JSK: Mouassa : «Je n’ai jamais eu peur, ni de la pression ni des résultats»

Le premier responsable du staff technique de la formation phare du Djurdjura qu’on a joint hier en début d’après-midi au téléphone voulait apporter une précision de taille à ses yeux avant de parler de la rencontre qui opposera son équipe samedi soir au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou à l’USMH.

PAR ABDELLAH HADDAD

 «Je ne comprends pourquoi certaines personnes ne se focalisent que sur la JSK et Kamel Mouassa, moi je suis un entraîneur de football, j’ai passé toute ma vie sur les terrains de foot, la pression faisait partie de ma vie quotidienne, je ne crains ni la pression ni les résultats aussi, je suis un bosseur, je travaille très dur et je récoltais automatiquement les fruits de mon dur labeur, je ne veux pas entrer dans les détails mais un entraîneur qui ne peut pas supporter la pression doit changer de métier, d’ailleurs, il y a ceux qui ont fui le métier d’entraîneur à cause de la pression.»

«Avec un tel effectif, la JSK doit jouer le titre ? Alors pourquoi on critiquait le recrutement»

Alors que ces derniers temps on parlait du titre du côté de la JSK, Mouassa, lui, n’a pas hésité à revenir deux mois en arrière. « Aujourd’hui, on est en train de dire qu’avec un tel effectif, la JSK doit jouer le titre, pourquoi alors on critiquait le recrutement durant le mercato estival, on disait à cette époque-là qu’avec cet effectif, la JSK rétrogradera en Ligue 2 Mobilis, on ne doit pas profiter des occasions pour essayer de casser un dur et long travail, je me souviens de tout, on a même monté une partie du public contre nous, la preuve, plusieurs supporters sont venus insulter les dirigeants lors de la séance de la reprise des entraînements pour soi-disant une mauvaise opération recrutement, pour les joueurs qu’on a recrutés et aujourd’hui, certaines personnes malintentionnées, je dis bien malintentionnées, sont en train de mettre une pression sur mes joueurs en déclarant qu’avec un tel effectif, la JSK doit jouer le titre, nous on sait ce qu’on est en train de faire, on travaille dans le calme et sans faire de bruit.»

«Je l’ai dit et je le redis, la JSK est un club de titres»

Lors de notre discussion avec l’ancien coach de l’USMB et de l’ASMO, ce dernier déclarait haut et fort que la JSK est un club de titres. «Je l’ai dit et je le redis une nouvelle fois aujourd’hui, la JSK est un club de titres, personne ne pourra nier ça, c’est vrai, l’équipe n’a pas remporté le championnat depuis 2008, mais cela ne veut pas dire qu’on a changé de coutumes et de traditions à la JSK, c’est juste une question de temps, le club va renouer avec les titres que ce soit au niveau national ou continental, c’est juste une question de temps et d’un programme de travail bien tracé, car, on ne peut pas, du jour au lendemain, construire une grande équipe qui sera capable de rafler tout sur son passage.» 

«On n’est pas des vendeurs de rêves, on travaille très dur pour atteindre nos objectifs»

Concernant cette question de pouvoir jouer le titre ou bien même de gagner le titre de champion d’Algérie, Kamel Mouassa avoue : «On aimerait bien gagner le titre de champion d’Algérie cette saison, néanmoins, le titre ne se gagne pas en parlant ou dans les journaux, avant le début du championnat, ce sont tous les clubs qui affichent leurs ambitions pour le titre mais en fin de saison, il n’y aura qu’un seul champion, nous, on ne vend pas les rêves à nos supporters, on ne pourra pas mentir à notre public ni lui promettre quoi que ce soit, par contre , nous on travaille, on cravache très dur pour atteindre nos objectifs et offrir de la joie en fin de saison à nos supporters.» 

«En championnat, on gérera étape par étape»

Mouassa, qui n’a pas déclaré publiquement que son équipe jouera le titre cette saison, reste toutefois optimiste et confiant en meme temps, il explique de nouveau ses stratégies. «Cette saison et comme tout le monde la sait, la JSK jouera sur trois fronts, pour l’instant, on n’a commencé que le championnat, je préfère donc parler de cette compétition pour le moment, nos objectifs en championnat sont pour le moment le maintien, je ne dis pas qu’on va jouer cette saison le maintien, je dis qu’on fera le maximum pour assurer notre maintien le plus tôt possible pour s’attaquer à d’autres choses par la suite, la saison passée, en l’espace de six matchs on a réussi à assurer notre maintien et d’assurer une place qualificative en coupe d’Afrique, cette saison, on va gérer le championnat étape par étape et, incha Allah, on va réussir une grande saison.»  

«Aucun club au monde ne peut assurer  le titre après deux journées de championnat»

Selon l’entraîneur en chef des Canaris du Djurdjura déclarer pouvoir gagner le titre après deux journées de championnat seulement est de la folie. «Aucun club au monde ne pourra assurer le titre après deux journées seulement de championnat, c’est vrai, plusieurs équipes pourront jouer le titre dès le départ, mais l’assurer non, on ne doit donc s’enflammer après deux bons résultats seulement, on doit, par contre, garder les pieds sur terre, continuer à cravacher très dur et à avancer, on aura tout le temps devant nous en fin de saison pour faire les bilans.»

«C’est presque avec le même  effectif de la saison passée qu’on joue cette année»

Selon Kamel Mouassa, la JSK joue cette saison avec presque le même effectif de l’année passée. «Je ne veux pas revenir en arrière, tout le monde sait comment on a sauvé l’équipe, mais je peux vous dire que c’est avec le même effectif, je dis presque avec le même effectif de la saison passée qu’on joue cette année, on n’a pas trop chamboulé les choses sur ce plan, certes, on a enregistré des départs et des arrivées, comme ça se passe d’ailleurs dans tous les clubs du monde mais on a su garder l’ossature et je peux même vous expliquer plusieurs choses sur ce plan.» 

«Ziti était international, on l’a remplacé par un jeune qui n’a jamais joué en Ligue 1»

Selon le natif de Guelma, Ziti était un international, un joueur de haut niveau mais la JSK a su comment meubler le vide laissé par le départ de ce joueur. «Tout le monde connaissait Ziti mais on ne connaît pas Redouani, lors de son recrutement on posait beaucoup de questions sur ce joueur, aujourd’hui, on a tous oublié Ziti qui était un international, un joueur qui a fait ses preuves dans notre championnat et on parle de Redouani qui n’a jamais joué en Ligue 1 Mobilis avant sa venue à la JSK, bien sûr avec les seniors, car il était à l’USMA, c’est pour vous dire qu’on a débuté la saison avec une grande volonté et non pas avec une grande confiance, on ne croit qu’au travail.»

«On a remplacé Doukha par Asselah, Rahal par Benkablia et Diawara par Ziaya… C’est presque le même effectif»

Continuant toujours dans ses explications, Mouassa parle des départs des  cadres de l’année passée pour la première fois : Diawara était le meilleur buteur de l’équipe la saison passée, il a raté de peu le titre de meilleur buteur du championnat, il est parti, on l’a remplacé par Ziaya, Rahal est aussi parti et on a recruté Benkablia alors que Doukha, un portier international est parti et Asselah, un autre international est arrivé, je ne parle dans le vide, on a presque le même effectif de la saison passée, avec cet effectif, la JSK a failli… Bref, je préfère passer à autre chose que de tourner autour du pot.»

«Herbache a fait l’objet de critiques acerbes à sa signature, aujourd’hui…»

Le natif de Guelma revient aussi sur la venue de Herbache. «On a failli casser dés le départ ce joueur, à sa signature, il a fait l’objet de critiques acerbes, personne ne misait sur lui, on a même critiqué nos stratégies de recrutement, aujourd’hui, c’est tout le monde qui parle de Herbache, on n’a pas besoin de grands noms pour bâtir une bonne équipe, on a besoin de gens qui travaillent, de bosseurs, de sérieux et de discipline.»

«Rial, Ferhani, Berchiche, Raïah, Aïboud, Boulaouidet et Mebarki étaient titulaires la saison passée et ils sont toujours titulaires»

En plus du recrutement et des stratégies des dirigeants qui ont permis à l’équipe de bien meubler les vides laissés par Diawara, Ziti, Ferrahi… Et les autres, Mouassa précise : «C’est simple, Rial, Berchiche, Ferhani, Raïah, Aïboud, Boulaouidet et même Mebarki étaient avec nous la saison passée et ils sont avec nous cette saison, ils étaient titulaires et ils ont réussi à garder leurs places de titulaires, je ne parle pas dans le vide, moi je travaille, je bosse.»

«On prépare le match devant l’USMH dans de très bonnes conditions»

Concernant le match de samedi soir, l’entraîneur de la JSK nous confie : «Pour le moment, on est en train de préparer cette rencontre dans de très bonnes conditions, de plus en plus que le match approche de plus en plus que les joueurs se concentrent bien sur leur match, maintenant, les choses sont très claires pour nous, on doit continuer sur notre lancée, et puis, on jouera sur notre terrain et devant nos supporters, on doit gagner, ni plus ni moins.»

«J’ai réuni les joueurs hier, ils sont décidés à gagner cette rencontre»

Avant le coup d’envoi de la séance d’entraînement d’hier, Mouassa a réuni ses joueurs pendant un bon moment. «Oui, j’ai parlé à mes joueurs, j’ai même haussé le ton avec eux, je ne peux pas vous dire ce que je leur ai dit textuellement mais j’ai utilisé un langage un peu dur avec eux afin de les secouer, moi c’est toujours comme ça, je prends toujours mes précautions et j’anticipe toujours les choses, j’ai bien aimé par la suite leur réaction à l’entraînement, ils sont décidés à gagner le match de samedi.»

«Je ne vais pas apporter beaucoup de changements dans le onze de départ»

Concernant les changements, le coach des Jaune et Vert avoue et conclut en même temps : «Je vous l’ai dit la dernière fois que pour ce début de saison, je compte sur une ossature de quatorze joueurs, je donne la chance à tout le monde, celui qui confirme garde sa place de titulaire, dans le cas contraire, on opère des changements mais je ne vais pas faire des changements juste pour le plaisir de le faire.»

                             A. H.

Aucun désaccord entre Azlef et Mouassa

Depuis quelques jours, certaines personnes malintentionnées tentent de perturber la sérénité de l’équipe en colportant de fausses informations selon lesquelles le vice-président Malik Azlef est en désaccord avec l’entraîneur Kamel Mouassa. Elles ne se sont pas arrêtées là puisqu’elles sont allées jusqu’à rapporter que les deux hommes ont eu un accrochage verbal lors de la séance de la reprise qui a eu lieu lundi après-midi. Cette information est dénuée de tout fondement et on ne sait pas le but recherché par ceux qui propagent ces rumeurs qui risquent d’influer négativement sur la bonne marche de l’équipe. D’ailleurs, le vice-président Malik Azlef que nous avons interrogé sur ce sujet dément formellement tout problème avec l’entraîneur en chef. Il précise au contraire qu’il y a une parfaite entente entre lui et l’entraîneur.

Profitant de l’affaire de la restauration, certaines personnes tentent tant bien que mal de dramatiser les choses. Les dirigeants se sont déjà exprimés sur cette question en expliquant qu’il y a eu un malentendu et que tout est rentré dans l’ordre. Bénéficiant de carte blanche, l’entraîneur des Jaune et Vert a vite compris que la réussite de son équipe commence à déranger certaines personnes. Il est l’un des rares entraîneurs auxquels les dirigeants n’ont jamais demandé des explications concernant ses choix tactiques. L’équipe marche bien en ce début de saison et les dirigeants veulent mettre tous les moyens à sa disposition pour que la JSK atteigne ses objectifs.

Et pour mettre un terme aux rumeurs, le vice-président Malik Azlef s’est entretenu  avec l’entraîneur Mouassa lors de la séance de lundi après-midi. Une source proche de la direction nous a aussi confié qu’il n’y a aucun problème entre les deux hommes et que ceux qui parlent de désaccord ne veulent que nuire à la stabilité de l’équipe. Ayant accepté de revenir sans poser la moindre condition au moment où l’équipe était menacée par la relégation, l’entraîneur Mouassa bénéficie toujours de la confiance de ses dirigeants. Malgré le bon travail qu’il a effectué depuis qu’il a pris l’équipe en main, il n’a jamais réclamé quoi que ce soit. Sa méthode de travail plaît à tout le monde, car personne n’osera remettre en cause son travail du moment que les résultats sont là.

N. Boumali

 

Les joueurs ne toucheront leur argent qu’aujourd’hui

Bien que les dirigeants aient fait le virement dimanche, les joueurs n’ont toujours pas touché leur argent. Mais la direction a tenu à rassurer hier ses employés en déclarant que l’opération du transfert d’argent de compte en compte prend du temps. Ils ajoutent que les membres des staffs technique et médical ainsi que les joueurs pourront retirer leur argent aujourd’hui. Pour motiver le groupe avant la reprise du championnat face à l’USMH, le président Hannachi a payé tout le monde jusqu’au dernier centime. Certains employés n’ont pas reçu leur argent depuis plusieurs mois, mais avec le renflouement des caisses du club par une somme importante, la direction a réglé les arriérés de ses employés. Cela poussera les joueurs à relever le défi ce samedi face à l’USMH en enchaînant avec un succès.    

Voilà pourquoi la direction n’a réservé que 400 places aux Harrachis

La décision de la direction de la JS Kabylie de n’accorder que 400 places aux supporters harrachis ne constitue en aucun cas une surprise. Certains vont certainement s’interroger sur le fait que les Mouloudéens ont bénéficié de 3000 places, alors que les Harrachis n’auront droit qu’à 400 places à l’occasion de la rencontre de la troisième journée du championnat. Sur cette question, un dirigeant nous a confié qu’au stade de Lavigerie, les fans kabyles ne pourront jamais bénéficier d’un nombre important de tickets. La capacité du stade d’El-Harrach est très limitée et malgré les bons rapports qui existent entre les deux galeries, les fans de la JSK n’ont pas l’habitude de se déplacer en grand nombre à El-Harrach. Les dirigeants ont réservé 3 000 tickets aux supporters mouloudéens lors de la première journée du championnat, mais même s’il n’y a eu aucun deal entre eux et les homologues du MCA, ils savent pertinemment qu’au match retour, les supporters kabyles bénéficieront de 2000 à 3000 places à Bologhine. Il est utile de rappeler que les Harrachis se rendraient en masse au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou ces dernières années, mais cette fois, les responsables de la JSK leur ont fait savoir qu’ils n’auront pas droit à plus de 400 tickets. Mais la tribune réservée aux supporters des équipes est d’une capacité de plus de 2000 places.

N. B.

 

Entraînement à 18h

Si lors des deux derniers jours, l’équipe s’est entraînée dans la matinée, ce ne sera pas le cas pour la séance d’aujourd’hui. L’entraîneur Kamel Mouassa a en effet donné rendez-vous à ses joueurs à 18h sur le terrain du 1er-Novembre. A signaler que jusqu’à hier, le staff technique n’a enregistré aucun blessé dans son effectif.

 

Réunion de sécurité hier

Pour que la rencontre face à l’USMH se déroule dans de bonnes conditions, les responsables kabyles en collaboration avec les services de sécurité ont pris toutes les dispositions qui s’imposent au cours de la réunion de sécurité qui a eu lieu hier après-midi. Malgré le retour des services de sécurité, les stadiers seront présents ce samedi face à l’USMH. 

 

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