Les harrachis maintiennent la pression : «Partez tous, bienvenue à une société publique !»

Ne voyant rien venir, les supporters de l’USMH ont organisé samedi  passé un autre sit-in devant le siège de l’APC d’El-Harrach pour réclamer la venue d’une entreprise publique et le départ de tous les actionnaires.

 

Plus de 3000 fans se sont donné rendez-vous  au centre  ville de la commune où ils se sont rassemblés pour manifester leur mécontentement contre la direction actuelle qui, selon eux, n’a pas les capacités de diriger un club aussi huppé comme l’USMH. Ils ont exigé le départ du président Laïb et de tous les autres membres composant la SSPA. Ils veulent un changement radical à tous les niveaux car ils estiment que le club se dirige vers l’inconnu. Cette manifestation pacifique est venue confirmer le ras-le-bol des supporters qui ne veulent plus voir les dirigeants actuels ; ils demandent la venue d’une entreprise publique pour prendre en charge le club  ou, à défaut, l’arrivée d’un investisseur ou homme d’affaires capable de faire sortir le club de la crise. Les fans harrachis sont venus de partout puisque la majorité des quartiers d’El-Harrach, de Mohammadia, Baraki, Bab Ezzouar, Eucalyptus, Bachdjarrah et Rouiba ont été représentés dans ce sit-in de plus de 3 heures. Malgré une forte présence des services de police, il n’ya pas eu de dépassements. Avant de rentrer chez eux, les supporters harrachis ont promis de maintenir la pression  jusqu’au départ de tous les dirigeants actuels, à leur tête le président Laïb. Youcef, un fan du quartier PLM qui a pratiquement fait tous les déplacements avec l’équipe cette saison, ne veut plus entendre de Laïb et de ses collaborateurs : «L’USMH est en train de mourir à petit feu ; si ça continue comme ça, on jouera la saison prochaine en DNA. Le bureau actuel a échoué, donc, il doit partir.» Même son de cloche chez Islam, un mordu de l’équipe issu du quartier Belfort : «Ils n’ont pas le droit de nous faire souffrir de cette manière ; ils ont cassé le club par leur gestion chaotique ; il faut qu’ils partent car on a touché le fond.»  De son côté, Imad du quartier Bourouba a indiqué : «On a besoin d’une entreprise publique comme c’est le cas pour le CRB. Le club traverse une période compliquée, il est du devoir des autorités de se manifester pour apporter l’aide nécessaire à l’USMH, car c’est un club qui a une longue histoire.» En tout cas, les supporters de l’USMH sont décidés à aller jusqu’au bout, jusqu'à ce que leur appel soit entendu.

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Les dirigeants aux abonnés absents

Face à la colère des supporters, les dirigeants de l’USMH sont aux abonnés absents. Ils ne veulent ni se manifester ni affronter les fans. Une situation qui ne présage pas des lendemains heureux. Le président Mohamed Laïb ne veut pas répondre aux joueurs qui ont essayé à maintes reprises de le contacter, mais ce dernier ne répond pas.

 

5 mois sans salaire

Tous les joueurs sont automatiquement libres

Tous les joueurs de l’USMH sont libres si l’on prend en considération la réglementation en vigueur dans notre championnat. Celle-ci ouvre droit à tout joueur ne percevant pas deux mois de salaire d’être considéré libre, même s’il est lié par un contrat. Ce qui est le cas pour les joueurs du club banlieusard, dont le dernier n’a pas touché 5 mois de salaire. Ainsi, si les joueurs veulent quitter, ils sont protégés par la réglementation. Maintenant, si les joueurs veulent se plaindre auprès de la CRL, c’est uniquement pour réclamer leur argent, et non pas pour demander leur lettre de libération. La direction de l’USMH est tenue de prendre en compte ce facteur avant que les choses ne prennent une autre tournure.

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4 milliards de dettes

L’USMH doit faire vite pour tenter de trouver une solution et régler les dettes qui s’élèvent à 4 milliards ; autrement, le club sera interdit de recrutement cet été. Il faut dire que la CRL a saisi la direction harrachie pour payer les joueurs qui se sont plaints, mais jusqu’à maintenant, les dirigeants  n’ont pas pu régler ce dossier qui remonte à la saison passée.

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Le stade du 1er-Novembre risque de ne pas être homologué

En plus de tous les problèmes qui secouent le club harrachi, le problème du stade inquiète la direction puisque, selon le communiqué de la LFP rendu public avant-hier sur le site officiel de la LFP, il est demandé aux clubs de L1 et L2 de prendre toutes les dispositions pour entamer les divers travaux, ainsi que les opérations de mise à niveau de l’infrastructure de domiciliation et ce, conformément aux dispositions réglementaires du championnat professionnel qui stipulent dans son article 57 les conditions suivantes : capacité d’accueil, pelouse en gazon naturel ou artificiel en bon état, tribune séparée ou isolée réservée aux supporters de l’équipe visiteuse, tribune officielle et tribune de presse, etc. Aussi, la LFP oblige les clubs  à disposer d’une infrastructure dotée d’installations d’éclairage réglementaire de 1200 lux permettant le déroulement des rencontres en nocturne. Avec toutes ces conditions, on voit mal comment l’USMH va assurer tous les travaux exigés. C’est pour cela que l’équipe risque d’évoluer hors de ses bases au début de la nouvelle saison qui devrait commencer au mois d’août.

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