MCO : Les jeunes veulent plus

Tandis que l’équipe a recruté 9 nouveaux joueurs cet été, le moins que l’on puisse dire, la direction a décidé de promouvoir en équipe première plus de jeunes pousses issus de l’équipe réserve, fraîchement sacré vainqueur de la Coupe d’Algérie.

Alors qu’il a perdu Bencheikh parti à l’USB et Koulkheir, un espoir qui frappait aux portes de l’équipe première et qui a préféré rejoindre l’Olympique de Médéa, plutôt que d’espérer se frayer une place au soleil dans un effectif truffé de joueurs chevronnés. L’opération rajeunissement, que le MCO a amorcée depuis presque deux ans, a permis aux jeunes éléments issus de l’antichambre de l’équipe de réaliser leur rêve, celui de faire partie de l’effectif de l’équipe première. Alors que le gardien Della sera le suppléant de l’indéboulonnable Natèche en défense, Helaimia, qui malgré son jeune âge, est à sa troisième saison avec les séniors. Une promotion dont bénéficie aussi le défenseur axial Bendjelloul. Toujours dans le secteur défensif, bien qu’ils soient signataires d’une licence avec l’équipe réserve, Blaha et Kouache sont mis à la disposition de l’équipe première, avec laquelle ils s’entraînent tous les jours. Promu en senior en même temps que Helaimia, le milieu récupérateur Hafid Benamara, que plusieurs équipes convoitaient cet été, plus particulièrement l’ASMO, ne revendique qu’une chose, à savoir bénéficier d’un temps de jeu plus conséquent. A l’instar de Helaimia, la direction a pris la décision d’augmenter son salaire cette saison, mais pour Benamara à son âge (21 ans), jouer plus de matches est plus important. Mais c’est devant que l’effectif renferme plus de jeunes espoirs : Frifer, Bilal, Hamidi, Mimoun ou Hassani aspirent tous à montrer leur valeur, pour peu qu’on leur donne la chance de s’exprimer, car c’est bien beau d’intégrer en équipe première une dizaine de jeunes espoirs, mais il faudrait leur faire confiance en les faisant jouer durant la saison car si le MCO a perdu plusieurs éléments ces dernières années, c’est justement à cause du peu de confiance qu’on leur accorde. Il ne faut pas que la direction fasse la politique du tape-à-l’œil. Dans un championnat où le niveau des joueurs est presque le même, on se demande pourquoi au MCO, on ne donne pas réellement la chance aux jeunes espoirs. Certes un grand club tel que le MCO ne peut se permettre de lancer d’un seul coup toute une pléiade de jeunes, avec le risque de les ‘’griller’’. Mais parmi la dizaine d’éléments retenus en équipe première, quelques-uns peuvent facilement s’imposer au vu de leur talent, à l’image de l’attaquant Bilal auteur d’un but somptueux face au WAT la semaine passée.

 

Par le passé…

L’une des rares fois où le club phare de l’Ouest s’est appuyé sur les jeunes qu’il a formés, c’était au milieu des années 80 lors d’une grande opération rajeunissement. Les fruits de cette politique ne se sont pas fait attendre avec les deux coupes d’Algérie remportées (84 et 85), le titre de champion en 88 et enfin la qualification à la finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions. Meziane, Lebbah, Mecheri (Baby), Chérif El Ouazzani ou Foussi, formaient l’ossature de l’équipe renforcée par le génial Lakhdar Belloumi qui contribua par son talent fou aux nombreux exploits de l’équipe durant cette décennie. Cela pour rappeler à certains que le MCO ne doit pas négliger ses jeunes «pousses», car tout simplement, l’avenir leur appartient.

                M. S.

 

Mecheri : «Ils doivent se fixer des objectifs personnels»

 

Baby fait partie de la génération qui a été lancée par le club au milieu des années 80. Une génération qui marqua de son empreinte l’histoire du MCO avec les nombreux titres remportés durant cette décennie par le prestigieux club oranais.

 

On a remarqué que dans le nouvel effectif du MCO, on a promu plusieurs espoirs, comment l’expliquez-vous ?

La saison dernière, chaque mardi, on organisait un match face à la réserve. Cela nous a permis de mieux observer nos espoirs et d’avoir une idée plus précise sur le niveau de chacun d’eux. Par ailleurs, il y avait des éléments qui s’entraînaient dans la semaine avec l’équipe première ; donc c’était plus facile pour nous que de choisir les éléments qu’on a jugés aptes à évoluer en séniors.

 

Les belles performances de l’équipe réserve les ont aidés à franchir ce palier, non ?

Exact ! Cette équipe a remporté la coupe d’Algérie et a fini dans son championnat à la 2e place avec la meilleure attaque. Ce sont autant de données qui démontrent que cette équipe regorgeait de joueurs talentueux. Aidés par la confiance du public et la direction, ces jeunes joueurs ont logiquement pris du galon.

 

Cela fait belle lurette qu’on n’a pas vu un tel phénomène au MCO…

Si vous faites allusion à ma génération, je vous réponds directement. Avant, c'est-à-dire dans les années 80, le public suivait l’évolution des jeunes formés par le club. Par ailleurs ces derniers, une fois en séniors, vouaient un énorme respect à leurs aînés. Ce qui n’est pas le cas maintenant ; les mentalités ne sont plus les mêmes avec des jeunes qui s’amusent à taquiner leurs aînés. A mon époque, c’était inimaginable. En outre, le danger pour les jeunes maintenant est l’argent ; avant il fallait gagner des titres pour bénéficier des avantages tels que le logement ou une intégration dans une société nationale. Hélas, aujourd’hui, dès qu’un jeune fait un ou deux matches en équipe première, il est entouré de loubards qui cherchent à profiter de lui. Après quand sa carrière est foutue, personne ne vient à son secours. Un jeune doit, pour faire une bonne carrière, fixer des objectifs personnels, l’argent et la gloire viendront après.

 

Au milieu des années 80, le club avait rapidement tiré profit de sa politique de rajeunissement…

Si je vous parle de moi, la saison où j’ai été promu en équipe première, j’avais marqué avec les juniors 40 buts. Chérif El Ouazzani, avant même qu’il joue en sénior, on lui a prédit une grande carrière, Foussi ou Zerrouki, c’était pareil. Seulement si on avait fait la carrière que tout le monde connaît, on ne doit pas non plus nier que les anciens de l’équipe nous ont aidés et soutenus dans nos premiers pas en séniors.

M. S.

 

MCO-CRT cet après-midi

Après avoir affronté la semaine écoulée le WAT et le MCS, la formation oranaise, qui poursuit sa préparation, va disputer une troisième rencontre amicale cet après-midi, toujours au stade Ahmed-Zabana ; cette fois, l’adversaire se nomme le Chabab Ain Témouchent. Le coup d’envoi du match est fixé à 17h30.

 

Réunion pour parler du stage

Avant-hier, après l’entraînement, le président a tenu une réunion à l’hôtel le Phoenix avec l’entraîneur et le manager du club. Il a été surtout question des préparatifs du stage de Gammarth, en Tunisie, qui débute ce dimanche. Le président a promis de réunir toutes les conditions nécessaires pour la réussite du stage.

 

Ultime entraînement demain

Ce vendredi matin, l’équipe s’entraînera pour la dernière fois, avant le départ pour la Tunisie. Après cette séance, le repos d’un jour sera accordé aux joueurs.

 

Départ à 2h du matin

Devant embarquer à bord d’un avion de la compagnie tunsienne Nouvel-Air  dimanche à 8h du matin, la délégation oranaise prendra la route samedi soir à 2h ; rendez vous a été fixé aux joueurs et leurs accompagnateurs à l’hôtel le Phoenix pour prendre la route à bord du bus du club en direction de l’aéroport Houari-Boumediene. A signaler que les joueurs résidant dans l’Algérois rejoindront leurs camarades directement à l’aéroport.

 

Le président rejoindra l’équipe après

Baba n’accompagnera pas l’équipe dimanche ; toutefois le premier responsable du club a promis de se déplacer vers la fin du stage à Tunis.

 

Cissé, piste abandonnée

L’attaquant sénégalais, dont on disait qu’il allait débarquer à Oran avant-hier après-midi, n’est finalement pas venu. En effet, la direction n’a pas jugé utile de faire appel à Cissé qui devait, il faut le préciser, passer par des tests.

 

 

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