Halliche : «C’était un rêve de jouer une CAN en Algérie»

Au lendemain de la décision de la CAF quant à l’attribution de la CAN 2017 et le tirage au sort dont a hérité l’Algérie pour cette même compétition, le capitaine des Verts, que nous avions joint hier en fin d’après-midi par téléphone, a bien voulu nous donner son avis. Pour Rafik Halliche, jouer une CAN en Algérie, c’est tout simplement un rêve qui s’évapore.

J’imagine que, comme tout Algérien, vous avez attendu la décision de la CAF hier quant au pays hôte de la CAN 2015…

Et comment ! Bien évidemment je l’ai attendue. J’étais même à l’écoute à l’heure de l’annonce, mais malheureusement, la décision n’était pas en notre faveur. Ce fut la grosse désillusion...

Vous semblez vraiment très déçu ?

Je ne vous le cache pas que je le suis vraiment. Pour moi, c’était un rêve de pouvoir disputer une compétition comme la Coupe d’Afrique des nations chez nous, en Algérie, et devant notre public. Je pense même que c’est le rêve de n’importe quel joueur, d’où ma déception d’ailleurs. C’est dommage pour cette génération de joueurs qui ne pourra pas disputer une CAN au pays du fait que celles de 2019, 2021 et 2023 ont été données respectivement au Cameroun, à la Côte d’Ivoire et à la Guinée ! C’est vraiment dommage, mais il faudra désormais faire avec. Nos supporters viendront certainement nous soutenir au Gabon.

Cela veut dire aussi que pour remporter ce titre africain, il faudra l’arracher en dehors de l’Algérie ?

C’est exactement ça. Je sais que beaucoup peuvent penser que vu que le seul titre remporté jusque-là était en Algérie, l’équipe nationale n’en gagnera plus. Et bien, je ne suis pas du tout d’accord avec cela. Nous avons une bonne équipe renfermant de bons éléments, et on tentera de faire mieux qu’en Guinée équatoriale et pourquoi pas gagner cette CAN au Gabon, une fois la qualification arrachée, bien sûr. Certes, on sait tous que les conditions en Afrique ne sont pas faciles, mais cette équipe a gagné en expérience et on peut réussir quelque chose.

Justement, vous évoquez la phase qualificative, il y aura le Lesotho, les Seychelles et l’Ethiopie, un groupe plutôt facile ?

J’avoue que c’est un groupe facile, même s’il faudra faire preuve de sérieux dans tous nos matchs. Je pense qu’on a largement les capacités de passer sans souci cette phase qualificative. Néanmoins, il faudra se méfier des petites équipes qui peuvent parfois poser des problèmes. J’estime aussi, et sans diminuer de la valeur des deux autres nations, que notre principal adversaire sera l’Ethiopie, une équipe qu’on connaît bien, et du coup, il sera impératif de les battre lors des deux matchs.

Vous allez jouer les Seychelles en Algérie, c’est toujours bon de commencer par un match à domicile ?

Oui, bien sûr, car on est dans notre pays et on a nos repères. En plus, il y a le public et ça donne plus confiance pour gagner et enregistrer, dès l’entame de cette phase éliminatoire, les trois points.

Au vu des deux visages que l’EN a montrés à Doha, pensez-vous que cette équipe sera prête pour le 14 juin prochain ?

Je dois dire qu’un match officiel n’a rien à voir avec une rencontre amicale. Au Qatar, il s’agissait de matchs amicaux, et ce n’est pas du tout le même contexte. Personnellement, je suis certain que notre équipe sera prête à tous les niveaux pour l’entame de cette phase éliminatoire. Là-dessus, je n’ai aucun doute.

Votre dernière titularisation fut contre l’AFS, mais face à Oman vous étiez de retour dans l’axe central ; comment vous êtes-vous senti avec Mandi ?

Franchement, très bien. Certes il est vrai que c’est la première fois qu’on joue ensemble dans ce poste, mais je dirai que ça s’est bien passé. Pour Mandi aussi, ce n’était pas évident car cela fait un moment qu’il n’a pas évolué dans ce compartiment, mais je pense qu’au fur et à mesure des rencontres, il sera encore meilleur.

Après le départ de Bougherra,  ressentez-vous plus de pression par rapport au fait que vous devriez redoubler d’efforts pour être au top ?

Franchement, la pression je l’ai toujours ressentie même en présence de Madjid. Pour moi, il est essentiel que je sois au top pour être au service et à la disposition de l’équipe nationale. Maintenant, il y a aussi des jeunes qui sont avec nous et qui peuvent aussi évoluer dans ce poste. Ces derniers ont montré beaucoup de belles choses. Donc pour ce qui est du compartiment de l’axe central, je ne me fais pas de soucis, la relève existe.

Mais la fin de Rafik Halliche n’est pas pour aujourd’hui…

Non pas du tout. Je l’ai dit et je le redis encore, je pense encore avoir de belles années devant moi. En tous cas, j’y travaille pour.

Asma H. A.

 

 

«Cette équipe a les capacités de gagner un titre africain à l’extérieur»

«Dans l’axe central, la relève existe»

 

 

 

 

 

 

  

 

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