Quand l’enjeu fait perdre son «arbitrage» à la CFA

 

Le débat est relancé de plus belle au sujet des arbitres. Leurs erreurs se multiplient depuis le début de la phase retour. Après une première moitié plutôt tranquille avec un arbitrage à la limite de l’acceptable, les chevaliers du sifflet auront perdu le nord en cette phase retour.

Les journées se passent et le résultat est le même : les arbitres sont pointés du doigt en raison de leurs erreurs. Parfois les hommes en noir influencent le résultat final des matches. Le cas le plus récent est celui relatif au match entre le NA Hussein Dey et le MC Oran, disputé vendredi dernier au stade du 20-Août, dans le cadre de la 18e journée de la Ligue 1 Mobilis. Les deux équipes se sont quitté dos à dos sur le score de 1 but partout. Le directeur du jeu, Zouaoui, a privé scandaleusement le MCO d’une victoire certaine. Alors que le match était sur le point de se terminer, Zouaoui « tend la main » aux Algérois leur offrant un penalty tout simplement imaginaire, transformé imparablement par Allati. Zouaoui décrédibilise, du coup, la Commission fédérale des arbitres (CFA). Celle-ci s’en lave les mains et projette une sanction contre l’arbitre en question. Le mal n’est pas uniquement Zouaoui, nombreux sont les referees dont les prestations laissent vraiment à désirer suscitant même les interrogations des uns et les suspicions des autres. Des suspicions qui entourent d’ailleurs la prestation de Halalchi lors du match avancé de la 18e journée disputé jeudi entre l’US Biskra et l’Entente de Sétif. Les gars des Zibans ont bénéficié d’un cadeau de Halalchi leur offrant trois précieuses unités après une victoire remportée suite au penalty imaginaire. Les «dérapages» arbitrales ne s’arrêteront pas là puisque l’arbitre Aouina, de retour d’une sanction de huit semaines, ne saura faire mieux. Il siffle un penalty «peu évident» aux « Académiciens » tout en fermant les yeux sur une expulsion flagrante du défenseur du PAC, Chahrour, auteur d’une erreur flagrante sur Ziri Hammar. Le très en forme Bekouassa n’a pas été en reste. Les responsables de l’USM Bel-Abbès ont contesté son arbitrage le qualifiant de « vicieux » dans un match perdu à domicile contre les très forts constantinois, leaders du championnat.

 

L’imaginaire dépassé en Ligue 2 Mobilis

Le  décor est pratiquement identique dans le palier d’en bas, la Ligue 2 Mobilis en l’occurrence. Les erreurs y dépassent même l’imaginaire. Tous les qualificatifs du vocabulaire français ne suffissent pas pour décrire l’ampleur des dégâts. Ce qui s’est passé, vendredi, dans l’enceinte du 20-Août de Skikda, est un signe qui ne trompe pas sur l’avenir incertain de l’arbitrage algérien. La mascarade est l’œuvre de Sekhraoui qui aura cumulé de lamentables erreurs. Il a d’abord très mal géré l’envahissement du terrain par les supporters entraînant l’arrêt de la partie pour 30 bonnes minutes. Au lieu de mettre fin au match ou bien procéder à l’évacuation des tribunes en raison de l’absence de la sécurité, Sekhraoui fait poursuivre le match alors que la GC Mascara menait devant la JSMS locale par la plus petite des marges. L’arbitre en question est passé, par la suite, à la sale besogne offrant un penalty imaginaire aux locaux qui remettent les pendules à l’heure. Décidé d’achever l’équipe visiteuse, Sekhraoui donne un deuxième penalty aux locaux qui le ratent deux fois, mais l’arbitre n’a pas eu froid aux yeux ordonnant la réexécution de la sentence une troisième fois, d’où le but de la victoire marqué par la JSMB (2-1). A notre que Sekhraoui n’est pas à son premier scandale. Un récidiviste par excellence. La rencontre AS Aïn M’lila - CRB Aïn Fakroun (3-2) est marquée aussi par des fautes arbitrales. Arab et ses collaborateur sont accusés d’avoir validé un troisième but des Rouge et Noir, entaché de position de hors-jeu. Dans les divisions inférieures, la situation est nettement plus calamiteuse. Le peu d’intérêt porté par les médias aux paliers inférieurs n’a fait qu’aggraver les choses. C’est dire combien le corps de l’arbitrage algérien est loin d’être en mesure de sortir de l’auberge. Les promesses du président de la FAF, Kheirredine Zetchi, d’assainir ce corps tardent à se matérialiser sur le terrain.

 

Amalou doit revoir sa copie

Nombreux sont les spécialistes et les observateurs qui situent le mal de l’arbitrage cette saison dans la sous-commission chargée des désignations. Mise sous la tutelle de l’ancien arbitre international Mokhtar Amalou, ladite commission enchaîne ces dernières journée les anomalies, et ce, après une phase aller à la hauteur. On lui reproche notamment la gestion des arbitres. Comment ? L’arbitre est, au même titre que le commun des mortels, soumis à la fatigue en cas de surexploitation. C’est justement l’erreur de la commission des désignations qui comptent depuis l’entame de la saison sur les mêmes arbitres. Cela a entraîné leur exploitation excessive. Chose qui entraîne, bien évidemment, l’épuisement physique et moral. Dans ces conditions défavorables, les prestations arbitrales se dégradent. La logique et le bon sens veulent que la CFA ordonne l’élargissement de l’assiette arbitrale, destinées aux rendez-vous des championnats professionnels, afin de permettre aux chevaliers du sifflet de prendre leur repos périodique, nécessaire à leur bon comportement sur la surface de jeu. A moins que des considérations sournoises seraient derrières l’entêtement de la structure d’Amalou de compter sur les mêmes arbitres. Ou bien l’enjeu de la phase retour qui a fait aux responsables de ce secteur de compter sur les mêmes arbitres cumulant une certaine expérience leur faisant, du même coup, perdre leur sens de…l’arbitrage.

Naoufel A.

 

Qui fait quoi à la CFA ?

Enormément de choses sont dites sur la gestion des désignations des arbitres lors des journées des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 Mobilis. Des anomalies à la pelle sont déplorées. Qui en est fautif ? A priori, ce sont le président de la Fédération, Kheiredine Zetchi, et son homologue de la Commission fédérale des arbitres (CFA), Mohamed Ghouti, qui sont pointés. Allant au fond du débat, la responsabilité est partagée par tous ceux qui gravitent dans la sphère footballistique. Les problèmes de l’arbitrage sont les mêmes depuis de longues années. Les dirigeants des clubs et ceux qui gravitent autour des différentes structures du football national, ont contribué, pour des intérêts clubards et restreints, à l’envenimation du corps arbitral. Les clubs sont même coupables d’avoir ‘’pourri’’ l’arbitrage algérien par des comportements scandaleux. Des dirigeants des différents organes des fédérations et des ligues sont également soupçonnés d’activités suspectes dans le monde de l’arbitrage. S’y ajoutent les intermédiaires (fantômes) qui mettent de l’huile sur le feu par leurs actions scandaleuses. En termes plus clairs, la fédération, elle, qui veut s’en démarquer, est appelée à prendre des mesures concrètes, radicales et efficaces pour espérer ‘’nettoyer’’ le circuit arbitral.

  1. A.

 

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