une prime conséquente promise par le président Djebbari, sans oublier le soutien des supporters qui firent le long trajet jusqu’à Béchar, on a vu une équipe sans état d’âme, amorphe et qui joua de surcroît sans conviction. Il paraît que l’équipe a payé lors de ce match les conséquences d’une mauvaise préparation. En effet, libérés pendant les fêtes de l’Aïd El-Adha, les joueurs ont négligé les règles de la diététique auxquelles sont soumis les sportifs. Ces deux jours sans entraînement ont laissé des séquelles sur la forme de la plupart des joueurs, et la piteuse prestation fournie à Béchar l’illustre bien. Certes, les amoureux du Mouloudia n’ont pas, faut-il le signaler, réagi violemment après la défaite, espérant sans doute au fond d’eux-mêmes une réaction rapide de leurs favoris, et ce dès la prochaine rencontre (MCO-CABBA) prévue ce samedi. Lors de cette confrontation, les supporters souhaitent voir une équipe plus fringante, volontaire et réaliste, celle qu’ils ont admirée en début de saison, plus précisément lors des trois premiers matches du championnat. Solinas a d’ailleurs déclaré : «Je veux que mon équipe retrouve ses vertus du début de saison.» Son appel sera-t-il entendu ?

M. S.

 

Solinas : «Je veux des guerriers»

Le coach italien est très déçu par l’absence de dévouement et de combativité chez ses joueurs, auxquels il demande de changer d’état d’esprit en prévision des prochaines rencontres.

- Coach, on imagine votre déception après la défaite de samedi à Béchar.

- On a très mal joué, il ne faut se voiler la face. Cette défaite est logique, mais ce qui m’a beaucoup affecté, c’est la façon avec laquelle on a perdu. Ce n’est pas le visage que j’attendais de mon équipe. En football, pour rester compétitif, il faut travailler durement et surtout consentir des sacrifices. Or, ce que j’ai constaté à Béchar, c’est que mon équipe a carrément baissé les bras, notamment après l’ouverture du score par l’adversaire.

- Lors des trois premiers matches de la saison, votre équipe a laissé une forte impression. Depuis, ce n’est plus la même équipe. Qu’est-ce qui a changé ?

- Vous avez entièrement raison. En début de saison, nos joueurs avaient fourni de gros efforts, que ce soit à l’entraînement ou pendant les matches. Après, il y a eu un relâchement inexplicable de leur part. On a beau leur rappeler les vertus, notamment tactiques, qui font notre force, les effets tardent à se produire. A Béchar, en seconde mi-temps, j’étais écœuré par le spectacle offert par mon équipe. C’est la plus mauvaise mi- temps que j’ai vue depuis que je suis l’entraîneur de cette équipe. Il faut réagir rapidement sinon on risque de s’embourber dans une spirale infernale. Dorénavant, je veux des guerriers sur le terrain.

- Lors de ce match, après l’ouverture du score par la JSS, votre équipe a baissé pavillon…

- Lors des deux premiers buts inscrits par la JSS, il y a eu d’énormes espaces en défense. Ce n’est pas ainsi qu’on va gagner nos matches. On a commis des erreurs de marquage graves à ce niveau, sans oublier le manque de concentration.

- Comme sur ce premier but, quand Benyettou s’oublie et élimine le hors-jeu ?

- Si on a perdu, ce n’est pas la faute uniquement de Benyettou mais de toute l’équipe. On doit apprendre à jouer avec plus d’agressivité, au moins par respect pour nos supporters. Ces derniers, qui ont été malmenés par la police à Béchar, méritaient qu’on leur procure de la joie. Avant le match, j’avais d’ailleurs demandé aux joueurs de gagner pour eux (supporters) à la fin. Avec cette défaite, j’ai le sentiment qu’on a trahi leur confiance. On leur demande pardon.

- Allez-vous user d’un discours musclé à la reprise pour secouer les joueurs ?

- La situation, tout le monde la connaît. On doit se mettre en tête que, pour gagner un match, il faut bosser sérieusement dès la première séance de la semaine, en mettant du rythme et de l’intensité dans le travail. Il n’y a d’autre remède que le travail pour réussir, ce que je tâcherai de transmettre à mes joueurs.

- A domicile, déjà, il faut gagner tous les matches…

- Dans mon esprit, lorsqu’on se déplace pour évoluer à l’extérieur, je cherche toujours la victoire. Certes, à l’extérieur, il y a la pression du public, ainsi que d’autres paramètres défavorables, mais, mentalement, il faut apprendre à jouer avec le même état d’esprit, que ce soit à domicile ou hors de nos bases.

- La défection de Heriet, Aouamri et Bouaïcha a-t-elle été préjudiciable à l’équipe ?

- L’absence de joueurs titulaires pose toujours problème. Toutefois, j’estime que la défection de Djamel Bouaïcha a perturbé l’équipe. Cet élément nous a aidés offensivement, avec ses buts inscrits en début de saison. Même tactiquement, il est d’un précieux apport à l’équipe. On souhaite le récupérer le plus tôt possible.

- Que vous inspire le cas Amri Chadli, lequel n’est pas encore qualifié ?

- De la désolation surtout. A Amri, quand il a été engagé par le club, on lui a concocté un programme spécifique avec mes adjoints pour l’utiliser dans l’immédiat. Or, le retard pris pour sa qualification au MCO fait que ce travail a été… inutile. On espère qu’il soit disponible le plus tôt possible afin de profiter de son talent et de son expérience.

M. S.

 

Actes de vandalisme

De retour après le match de samedi, les nombreux supporters qui ont voyagé par train n’ont pas trouvé mieux que de saccager les sièges et commettre d’autres actes de vandalisme. Dimanche, à l’arrivée du train à la gare ferroviaire d’Oran, les employés de la SNCF (Société des chemins de fer) ont exprimé leur désapprobation en constatant les dégâts causés par ces voyous. A noter qu’une quarantaine de supporters, qui avaient effectué le trajet par route, ont été arrêtés par la gendarmerie pour avoir refusé de payer leur consommation à un restaurateur qui s’est plaint à la gendarmerie lorsqu’ils se sont arrêtés dans un village en chemin.

 

MCO-WAM cet après-midi

Suite à une demande de l’entraîneur en chef, un match amical vient d’être programmé pour cet après-midi au stade Ahmed Zabana. Il opposera le MCO au Widad de Mostaganem, et le coup d’envoi du match est prévu à 16h.

 

Bouaïcha attendu hier

Pas encore remis de sa blessure à la cheville, Djamel Bouaïcha, qui n’a pas disputé le moindre match depuis le déplacement à Tizi Ouzou, devait réintégrer le groupe hier lors de la séance de 16h.

 

Dahmane victime d’une angine

A son retour à Oran, le portier mouloudéen a contracté une angine. Hier matin, le manager général Moulay Haddou l’a conduit chez le médecin qui lui a prescrit un traitement afin pour qu’il se rétablisse rapidement.

 

Qualification de Chadli Amri

Djebbari va interpeller Raouraoua

Une réunion, regroupant les présidents de club de l’élite professionnelle avec le président de la FAF est prévue aujourd’hui. Un rendez-vous au cours duquel Youssef Djebbari compte interpeller le patron du football national sur le cas Amri Chadli, pas encore qualifié au MCO. Le président mouloudéen espère de Mohamed Raouraoua, qui bénéficie d’une bonne audience auprès des instances internationales, un geste pour résoudre ce problème. A noter que Hameur Bouazza, qui vient de signer à l’ESS, est confronté au même problème.

 

Heriet perd sa grand-mère

Hamza Heriet, qui a raté le dernier match en raison d’une suspension, a appris la triste nouvelle hier matin du décès de sa grand-mère maternelle alors qu’il venait de rentrer de Biskra. Heriet a été contraint de rebrousser chemin. Il devait s’envoler hier après-midi pour Constantine et sera de retour à Oran aujourd’hui en milieu de journée. Nous présentons nos sincères condoléances à Hamza Heriet.

 

Condoléances

Ayant appris avec une grande tristesse le décès hier de la tante maternelle de l’ancien international et joueur de l’ASMO et du Raja de Casablanca, Houari Belkhetouat, nous présentons à ce dernier ainsi qu’à toute la famille de la défunte nos sincères condoléances. Nous prions Dieu le miséricordieux de l’accueillir dans Son vaste paradis.