Tout est à refaire ou presque à la JSMB

La JSM Béjaia vit depuis quelques années une instabilité au niveau de la direction. Le doyen des clubs kabyles n’arrive toujours pas à trouver son équilibre après sa rétrogradation en Ligue 2, lors de la saison 2013/2014. Au sein de la famille des Vert et Rouge, plusieurs tentatives ont été effectuées afin de permettre au club de retrouver sa place dans le gratin du football national.

Ces tentatives sont restées vaines dans la mesure où chaque nouvelle direction installée subit de vives critiques. Un fait nouveau au club de la capitale des Hammadites, la guerre des clans. Depuis quelques années, les choses ont pris une autre tournure, à savoir une guerre entre clans. La JSM Béjaia, connu par le dévouement de ses dirigeants qui faisaient bloc pour l’intérêt du club, a petit à petit laissé place à une guerre malsaine entre des clans, qui ont conduit la formation phare de la wilaya de Béjaia à tomber dans un engrenage sans fin. Les fans du club ont tout tenté depuis plusieurs saisons et cela en essayant de réconcilier certains anciens dirigeants, dans l’espoir de permettre à la JSMB de repartir du bon pied. Ces tentatives n’ont pas porté leurs fruits et la formation de Yemma Gouraya continue de manger son pain noir. Plusieurs questions restent posées au sein de la famille des Vert et Rouge. Sur le plan organisationnel, beaucoup estiment qu’il est temps d’apporter du sang neuf en essayant d’offrir l’occasion à de nouvelles compétences de s’affirmer. D’autres parlent, eux, de la nécessité de faire appel à l’expérience et aux gens ayant prouvé qu’ils étaient en mesure de donner un plus au club. Ces deux clans s’affrontent surtout que la JSMB n’a connu pendant plus de 20 ans qu’une seule direction sous les ordres de la fratrie Tiab.

 

La société par actions

Entre autres problèmes les plus complexes qu’il va falloir solutionner, c’est bien évidemment celui de la société par actions. Pour rappel, la JSMB était le premier club au niveau national à avoir entamé la démarche de la création de la société par actions. Les dirigeants à l’époque ont appréhendé les choses en se constituant en société par actions. Cette dernière avait bien fonctionné pendant trois ans, mais les choses se sont gâtées par la suite. Des dissensions sont nées entre les actionnaires, ce qui avait conduit à la fragilité du club. C’est à partir de ce moment-là que la JSM Béjaia avait commencé à perdre sa force ; les divergences ont fait que le club souffre sur tous les plans. La société par actions, qui fonctionnait en concertation avec les actionnaires, avait commencé à perdre sa crédibilité auprès des supporters qui savaient que sans entente entre les actionnaires les choses allaient devenir difficiles pour leur équipe fétiche. Depuis la rétrogradation du club en Ligue 2, les actionnaires ont trouvé des difficultés à se mettre autour d’une table. Les nombreuses tentatives des supporters de trouver une solution sont restées vaines. D’ailleurs, la saison ayant suivi la rétrogradation du club, un ambitieux projet a été initié sous l’impulsion d’un groupe d’anciens dirigeants et joueurs, mais ce dernier n’a pas abouti. Le retour de Tiab Boualem aurait pu être convaincant, mais ce dernier a échoué par deux fois dans sa quête. La gestion du club à travers le dernier bureau du CSA était aussi un pari risqué, même si la JSMB avait atteint la finale de la Coupe d’Algérie, sachant que le rêve des supporters est de retrouver le championnat de Ligue 1. Pour beaucoup de fans, le plus important est de trouver une solution à la société par actions. Sans l’assainissement de la situation de la SSA, le club retombera sans aucun doute dans ses travers. On peut dire que la clé de la réussite du club est incontestablement entre les mains des actionnaires.

 

L’absence de moyens financiers

Le club de la capitale des Hammadites souffre sur le plan financier depuis plusieurs saisons. Les dettes du club s’élèvent à plus de 7 milliards de centimes. Une somme très importante dans la mesure où sans argent, le club va devoir à chaque fois se battre pour essayer de s’en sortir. La SSA JSMB au capital de 20 milliards de centimes est actuellement déficitaire, à l’image de la majorité des sociétés sportives par actions. L’Etat avait appelé depuis trois saisons des sociétés étatiques pour prendre les commandes et être au chevet de certains clubs. Les supporters de la JSMB ont lancé des appels aux autorités publics de la wilaya afin que leur club puisse en bénéficier, mais en vain. Il faut dire qu’en l’absence de moyens financiers importants, le club ne pourra pas se faire une place parmi les équipes de l’élite. Le départ de certains sponsors majeurs a fait aussi que le club a perdu des rentrées d’argent très importantes. Les dirigeants sont à chaque fois dans l’obligation de s’y adapter en diminuant le budget du club. Actuellement, le club a besoin de 20 à 25 milliards de centimes pour avoir ses comptes au vert, mais l’aide des autorités publiques ne suffit pas.

 

L’infrastructure de base

Le plus vieux club kabyle ne dispose pas de gros moyens pour mettre en place une stratégie qui sera payante à l’avenir. En l’absence de moyens financiers et de matériel, la formation des Vert et Rouge tente, à travers la direction en place, de faire tourner le club avec les moyens de ce dernier. Il faut dire que la JSMB dispose d’un siège à l’intérieur du stade de Béjaia, d’un réfectoire et du cercle des supporters. Le club de la capitale des Hammadites avait bénéficié d’une parcelle de terrain de 3 hectares au niveau de la localité de Melbou pour la création d’un centre d’entraînements, mais ce dernier tarde à voir le jour. En l’absence de soutien, il est certain que les dirigeants n’arriveront pas à tenir le coup. La direction a beaucoup de mal à s’en sortir ; sans le concours d’un gros sponsor ou d’une société étatique qui dispose de gros moyens, la JSM Béjaia n’arrivera jamais à passer au cap supérieur.

 

Tirer profit de la formation

Une solution se présente cependant à la JSM Béjaia, à savoir la formation. Le club de Yemma Gouraya assure beaucoup de moyens au niveau des catégories de jeunes afin de former des joueurs. Comme la région dispose d’un vivier très intéressant, la JSMB peut s’appuyer sur ces jeunes pour trouver d’autres sources de financement. La tendance à présent est au trading des joueurs. Certaines formations, à l’image du PAC, arrivent à faire de gros bénéfices à travers les transferts des joueurs formés dans son école de formation. La JSMB peut s’appuyer sur cela si toutefois le club mise sur le transfert des joueurs.

  1. D.
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