AG de la FAF: Le ministre frappe sur la table

Alors qu’on croyait que la clôture du délai du dépôt des dossiers de candidature pour le poste de président de la FAF en prévision de l’AGE du 20 mars a mis fin au suspense, notamment après la réception du dossier de Kheireddine Zetchi, la journée d’hier a connu une vraie anarchie et une série de rebondissements qui en disent long sur la situation très critique traversée par le football national, désormais otage de conflits internes entre de nombreux clans.

Après la prolongation des délais de 17h vers minuit dimanche soir, il fallait s’attendre à des rebondissements dans les ultimes moments de la journée.

Au moment ou nous mettions sous presse, ailleurs les choses bougeaient dans tous les sens, et Baâmar le président de la commission électorale est resté à l’attente d’éventuelles candidatures jusqu’à minuit, et sur place il a eu quelques visites pas forcément auxquelles il s’attendait.

A défaut d’une candidature, Mouldi Aïssaoui dépose…un recours   

La première surprise est intervenue dimanche soir avec l’ancien ministre Mouldi Aïssaoui qui s’est présenté au siège de la FAF, les gens croyaient qu’il allait se présenter lui aussi aux élections, d’autant plus qu’il était parmi les personnalités qu’on présentait comme étant capable d’assumer la responsabilité, mais finalement il s’est contenté de déposer un recours, demandant le respect des statuts  du code électoral et exigeant que l’AGE se tienne 60 jours après l’AG de fin de mandat, un point qu’on avait déjà traité dans nos colonnes et qui ne sera pas négligé par ladite commission qui a pris note, promettant d’étudier le recours le plus tôt possible.

Medouar arrive avec son clan et se présente aux élections

Zetchi qui s’était présenté vers 16h15 au siège de la FAF et a déposé son dossier avait débloqué la situation, mais dans les deux sens, puisqu’au moment où certains jubilaient et voyaient déjà le bout du tunnel à travers ce pas vers l’avant, d’autres n’ont pas gobé du tout la démarche du président du PAC, cela était suffisant pour monter un clan anti-Zetchi, et celui-ci était composé des présidents de club, à leur tête Mdouar, ce dernier a eu le soutien de deux hommes forts, à savoir Hannachi et Ghrib, il s’agit là du dernier acte d’une longue journée qui a pris fin avec la fin du délai, mais ce qui allait venir le lendemain était encore plus troublant.

La commission juge recevable le recours et reporte l’AGE

Dès la matinée d’hier, Baâmar et sa commission au complet se sont réunis, ils avaient ce recours à étudier, et rapidement ils l’ont trouvé recevable, à partir de là elle a donné une suite favorable à la requête de l’ex-ministre Aïssaoui et a rédigé un communiqué publié quelques minutes plus tard sur le site officiel de la FAF, un énième rebondissement qui intriguera plus d’un d’autant plus que les statuts étaient très clairs dès le début, les gens se demandaient comment la commission ne s’était pas rendue compte de ce détail, le MJS à ce moment-là était à l’écoute et elle ne tardera pas à réagir.

Zetchi réagit et montre la voie

Juste après la publication du nouveau communiqué annonçant le report de l’AGE et l’ouverture de nouvelles dates pour la période du dépôt des dossiers, Zetchi, qui était jusqu’ici l’un des favoris, est encore revenu sur scène, il contactera à son tour ladite commission pour exiger le maintien des dates initiales et donc la validation de son dossier, il rappelle que l’AG est souveraine, il aura quelques minutes plus tard un soutien de la tutelle, c’est le coup de pouce salvateur qui remettra rapidement de l’ordre.

Le MJS rappelle à l’AG sa souveraineté et contrarie la commission

Juste après l’intervention de Zetchi, viendra le tour du ministre de la Jeunesse et des Sports El-Hadi Ould- Ali qui demandera comme première étape au SG Sid-Ali Yahiaoui de retirer le communiqué publié sur le site avant de faire appel à la commission électorale, c’est El-Morro et Zerouati ainsi qu’Oukali qui ont été reçus d’abord par le wali Zoukh, puis par le MJS Ould-Ali, Baâmar étant absent et injoignable, puisqu’il est reparti chez lui à Ouargla.

Le premier responsable du siège du 1er mai a convaincu ses invités que l’AG est souveraine et par conséquent la date fixée doit être respectée et qu’en aucun cas le règlement n’est piétiné, des propos et des arguments qui n’ont pas convaincu les présents, puisque selon des sources proches du dossier, les arguments présentés par le ministre étaient discutables et seule la commission pourra trancher ultérieurement.

Pas de décision en l’absence de Baâmar

Le ministre Ould-Ali, qui a tenu un langage alarmant envers ses invités, a tenu à les responsabiliser en leur demandant le maintien de la date du 20 mars, il leur a rappelé que l’EN est prise en otage par cette situation, et qu’un éventuel report portera préjudice à cette dernière au vu des échéances qui se profilent à l’horizon, le ministre a même évoqué les élections législatives du 4 mai qui risquent d’interférer avec ce problème de la Fédération algérienne de football, c’est dire que le MJS voulait coûte que coûte avoir une réponse sur place, ce qui était impossible, sans la présence du président qui était à Ouargla et en plus, injoignable.

La folle journée a pris fin donc sans que la CE prenne une décision fixe, les prochaines 24h risquent d’être mouvementées au vu de la pression exercée par le MJS, reste à savoir si la CE va céder, elle qui semble plus que jamais décidée à appliquer la réglementation, le bras de fer risque de durer.

 

S.M.A

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