JSMB : Chronique d’une saison à oublier

Après une saison 2013-2014 catastrophique en L1 Mobilis et la rétrogradation du club en fin de saison, les choses ont beaucoup évolué dans la maison des Vert et Rouge, notamment avec l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante au niveau du CSA/JSMB sous la direction d’Abdelhamid Chemini, soutenu par Fawzi Berkati, président de Candia Algérie.

Le doyen des clubs kabyles, qui a rétrogradé au terme d’un exercice catastrophique aux yeux de beaucoup, a abordé la préparation dans une situation délicate. Ce qui a obligé les supporters à réagir en essayant de trouver des solutions susceptibles d’aider le club à sortir de ce marasme. La solution a été trouvée avec l’installation d’un nouveau bureau au niveau du CSA/JSMB présidé par Abdelhamid Chemini, qui a répondu à l’appel lancé par les supporters afin de venir en aide au club. Chemini, qui a été soutenu dès le départ par Fawzi Berkati, a eu le soutien et l’appui des supporters également, surtout que le spectre du forfait planait encore sur la JSMB.

 

Berkati a su convaincre les cadres de renouveler

Le retard cumulé dans la préparation de la saison a été quelque peu préjudiciable pour le club, alors que la majorité des joueurs, qui avaient des contrats courant jusqu’en 2016, refusaient de signer les nouvelles licences jusqu’à l’obtention d’un accord sur les arriérés de salaires. Ce petit contre-temps a permis à la nouvelle direction de prouver qu’elle avait la capacité de réagir et de surmonter les nombreuses difficultés tout au long de cette phase précompétitive, notamment avec la défection au dernier moment de Kamel Moussa, alors qu’il avait dans un premier temps donné son accord afin de diriger l’équipe pour le prochain exercice.

 

Installation de Medane et venue de Fergani

La direction, qui avait la volonté de bien faire, a décidé d’engager un manager général du club. Décision qui a été très bien accueillie par les supporters d’autant plus que le nom de Medane coïncide avec l’une des plus belles périodes que le club avait connues dans un passé récent. L’arrivée de Hakim a permis à la direction aussi d’installer un coach de renom en la personne de Fergani, capitaine emblématique des Verts.

Les choses semblaient avancer très bien dans la maison des Vert et Rouge, et c’est un début de saison parfait que réalisent les gars de Yemma Gouraya avec l’objectif affiché qui était l’accession. En cours de saison, le départ de Fergani a beaucoup pénalisé le groupe, de l’avis même du président Berkati qui avai,t lors de sa dernière conférence de presse, déclaré que le départ du technicien s’est fait dans la précipitation.

 

Décisions préjudiciables

Alors que le départ du coach Fergani était dû à la pression des supporters en raison de quelques mauvais résultats enregistrés à domicile, c’est surtout la gestion de son départ et la nomination de son successeur qui ont été les plus préjudiciables au club. La nomination de Hacene Hammouche et les contacts non concluants avec Djamel Menad ont handicapé le groupe et permis l’installation d’un climat d’incertitude au sein de la barre technique.

 

Hésitations de la direction

Les hésitations de la direction concernant la nomination d’un entraîneur capable de mener à bien la mission et les objectifs tracés en début de saison ont influé négativement sur le rendement de la plupart des joueurs. L’absence de résultats techniques et les différents cas d’indiscipline ont poussé une partie des supporters à réagir et à s’ingérer dans les affaires du club. Cette réaction tout à fait logique d’une partie du public béjaoui a poussé la direction à prendre des mesures dans l’urgence, à l’image des sanctions à l’encontre de Belkaïd et Benmansour ou de la mise à l’écart de Yahia Cherif.

 

Fin de saison poussive

Alors que le club jouait les premiers rôles en début de saison, les donnes ont brusquement changé et la JSMB s’est retrouvée dans une situation où il fallait sauver le club de la relégation. La nomination de Stéphane Paille n’a pas été d’un grand apport pour la seconde partie de la saison, le club s’étant enfoncé un peu plus dans le classement. Ce qui a obligé la direction à virer Paille et à faire appel à une personne qui a beaucoup donné au club chez les catégories de jeunes. La nomination de Ghimouz Amine à la tête de la barre technique a permis au groupe de retrouver la sérénité qui lui manquait, et les résultats réalisés en fin de saison ont permis aux Vert et Rouge de sauver leur peau à deux journées du terme de l’exercice.

 

Le club a fêté ses 79 ans de fort belle manière

Le club a fêté ses 79 ans de création en assurant définitivement le maintien en L2 Mobilis. Les festivités organisées au cercle des supporteurs ont permis aux enfants du club d’appeler à l’union afin de redorer le blason de la JSMB dans un futur proche.

Tout allait bien jusqu’à cette fameuse conférence de presse organisée le 19 du mois en cours au niveau du salon d’honneur du stade OPOW. Les déclarations du président Berkati Fawzi ont suscité de vives réactions chez les actionnaires du club, en accusant directement un des membres du CA, à savoir Mehleb Zoubir, de bloquer les démarches pour l’installation de Berkati à la tête du conseil d’administration. Les membres du CA ont aussitôt réagi. Le communiqué publié par Tiab Boualem et la conférence de presse organisée par Zoubir Mehleb ont soulevé beaucoup d’interrogations chez les supporters.

F. Dj.

 

 

La guéguerre entre Berkati et les actionnaires prend de l’ampleur

La JSMB seul et unique perdant

 

De notre correspondant

Lyès Chekal

 

La JSM Béjaïa était un club-pilote, pour rappel, lors du lancement du professionnalisme en Algérie. Un choix judicieux et bien étudié par la plus haute instance du football en Algérie, la FAF, dont le patron El-Hadj Raouraoua n’avait dit que du bien sur le doyen des clubs de la Kabylie.

 

Un  exemple à méditer pour les autres clubs, dont les grosses cylindrées, et ce, pour sa stabilité, son professionnalisme et l’honorable représentativité de l’équipe dans les compétitions régionales et africaines. L’homme fort de la FAF avait honoré l’emblématique président du club, Boualem Tiab, à l’époque, lui décernant le trophée du doyen des présidents de la Ligue 1 Mobilis en guise de reconnaissance. Malheureusement pour la famille de la JSM Béjaïa, les temps ont changé. En un laps de temps très court, avec la descente aux enfers enclenchée l’année passée avec la relégation consommée en Ligue 2 Mobilis, sous le règne de Boualem Tiab.

 

Cadeau empoisonné

Tiab a été forcé de quitter le club dont il a redoré le blason, en récupérant le sigle du club en 1993, avant de réussir la remontée parmi l’élite, forçant le respect du monde sportif algérien, avec le seul et unique trophée gagné, Dame Coupe, gagnée en 2008, à l’époque du président de section de l’époque, Fayçal Alloui, quittant ainsi la JSM Béjaïa par la petite porte, léguant, au passage, un cadeau empoisonné à son successeur, Berkati Fawzi, qui a pris le risque de répondre aux cris de détresses de la famille de la JSMB, du fait que le club était à l’abandon dans une phase de non-gestion. L’arrivée de l’homme courage, Berkati, a réussi à remettre la machine en marche pour l’actuelle exercice malgré l’entame tardive de la préparation, paradoxalement avec des résultats probants au passage sur le plan sportif sous la coupe de l’ancien sélectionneur national, Ali Fergani, avant de céder, devant la loi de la rue, en limogeant ce dernier, commettant, au passage, la première bévue avant d’enchaîner avec d’autres, ratant le projet de la remontée promis pour assurer difficilement le maintien au bout. Avouant avoir été trahi par des personnes à qui il a fait confiance, Berkati, mal conseillé vraisemblablement, a tiré sur tout le monde. Dans une conférence de presse qui a mis le feu aux poudres, déclenchant une guerre sans merci par presse interposée, avec le président démissionnaire du CA SSA/JSMB, B. Tiab, dont la riposte a été virulente, juste après, celle de l’ancien directeur sportif du club, H. Medane, qui a menacé dans un entretien qu’il a accordé à notre journal récemment, d’ester Berkati en justice, avant que l’actionnaire membre du CA, Mehelleb Zoublir ne lui emboîte le pas, mardi passé.

 

On parle de Zahir Tiab

Alors que le feuilleton semble inscrit dans la durée du fait que nos sources, généralement bien informées, parlent du retour du très populaire Zahir Tiab aux affaires du club, si l’on croit le mouvement de soutien d’une bonne partie des fans du club, dont la majorité représente l’ancienne génération des supporters béjaouis, et en attendant la tenue du conseil du CA, incessamment, auquel prendront part les cousins Batouche, Ramdane et Yousef, ainsi que Zahir Tiab, représentant de CSC (entreprise familiale des Tiab) et vraisemblablement l’actionnaire Sofiane Haddad (frère du président de l’USMA, Ali Haddad), pour mettre fin à la crise administrative, avec le dégel de l’activité du CA, ce qui veut dire que le CA coupera l’herbe de facto sous les pieds de Berkati, qui n’aura aucune représentativité réglementaire au club, ou bien trouver, via des intermédiaires, une solution de sortie de la crise, en acceptant la dissolution de la SSA comme le souhaite Berkati, qui signera son retour au pays le 7 juin. En somme, la JSM Béjaïa, jamais confrontée à une crise administrative aussi aiguë dont le linge sale a été étalé en public, est le seul et unique perdant dans cette affaire, qualifiée par les observateurs, d’intérêts personnels des protagonistes, qui placent ainsi l’intérêt de la JSMB au second rang, divisant, au passage, les supporters qui ont pris position pour l’un ou l’autre camp, après avoir été la force de la JSM Béjaïa des années durant en défendant les couleurs du club.

L. C.

 

Communiqué de l’Association des supporters de la JSMB

Dans le but d’éclairer nos chers supporters qui s’inquiètent pour notre JSMB, étant donné que  beaucoup de gens se donnent le droit de parler de la JSMB en ce moment, alors qu’ils étaient de simples spectateurs quand le club coulait et certains d’entre eux avaient même applaudi et ont apprécié le spectacle, on se doit de rétablir certaines vérités à travers ce communiqué.

Non, nous n’avons pas la mémoire courte, messieurs les actionnaires, votre droit de parler de la JSMB vous l’avez perdu quand vous avez laissé le club rétrograder en silence. Messieurs Tiab et Meheleb où étiez-vous la saison passée lors du derby quand nos supporters n’ont pas pu accéder aux tribunes, lors du match de l’USMH où l’équipe jouait de sa survie sans aucun dirigeant présent ? Vous n’avez même pas pu honorer vos engagements envers les joueurs que vous avez amenés pour nous couler, en les laissant toute la saison sans salaire. C’est cela votre gestion exemplaire et l’expérience dont vous parliez Monsieur Tiab ? Quand le club se dirigeait droit vers l’enfer à la fin de la saison passée, nous membres de l’Association des supporters avons tapé à toutes les portes de la wilaya de Béjaïa pour sauver la JSMB. Une seule s’est ouverte et c’est bel et bien celle de M. Faouzi Berkati. Ce dernier s’est comporté en homme ; il a honoré ses engagements, mis en place une équipe de valeur et même si les résultats sportifs n’ont pas suivi, il n’a pas pris la fuite. Au contraire, il était là, il est parti à Hadjout, Merouana, Koléa suivre sa JSMB, alors que vous ne veniez même pas voir la JSMB chez nous quand vous étiez là. Quand le danger de la relégation est apparu, il n’a pas laissé le club couler comme vous l’avez fait ; il s’est mobilisé, offrant de grosses primes aux joueurs, et faisant tout son possible pour sauver l’équipe, ce qui a été réussi. A noter que ce M. Berkati a déboursé cette année ce que personne n’avait déboursé de sa poche en une saison à la JSMB durant toute son histoire, et les bilans sont là pour le prouver.

Donc, non M. Tiab, cet homme de valeur a le droit de parler au nom de la JSMB, car il a prouvé par ses actes qu’il portait la JSMB dans son cœur, et cette JSMB appartient à ses supporters et non pas à ses actionnaires comme vous le préconisez. L’argent des subventions étatiques avec lequel vous avez géré le club pendant des années en est la parfaite illustration.

Nous, les supporters, pour garder l’honneur de notre club, ne demandons qu’une seule chose : ‘’ la dissolution de la SPA/JSMB ‘’. Et n’essayez pas de tromper l’opinion publique, la dissolution de la SPA ne mènera pas à la disparition du club ; on a un exemple vivant au niveau du championnat national qui est celui de l’USM Blida, dont la SPA a été dissoute et a été une nouvelle créée. L’équipe a continué à jouer le plus normalement du monde et assuré même son accession à la fin de la saison. On veut plus voir ceux qui ont contribué à la descente aux enfers de la JSMB dans les affaires du club. J’espère que notre message sera entendu MM. Tiab et Mehleb. Des hommes valeureux se tiennent prêts à reprendre la JSMB, mais pas vos dettes, prenez avec vous ce que vous avez semé et partez.

Concernant ce M. Abdelghani Amir, qui s’est permis de parler au nom des supporters de la JSMB et de dire qu’on demandait le retour de Zahir Tiab : Non M. Amir, les supporters de la JSMB veulent l’intérêt de leur club seulement, et cela ne passera pas par ceux qui l’ont laissé couler comme ce M.  Zahir Tiab que les supporters ont supplié pour venir sauver l’équipe de la relégation, mais qui leur a complètement tourné le dos. Vous ne représentez que vous-même, étant donné que même votre bureau du comité des supporters a démissionné dans la majorité, car il a compris que vous rouliez que pour vos intérêts personnels en vous entourant d’une bande de mercenaires qui ne représentent rien, ni dans le comité des supporters ni ailleurs. La saison footballistique vient de finir, votre mandat finit avec, et personne ne vous a jamais demandé de chercher un président, cela n’est pas de votre ressort. La JSMB a un seul vrai président, c’est M. Faouzi Berkati qui a payé tout le monde cette année et s’engage à continuer à le faire à l’avenir ; les supporters ont publiquement affiché leur soutien pour sa personne à plusieurs reprises dernièrement. Ceux qui se sont battus  l’été passé pour le départ des gens qui ont coulé la JSMB ne permettront jamais leur retour à travers vos envies de servir des intérêts personnels.

 

                                                                                                                 

 

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