Vita Club-ESS : Faites comme l’EN de Gourcuff

C'est cet après-midi que l’Entente de Sétif affrontera le Vita Club à partir de 15h30 pour le compte du match aller de la finale de la Ligue des champions africaine.

C'est la première fois que la formation sétifienne atteint ce stade de la compétition dans sa nouvelle version. Les Noir et Blanc, qui ont gagné une fois la coupe des clubs champions, n'ont jamais réussi à passer la phase des poules depuis le changement de l'appellation de la compétition la plus prestigieuse en Afrique. Lors de cette édition, les Sétifiens ont réussi à se qualifier avec brio au dernier carré, en terminant à la deuxième place de leur groupe après un parcours exceptionnel. Donnée comme outsider dans le groupe composé des deux clubs tunisiens, l’ES Tunis et Sfax, en plus de Benghazi, l’ESS a surclassé tous ses adversaires en ne concédant aucune défaite, même loin de ses bases, ensuite en demi-finales c’est le tour au TP Mazembe de tomber. Les Sétifiens ne veulent pas s'arrêter en si bon chemin et gâcher tous les efforts qu'ils ont fournis jusque-là, surtout pas le rêve des millions de supporters algériens qui croient dur comme fer à une consécration cette année. Pour eux, le titre ne peut pas leur échapper après un si bon parcours. Mais pour ce faire, les Sétifiens doivent d'abord décrocher un bon résultat pour pouvoir jouer le match retour de la finale de la Ligue des champions africaine à Blida tranquillement. Remporter le trophée passera certainement par un résultat probant à Kinshasa contre le tenant du titre. Les poulains de Madoui sont conscients de la situation et se disent déterminés à faire de leur mieux pour revenir avec un résultat rassurant. Ne pas perdre d'abord et puis marquer au moins un but, tel est l'objectif des Noir et Blanc qui sont prêts à tout pour passer l'écueil congolais. Les Sétifiens, à leur tête l'entraîneur, savent qu'il y a de la place pour un résultat positif, voire une victoire au stade de Tata Raphaël. Le coach nous a dit d'ailleurs que le plus intéressant dans cette empoignade, c'est qu'il y a de la place pour gagner, à condition d'oser et aller de l'avant.

Ils voyagent bien

Les Sétifiens n'ont pas concédé la moindre défaite à l'extérieur. Les camarades de Djahnit ont débuté par une victoire à Tunis contre l’Espérance et une deuxième face au Ahly de Benghazi et ont accroché Sfax chez lui. Soit sept points récoltés en déplacement. Ce qui veut dire que l’ESS voyage bien et joue le jeu à fond puisqu'elle a réussi à marquer dans tous ses matches hors de ses bases. Les Noir et Blanc veulent rééditer le même exploit en marquant au moins un but qui vaudra son pesant d'or lors de la manche retour.

 

La pression du stade Tata Raphaël ne leur fait pas peur
Le match qui opposera aujourd'hui le Vita Club à l’ESS aura lieu au stade Tata Raphaël, d'une capacité de 50 000 places. Un grand stade dont les tribunes et les gradins ne sont pas loin du terrain. Et quand le champion du Congo joue chez lui, le stade affiche toujours complet. Le jour du match,  Tata Raphaël devient un véritable chaudron. S'ils n'ont pas été inquiétés durant tout leur séjour à Kinshasa, les Noir et blanc seront sous une terrible pression tout au long de la rencontre. Les joueurs et le staff technique sont conscients de ce qui les attend cet après-midi, mais sont unanimes à dire qu'ils ne craignent pas la pression puisqu'ils sont habitués à pire que ça. En effet, les Sétifiens qui ont affronté le TP Mazembe au stade de Lubumbashi devant environ 30 000 supporters, et dans un contexte difficile, n'ont pas cédé à la pression et ont réussi à tenir en échec le double champion d'Afrique. L'entraîneur Madoui nous dira d'ailleurs à ce sujet que son équipe est habituée à la pression et n'a rien à craindre cet après-midi.

Tout le monde est prêt pour le combat
Sur le plan effectif, tous les joueurs sont d'attaque pour la confrontation d'aujourd'hui. Même Demou, victime d'une paralysie faciale, est bon pour le service. Il a affirmé qu'il se sent prêt à tenir sa place dans le onze de départ qui sera aligné cet après-midi. Madoui a déclaré à ce sujet qu'il aura besoin d'éléments prêts à 100% pour pouvoir se surpasser le jour du match. L'entraîneur sétifien n'aura pas de souci à se faire sur ce point, du moment que tous les joueurs sont aptes à jouer. Le staff technique n'aura que l'embarras du choix pour composer l'équipe qui affrontera le Vita Club.
K. A.

 

Madoui : «Il faudra oser, si on veut le trophée»
Profitant de la traditionnelle conférence de presse d'avant-match pour nous approcher du coach sétifien, Madoui, le technicien a répondu avec beaucoup de diplomatie aux journalistes présents en très grand nombre. «Nous aurons un match très difficile face au Vita Club. C'est sûr qu'à ce niveau de la compétition, ça va se jouer sur des petits détails. Si on veut aller jusqu'au bout, il faudra être très attentifs, concentrés et, surtout, oser. Ce n'est que de cette manière qu'on pourra prétendre au sacre», a-t-il précisé.

«On abordera cette finale dans la peau d'un outsider»
Invaincu depuis le début de la compétition, Madoui veut s'appuyer sur cette confiance générée par l'enchaînement des bons résultats pour aller de l'avant. Mais cela n'a pas empêché le coach sétifien de mettre la pression sur les épaules de son homologue du Vita Club. «Nous avons un groupe qui est en pleine confiance, car nous avons toujours affiché une solidité hors de nos bases. La preuve, nous sommes invaincus depuis le début de la compétition. Cela dit, je pense que dans cette finale, nous allons aborder la rencontre dans la peau d'un outsider, car la pression sera plus sur le Vita Club qui joue chez lui», dira avec beaucoup de ruse Madoui qui a voulu, par cette manœuvre, mettre la pression sur les épaules du technicien congolais, Eberg.

«On a toujours su maîtriser nos nerfs lors des matchs importants»
Concernant l'arbitrage que les Ententistes redoutent tout particulièrement, Madoui ne s'est pas étalé sur le sujet. «Il faut éviter de focaliser sur l'arbitrage. Nous avons toujours su maîtriser nos nerfs lors des matchs importants et nous comptons le faire encore lors de cette finale. Il n'y a pas de raison pour que cela change», dira le coach de l’ESS.

«Ce sera onze contre onze»
Pour savoir si l'absence de certains cadres de l'équipe du Vita Club constitue un avantage pour l’ESS qui évoluera cet après-midi au grand complet, Madoui dira : «Je pense que cela fait très longtemps que le Vita Club évolue sans deux de ses joueurs qui sont suspendus et cela ne l'a pas empêché de s'imposer, que ce soit en Ligue des champions ou en championnat. Vous savez, cette finale va se jouer à onze contre onze.»
K. A.

La CAF a animé hier une conférence de presse en présence de Madoui et Eberg
Comme le veut la réglementation, la CAF a organisé, hier à 11h30, une conférence de presse à laquelle ont pris part les entraîneurs de l’ESS, Madoui, et du Vita, Eberg. En présence d'un parterre de journalistes, les deux coachs ont répondu aux questions de la presse congolaise et algérienne présente en force. C'est en présence du coordinateur de la CAF qu'a eu lieu le point de presse.

Le capitaine du Vita Club a brillé par son absence
Traditionnellement, lors de la conférence de presse d'avant-match, il est exigé la présence des deux capitaines d'équipe, en plus des deux entraîneurs. Hier, Melllouli était présent alors que celui du Vita Club a brillé par son absence. Il n'y avait qu’Eberg et Madoui et Mellouli pour animer ladite conférence.


 

 

KHEDAIRIA : «Nous devons revenir avec un résultat positif»

Comment allez-vous aborder ce match. Vous contenterez-vous de défendre ?
L'essentiel est de ne pas perdre pour éviter de nous compliquer la tâche au match retour. C'est une équipe difficile que nous allons affronter, mais prenable chez elle. On a fait preuve de solidarité lors de nos matchs précédents, ce sera important lors de cette rencontre.

Vous allez jouer à l'extérieur, la défense subira certainement le poids du match, notamment vous dans les bois, un commentaire…
Beaucoup de choses peuvent se passer dans un match. Nous, les joueurs, sommes prêts à toutes les éventualités. Et puis, dans le football moderne, c'est tout le monde qui défend et qui attaque. On ne doit pas se focaliser seulement sur la défense, mais on est prêts et on fera de notre mieux pour garder nos bois vierges. Pour revenir au poste de gardien, je dirais que c'est un poste ingrat. J'espère qu'on sera dans notre jour.

Votre prestation lors de la rencontre contre le TP Mazembé donne de l'assurance à votre équipe. Etes-vous capable de refaire le même coup ?
J'ai été rassurant lors de cette rencontre, mais je n'étais pas le seul, toute l'équipe a donné satisfaction. On a bien joué contre une équipe solide du TP Mazembe. J'espère qu'on pourra refaire le même match Incha Allah.

Vous avez réalisé un parcours avec une seule défaite lors des huit matchs joués, vous allez donc aborder cette finale avec le statut de favori…
Non, il ne faut pas tomber dans cette erreur. Il vaut mieux se faire discret. C'était le cas lors de la phase des poules où personne n'avait donné cher de notre peau au tirage au sort. L’Espérance et Sfax étant dans notre groupe, on a fait de nous des outsiders. Alors que sur le terrain, c'est tout le contraire qui s'est produit. Donc, nous n'allons pas nous prendre pour des favoris, mais jouer nos chances à fond.

L’ESS n'a jamais atteint ce stade dans la Ligue des champions dans sa nouvelle version, les supporters attendent beaucoup de vous, cela va-t-il vous mettre une pression supplémentaire ?
L'appétit vient en mangeant comme on dit. A chaque fois qu'on gagne ou qu'on passe un tour, les supporters pensent au tour prochain. Ce qui est légitime. Le fait de réaliser un parcours comme le nôtre, avec deux clubs tunisiens dans le même groupe, donne le droit à nos supporters de rêver encore plus. Même les joueurs sont ambitieux.

Les critiques que vous avez essuyées lors de la rencontre contre l'ASMO risquent-elles d'influer sur votre rendement ?
Beaucoup a été dit sur ce match. Comme vous le savez, la difficulté de s'adapter à deux compétitions différentes est une mentalité propre au joueur algérien. Mais bon, on a encaissé un but, certes, sur une erreur. Personnellement, j'ai une part de responsabilité sur ce but. Mais ce qu'il faut retenir également, c'est la réaction positive de l'équipe après cette défaite. On a réussi à reprendre les entraînements le plus normalement du monde, ce qui veut dire que le groupe est fort mentalement.

K. A.

 

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