Ça a chauffé entre Baâmer et le MJS hier matin

On vous le disait dans notre édition d’hier, Ali Baâmer président de la commission électorale est rentré chez lui à Ouargla et a éteint son portable.

Du coup, et étant injoignable, ses deux collègues de ladite commission, à savoir Mohamed Zerouati, Rachid Oukali ainsi que Mohamd El-Morro, membre de la commission de recours, ont été conviés à une réunion avec le ministre de la Jeunesse et des Sports dans l’après-midi d’avant-hier. Monsieur Ould-Ali leur a expliqué que du moment que l’Assemblée générale ordinaire avait approuvé les dates fixées préalablement par le Bureau Fédéral le 27 février dernier, il n’y a pas lieu de changer les dates du moment que l’assemblée générale est une entité souveraine.

Des arguments qui a priori ont convaincu les trois membres des deux commissions. Néanmoins, que ce soit Zeroutai, El-Morro ou Oukali, personne n’a jugé utile de se prononcer officiellement sans avoir eu à discuter avec le président de la commission électorale Ali Baâmer.

Et bien, ce dernier qui était injoignable dans la soirée de lundi s’est enfin manifesté hier.

 

Deux membres sur quatre de la commission électorale convaincus par le MJS

Dans un premier temps, ce futdans les colonnes du site web du quotidien Liberté, où il a affirmé qu’il n’était pas question qu’il fasse marche arrière, en maintenant la date de l’assemblée générale élective pour le 27 avril prochain. Baâmer a même affirmé que celui qui a retiré le communiqué de la commission électorale du site de la FAF doit assumer ses responsabilités, estimant que l’organe suprême actuellement de la fédération c’est justement la commission électorale, qui a été investie par la l’AG le 27 février dernier.

Il affirme enfin que seule l’AG de la FAF est souveraine pour décider concernant le dernier communiqué de la commission qu’il préside portant sur le report de l’AGE et la prolongation des délais de dépôt de candidatures.

Une décision de ne pas maintenir l’AGE au 20 mars qu’Ali Baâmer avait fait savoir à ses collaborateurs avant même qu’il ne prenne l’avion pour rentrer chez lui à Ouargla dans l’après-midi de lundi.

 

Les autres membres de la commission électorale dans l’impasse fuient leurs responsabilités

Et le moins qu’on puisse dire c’est que le président de la ligue d’Ouargla n’est pas prêt à changer de version.

En effet, on croit savoir d’après un de ses proches, qu’en fin de matinée d’hier il a eu un entretien téléphonique avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali. Mais cette conversation n’aurait rien donné, car malgré les sollicitations de Monsieur le ministre afin que les deux parties puissent trouver une solution à cette crise, Ali Baâmer a émis un refus catégorique quant aux changements de dates du communiqué publié sur le site de la FAF avant-hier en fin de matinée. Un communiqué qui a été retiré une heure plus tard.

 

Suite à cela, les autres membres des deux commissions de recours et électorale qui étaient prêts à maintenir la date du 20 mars se trouvent dans l’impasse. Hier, les trois membres cités ci-dessus avec le président de l’ESS Hassan Hammar devaient se réunir pour tenter de trouver une sortie à cette crise. Or, chacun des membres trouvait un prétexte pour ne pas prendre part à la réunion et éviter toute décision.

Une crise sans précédent qu’est en train de vivre donc la Fédération algérienne de football.

 

En cas d’égalité des voix de la commission électorale, la voix de Baâmer comptera double

Néanmoins, et même si la composante de la commission électorale ne répond pas aux statuts du code électoral, puisqu’elle n’est composée que de quatre membres au lieu des sept réglementaires, il n’en demeure pas moins que l’AG a approuvé cette composante.

De ce fait, et toujours d’après le statut du code électoral, les décisions sont prises à la majorité absolue d’après l’article 8 alinéa 1 du code électoral. Toujours d’après cet article, la voix du président de la commission compte double dans le cas d’une égalité des voix.

Toutefois, et d’après toujours un proche de Baâmer, si les dates seront maintenues au 20 mars, le président de la commission électorale a fait savoir à ses collaborateurs qu’il saisira en personne la FIFA pour lui faire part de l’ingérence de l’Etat dans les affaires de la FAF. Si ça venait à se produire, la FIFA demandera dans un premier temps des explications, des explications qui pourraient être suivies d’une exigence de se conformer aux statuts et aux règlements en vigueur.

 

Si la FIFA venait à être saisie, dans un premier temps l’Algérie ne risque rien

Mais en aucun cas l’Algérie ne sera immédiatement suspendue. La suspension c’est le dernier recours auquel procédera la plus grande instance du football mondial.

 

Ainsi donc, et pour l’instant, deux membres de la commission seulement, en l’occurrence, Zerouati et Ouakali, ont été convaincus par le ministre. En cas d’égalité, c’est la voix de Baâmer qui l’emportera. Mais si Ghorbal se joint aux deux autres, et bien la date du 20 mars sera bel et bien maintenue.

Mais on n’en est pas encore là, car pour l’instant c’est toujours le flou total, puisque jusqu’hier soir aucune décision n’a été prise de la part des autres membres de la commission électorale.

A préciser aussi que les voix de Hammar, El-Morro et Khebbouz ne comptent pas, puisque ces trois membres composent la commission de recours et non la commission électorale. C’est pour dire que le feuilleton est loin d’être fini…

Asma H. A.

ALI BAAMEUR, homme de principe ou homme de main ?  

 

Le président de la commission électoral Ali Baâmeur fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Parce qu’il a osé défier le MJS, on a jugé utile de le faire connaître au grand public

Diplômé du Centre de formation administrative promotion 1971/72, Ali Baâmeur est âgé de 64 ans, présentement président de la ligue d’Ouargla, il a occupé par le passé plusieurs postes administratifs et politiques. Certains de ses amis le décrivent comme étant «une tête brûlée» et «un homme de défi», d’autres avancent que c’est un homme chanceux et opportuniste qui a su tout au long de sa carrière choisir ses amis et surtout son camp, ce qui lui a valu, selon leurs dires, une carrière riche et pleine de rebondissements, dont 3 mandats de députation. Choisi par l’AG de la FAF pour présider la commission électorale de la FAF, il est en train de défrayer la chronique. Ali Baâmeur a, en effet, défié la tutelle en ignorant un ordre direct venant d’Ould Ali (il a menacé de saisir le TAS pour reporter l’AGE au 27 avril) avant de rentrer chez lui à Ourgla et éteindre son téléphone. L’opinion sportive, surprise par la position de ce dernier, qui était jusque-là un inconnu du grand public, voudrait savoir si Baâmeur est un homme de principe soucieux de faire respecter la loi (rattraper les erreurs commises par la FAF lors de son AGO) ou alors un homme de main, qui ne fait qu’exécuter les ordres d’une autre personne directement concernée par ces élections et l’intronisation annoncée de Zetchi. Le parcours d’Ali Baâmeur pourrait, si besoin est, donner un aperçu sur le personnage. Voici en quelques lignes l’ensemble de sa carrière.

 

Carrière administrative

•          Secrétaire général adjoint commune Guemar (wilaya d'El-Oued)

•          Secrétaire général adjoint commune Taibet (wilaya d’Ouargla)

•          Chef de service des affaires financières

•          Chef de service des affaires économiques

•          Chef de service technique

•          Chef de service police générale

•          Chef de service culturel et sportif

•          Ex-Chef de division CNASAT Ouargla.

CARRIERE POLITIQUE

•          Ancien membre du bureau chargé des affaires sociales et économique (Mohafadat Ouargla)

 

CARRIERE SYNDICALE

•          Ayant assumé les fonctions syndicales

•          Secrétaire Général Union de Wilaya d’Ouargla (2 mandats)

•          Secrétaire National UGTA chargé des relations générales et de l'émigration (8e Congrès).

 

CARRIERE ELECTIVE

•          Membre APC – APW – APN

•          Ex- député (3 mandats)

•          Membre Commission Parlementaire algéro-française

•          Président Commission Parlementaire algéro-iranienne

•          Ayant été chargé de la direction de wilaya d’Ouargla de la Campagne Electorale Présidentielle du Candidat Abdelaziz Bouteflika pour deux mandats (2004 et 2009).

 

CURSUS SPORTIF

•          Président Ligue de Wilaya de Football Ouargla

•          Président Ligue Régionale de Football Ouargla

•          Ancien 1er vice-président de la FAF

•          Commissaire au match Union arabe de football (en exercice)

•          Commissaire au match Confédération Africaine de Football CAF (en exercice)

•          Retraité (ancien cadre supérieur de l'Etat).

 

 

 

 

 

 

Classement