Medouar tire la sonnette d’alarme : «On dépense des milliards et on n’a plus de revenus»

 

Le président de la LFP Abdelkrim Medouar a accordé une interview à la web TV de la Fédération algérienne de football. L’occasion était propice pour tracer un bilan de cette premier phase de championnat qui s’est achevée, puisque dès le 1er du mois prochain les clubs vont attaquer la phase retour.

 

Medouar a profité de l’occasion qui lui a été donnée pour tirer la sonnette d’alarme concernant les finances de sa Ligue, pour l’instant il ne trouve pas de difficultés mais le retard de paiement des dettes par l’ENTV et l’absence d’un sponsor officiel du championnat menace sérieusement la LFP dont le service marketing a du mal à trouver les fonds nécessaires pour assurer l’équilibre qu’il faut.

 

«On respecte l’ENTV comme symbole de l’Etat mais on veut notre argent»

«La LFP n’a pas reçu les droits Télé de l’an dernier, et cette année, on n’a même pas signé la convention, en tout ce sont 72 milliards de centimes (entre la télé étatique et privée), on respecte ce symbole de l’Etat, on ne peut pas exercer une pression plus que ce qu’on fait, qu’on nous donne l’argent de l’an dernier.»

 

«On peut les priver de couverture, mais…»

«Comme vous le savez on peut facilement les priver de couvrir,  mais on comprend les difficultés vécues par l’entreprise, on souhaite tout de même qu’ils se décident enfin de passer à la caisse, avant tout pour les clubs, car ils auront leur part et elle est précieuse, je rappelle d’ailleurs qu’on a donné plus de 50% comme avance, et on attend encore notre dû.»

«Les dépenses pour le corps arbitral fragilisent nos finances»

On le sait, la CFA ne fait pas partie de la LFP, mais c’est la ligue qui paye les arbitres, les commissaires et cette année les chargés de securité aussi ont rejoint l’équation, Medouar affirme qu’il a amélioré les conditions de travail de ce secteur, améliorant les revenus aussi des commissaires et des chargés de securité, il en parle : «Les arbitres des L1 et L2, mais aussi  les commissaires et les chargés de securité, ils ont tous été payés, c’est plus de dépenses, et ça fragilise notre santé financière, mais pour une meilleure gestion des matches on le fait quand même, les commissaires et les chargés de sécurité touchaient une prime dérisoire, mais la LFP a fait un effort, on a augmenté de 60 à 70% leurs revenus initiaux, tous les arbitres sont payés au dernier centime, de tous les matches même chez la réserve, ça nous a coûté presque 5 milliards de centimes. On attend que la FAF verse l’argent, le courant passe bien, donc il n’y a pas de souci de ce côté là.»

 

«Sans sponsor, c’est encore plus dur»

Medouar a donc tracé un tableau noir, que des dépenses, et peu d’entrées d’argent, et alors qu’on croyait que Mobilis a renouvelé son contrat de naming pour les championnats professionnels, Medouar affirme le contraire : «En plus de ces difficultés citées, on n’a pas encore de partenaire officiel pour notre championnat.» 

  1. M. A.

 

 

«Jamais la CD n’a été composée d’autant de juristes»

Parmi les satisfactions du président de la LFP, c’est la composante de l’administration de son instance : «Les employés de la LFP sont d’un niveau appréciable bac+4 ou +5, on a des commissions compétentes, certaines rencontrent quelques difficultés à l’image de la commission de marketing qui a la dure mission de ramener de l’argent en ces temps de vaches maigres.» Medouar rappelle à ceux qui le critiquent que la LFP c’est un groupe de travailleurs et qu’elle n’appartient pas seulement à Medouar, il revient sur la CD composée principalement de juristes, une première dans l’histoire de cette structure : «La LFP n’est pas gérée que par Medouar, on a un SG compétent, avec un bagage intéressant, en plus du fait qu’il soit un juriste, idem pour la commission de discipline composée de 5 juristes, ils gèrent cette structure… On a aussi  un service de comptabilité d’un bon niveau.» Et d’enchaîner, «la LFP n’est pas qu’une programmation, on nous critique tout le temps pour ça, mais on ne nous parle jamais du bon côté.»

  1. M. A.

 

Tags:

Classement