Kerbadj, les raisons d’un boycott

On croyait que les relations entre la FAF et la LFP étaient devenues comme avant, c’est à dire fortes et au beau fixe. Ce qui s’est passé mardi soir au CIC d’Alger a prouvé le contraire.

Mahfoud Kerbadj et les responsables de la LFP étaient aux abonnés absents mardi passé au Centre international des conférences d’Alger. La raison est toute simple : la LFP a décidé de ne pas assister à la cérémonie pour contester contre l’indifférence qui a été exprimée par la FAF à l’égard des responsables de la LFP. Pour comprendre ce qui s’est réellement passé, nous avons pris attache avec le président de la LFP qui a confirmé cela, expliquant les raisons qui l’ont poussé à boycotter la cérémonie qui concerne pourtant pas moins de 20 équipes émanant des 2 championnats professionnels. A vrai dire, les faits remontent à 48 heures avant la cérémonie, c'est-à-dire à dimanche passé lorsque, en ne voyant rien venir de la FAF, Kerbadj a appelé les responsables de cette dernière pour leur rappeler que son instance n’a pas été conviée à cette soirée. La réaction de la FAF n’était pas à la hauteur de ses espérances : «Je les ai appelés, ils m’ont envoyé une invitation, ce qui veut dire que si j’assiste, notre SG et notre vice-président ne pourront pas  être aussi. Ce comportement, que je juge inadmissible, m’a poussé à décider de ne pas faire le déplacement. Mieux encore, j’ai interdit aux miens d’y aller. Je trouve cette situation vraiment incroyable. En principe, c’est notre fête à nous, c’est à nous d’inviter les gens et on se retrouve à l’écart.»

«Pas sûr que je sois présent au symposium»

Ce nouvel incident diplomatique risque donc d’être l’étincelle qui rallumera la mèche entre la FAF et la LFP. D’ailleurs, Kerbadj, qui n’a pas du tout apprécié la sortie de la fédé qui a écarté la LFP de ses plans, ne pense pas être présent lors des 2 jours du symposium prévu lundi et mardi au CIC d’Alger, d’autant plus que le patron de la LFP doit se rendre au Caire pour des obligations liées à son adhésion à la commission interclubs de la CAF. «Ma présence lors des 2 jours du symposium est impossible ; il se pourrait que j’assiste à l’ouverture des travaux et rien de plus, car j’ai un vol à prendre pour l’Egypte», nous a-t-il expliqué.

Voilà donc une réplique qui n’a pas été calculée par Kerbadj mais qui tombe à pic après avoir été ignoré par la FAF. Le hasard fait bien les choses et continuera à le faire aussi dans un futur très proche, puisque, le jour du séminaire, soit le 21 de ce mois, il ne devrait pas être là, ce qui annonce un nouveau round de désaccord entre Kerbadj et Zetchi.

CAF

Cette nouvelle guerre froide intervient au moment où la FAF est ciblée de partout, alors qu’elle a plus que jamais besoin de soutien. D’ailleurs, on se demande si la sortie de Kerbadj n’a pas un lien avec le choix d’Ould Zemirli par la fédé et le MJS comme candidat au poste libéré au niveau du comité exécutif de la CAF. Kerbadj aurait lui aussi souhaité être présenté. Il faut dire qu’il est mieux connu à l’échelle africaine et que son réseau africain est largement meilleur que celui du président du NAHD, sans oublier l’aide précieuse qu’il aurait pu avoir de la part de son ami Mohamed Raouraoua, qui, malgré son retrait des affaires de la Confédération, reste quand même connu par tout le monde au niveau de l’instance africaine.  

  1. M. A.

 

 

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