CAN 2015/Le 3e œil : La tête de l’emploi !

Dans une CAN 2015 très peu attractive sur le plan technique, avec une moyenne très faible de buts marqués, le spectacle terne proposé par les sélections africaines nous renvoie légitiment à la cause principale de cet état de fait : l’influence des entraîneurs étrangers sur la qualité du jeu produit par les différentes équipes présentes.

Arrivant souvent sur la pointe des pieds au travers d’une organisation très influente, exemple UNECATEF pour les entraîneurs français, ou par l’intermédiaire d’une opération commerciale managériale, ou même profitant du manque d’imagination des fédérations africaines, qui dans un réflexe historique se rabattent souvent sur la solution de l’ex-colonisateur, une sorte de coopération technique, avançant l’argument de la langue et la connaissance des us et coutumes du pays !

En matière de football, la vague d’entraîneurs étrangers qui a envahi le football africain a complètement submergé les acquis du joueur africain par une approche du football complètement à l’opposé de sa  valeur intrinsèque, la réflexion tactique est exclusivement basée sur la notion du bloc, la rigueur, la rigidité, la dualité, l’organisation défensive, le comportement défensif, ce qui explique les scores étriqués et la neutralité dans le jeu, ces entraîneurs, aventuriers pour la plupart sans projet sportif encore moins de références sur le plan internationale, pensent d’abord à priver l’adversaire de 2 points en se contentant d’un seul point par un calcul arithmétique plus machiavélique que pédagogique ou méthodique.

Ils ont la tête de l’emploi, mais faut-il qu’ils s’y emploient, car comme disait MAUPASSANT «quand on a le physique de l’emploi, on en a l’âme», le football africain a une nouvelle tête certes, mais il a perdu son âme. 

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