Medouar s’offre la LFP

On connaît depuis hier le nom du nouveau président de la LFP, il s’agit de l’ancien président de l’ASO Abdelkrim Medouar.

Ainsi, après plusieurs tentatives de présider la Ligue, Medouar a enfin atteint son objectif, hier, en remportant le scrutin avec 12 voix de différence sur le plus proche de ses poursuivants, à savoir le candidat des équipes de l’est du pays, Azeddine Arab. Medouar a remporté la bataille avec 19 voix sur les 36 ayant pris part aux travaux de l’AGE qui ont permis au quorum d’être atteint. Pour revenir au début de la matinée, c’est  vers 10h40 que les travaux de l’AGE ont commencé. C’est le SG de la FAF qui a pris la parole pour diriger l’opération en présence du président de la commission électorale, Ali Lafri en l’occurrence, qui s’est contenté de suivre le début des travaux, le temps pour Zetchi de prendre la parole pour souhaiter la bienvenue aux présents et rappeler qu’ils assistaient à un jour et a une AG historiques, louant le mérite de son équipe qui a eu l’ingénieuse idée, d’après lui, d’éliminer la notion d’experts et de donner le pouvoir aux clubs et à l’AG. Zetchi, avant le coup d’envoi de l’opération de vote, a tenu à rappeler que la gestion de l’AG ne doit pas seulement consister à gérer des matches, affirmant que cela était accessible pour les anciens locataires, et qu’il fallait mieux les laisser dans ce cas, appelant le futur boss à travailler dans la transparence et le respect à ses cotés pour faire évoluer le foot local. Précisant aussi qu’il est content que le nombre des candidats atteigne 4, promettant de travailler aux côtés de l’heureux élu et qu’ils ne l’abandonneront pas, appelant même les médias à lui laisser le temps de faire ses preuves avant de commencer la critique. Pourtant, avant ces élections, des échos du siège de la FAF avaient évoqué une certaine envie de quelques membres du BF d’aider El-Morro à gagner, mais, finalement, des tractations, qui auraient eu lieu dans les coulisses, ont permis à Medouar de revenir dans la course et de gagner. Le bureau exécutif a lui aussi été élu avec 6 membres, 3 de chaque division, à savoir Messaoudene (CABBA), Bellakhder (JSS) et Adrar (MOB) pour les clubs de Ligue 1 (avec Bellabès comme suppléant) ainsi que Boualem (MCS), Belguidoum (RCK) et Herrada MCEE pour les clubs de Ligue 2, tandis que le suppléant pour cette division n’est autre que Zaïm de l’USMAn. Dans son discours d’avènement, Medouar a remercié ceux qui l’ont élu. Il a rappelé qu’il était le doyen des présidents et a promis de faire son possible avec les membres de son bureau pour que le football local se débarrasse de ses problèmes, promettant de travailler la main dans la main avec la FAF et appliquer les statuts à la lettre.

  1. M. A.

Medouar : « Zetchi a confiance en moi, mais je ne vais pas foncer dans un mur non plus»

Medouar s’est montré évasif dans ses réponses lors de son premier point de presse en tant que président de la LFP. Dès l’entame, il a tenu à remercier tous ceux qui ont fait de cette AGE une réussite : « Je tiens à remercier les membres de l’AG, les 36 qui ont voté (sur 39). Le vote s’est déroulé dans le calme, dans la transparence et la démocratie ; j’ai été élu à l’unanimité. Un grand merci à la commission électorale aussi, ainsi que le directoire qui a assumé la période transitoire et le président de la FAF qui a mis le paquet pour réussir ce rendez-vous. L’urne a décidé ; j’espère que je serai à la hauteur de la confiance placée en moi.»

«La priorité : préparer la nouvelle saison»

Les statuts ont été retouchés et la LFP devra attaquer son boulot ; quelles sont les priorités ? Le président répond : «La priorité, c’est de préparer la nouvelle saison, répartir les tâches, créer des commissions. Les clubs vont entamer dans une semaine les entraînements, la LFP doit être au rendez-vous. Notre mission, c’est gérer la compétition. Pour l’organisation, je dirai qu’on est nouveaux ; il faut reparler de ça dans 15 jours ou plus. Il y a de nouveaux statuts, il nous faut du temps pour nous habituer ; on ne peut pas s’aventurer, on ne peut pas aller au-delà de ça.»

«La LFP n’est pas indépendante»

Alors qu’il y a quelques semaines, Bahloul se félicitait de la constitution d’une LFP « indépendante », Medouar ne veut pas reconnaître ça, il préfère travailler sous l’égide de la FAF, du moins pour le moment : « On va se réunir et on va collaborer ; on n’est pas une instance indépendante, on n’a pas de programme, on se servira des grandes lignes de ce que la FAF a prévu. Ceci dit, j’ai toujours réclamé plus de prérogatives ; la FAF ne doit pas se soucier des problèmes au quotidien des joueurs, elle a d’autres missions.» 

«L’arbitrage ? La FIFA l’a confié aux fédérations, mais on veut garder un droit de regard»

Je pense que l’arbitrage relève des prérogatives de la FAF ; la LFP n’a rien à voir avec l’arbitrage. Si les lois nous l’indiquent, on ne va pas dépasser nos prérogatives.» Et de continuer : «Les lois de la FIFA le disent clairement ; on ne veut pas aller au conflit et verser dans la polémique. On peut par contre nous immiscer dans le dossier du professionnalisme, se concerter avec les clubs pour tenter de trouver des solutions. Je ne vais pas chercher des choses dont je ne suis pas responsable ; l’arbitrage en fait partie, mais on doit avoir un droit de regard », ajoute-t-il.

«Je ne suis pas un secrétaire»

Medouar a tenu à garder un peu de son sens d’opposition. Le Chelifien comme Vahid, à une certaine époque, ne veut pas être un mouton et dire oui à tout, mais se dit prêt à collaborer : « On attendra la convention qu’on va discuter avec la FAF ; je ne suis pas venu à la LFP pour appliquer, je ne suis pas un secrétaire, on travaille dans la compréhension et le respect des uns et des autres. On va se concerter ; je bénéficie de leur confiance, mais je ne vais pas non plus aller droit dans le mur.»

«On n’est pas venu pour se faire des ennemis»

Le nouveau responsable de la Ligue affirme qu’il n’est pas venu pour faire la guerre : «On n’est pas venu pour se faire des ennemis ou se bagarrer ; nous sommes venus pour travailler en concertation. La LFP par son bureau et son AG est une force de propositions pour le BF ; ça c’est très important.»

« Zetchi reste un ami, j’étais contre ce qu’il faisait, mais jamais contre l’homme»

Quel genre d’homme Medouar va être ? En tout cas, il affirme qu’il peut être tout sauf un insoumis : «On croit en nos prérogatives, on doit se faire respecter, on ne va pas verser dans la polémique. Zetchi est un ami, j’ai critiqué ce que Zetchi faisait, pas l’homme. On parle chacun dans son poste, on va œuvrer dans un seul but, faire progresser le football algérien.»

«Le président de la LFP n’est pas censé avoir un programme»

« Un président de la LFP n’a pas de programme ; la LFP se contente de gérer ; on peut proposer, on ne va ni former ni se soucier du dopage, il y a une commission pour ça. L’EN, on ne s’en soucie pas non plus.»

«Voilà la cause de l’échec du professionnalisme»

Faisant partie des commissions de concertation sur le professionnalisme, Medouar affirme avoir détecté le problème qui fait échouer cet épineux dossier : «Il y a eu 4 ministres en 8 ans, c’est ça le problème du professionnalisme. On a étudié cet épineux dossier ; on allait intervenir mais à chaque fois, il y a eu des changements. Le professionnalisme ce n’est pas l’argent, ce sont les infrastructures et les centres de formation. Le passage de Hattab a réussi un peu partout ; on a confiance en lui, on espère avoir les nouveaux stades au rendez-vous.»

« Les clubs sans l’argent de Mobilis et les droits TV ne valent rien»

Ayant été responsable de l’ASO pendant des années, Medouar va intervenir pour apaiser les soucis financiers d’autant qu’il pense avoir la solution : « Les clubs sans l’argent du sponsor Mobilis ni les droits TV, ou encore les autres sponsors, ne valent rien. La répartition n’est pas claire, on va essayer d’éclaircir tout cela», conclut-il.

«Je ne suis plus le président de l’ASO depuis 6 ans»

Ayant été élu à la tête de la Ligue, le président rappelle qu’il a quitté son poste de président à Chlef depuis déjà des années : « Je ne suis plus le président de l’ASO depuis 6 ans, plus exactement avant d’aller au Parlement. La loi est claire, je suis seulement actionnaire.»

  1. M. A.

 

 

 

Medouar a reçu plus de 100 messages de félicitations

Après avoir terminé son discours suite à son élection, Medouar a jeté un œil sur son téléphone ; il y a trouvé près de 100 messages (96). Il était agréablement surpris de voir autant de messages de félicitations sur son téléphone, lui qui a enfin pu décrocher le poste de responsabilité qu’il a tant ciblé dans la gestion du football.

 

 

Medouar n’a pas oublié son ami Hannachi

Malgré la retraite de l’ex-président de la JSK, Medouar a eu une pensée pour lui hier et l’a salué ; cela a eu lieu quand il a rappelé l’assistance qu’il a été élu aussi car il est le doyen des présidents après le retrait de Hannachi du champ footballistique : «Je salue Hannachi au passage », a-t-il tenu à lancer en direction de son ami.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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