EN : On prépare le plan anti-Adebayor

Après avoir bouclé le match de la Guinée et donné le temps aux joueurs de souffler, Lucas Alcaraz a attaqué, depuis hier, la préparation de la seconde partie, la plus importante du stage contre le Togo.

 

L’objectif sera de mettre en place une stratégie infaillible pour assurer le bon déroulement de cette première rencontre des éliminatoires de la CAN. L’adversaire, un habitué des grands rendez-vous, est venu hier à Alger avec la ferme intention de rentrer avec au moins le point du nul. Il faut dire que les hommes de Claude Le Roy ont préparé avec beaucoup de sérieux cette rencontre et ont choisi la France où ils ont tiré les enseignements de leurs rencontres respectivement contre les Comores et le Nigeria, notamment quand l’équipe s’est fait écraser par 3-0.

 

« Forts en contres et ils ont Adebayor»

Alcaraz, qui animait il y a un peu plus d’une semaine une conférence de presse, avait évoqué brièvement les capacités de la sélection togolaise. Il affirmait qu’elle possédait des contres très rapides et surtout un attaquant qui a pour nom Emmanuel Adebayor.

Il faut dire que le nom du longiligne baroudeur, connu pour ses œuvres en Premier League notamment, fait peur à n’importe quelle défense. Les heures de visionnage, que le coach ibérique de l’EN avait programmé avant le début de ce stage, lui ont permis de remarquer que tout le système du coach Le Roy est basé sur l’ancien joueur de Manchester City. Ce dernier avait été rappelé en sélection après sa retraite l’an passé ; l’entraîneur français des Eperviers lui a promis de tout construire autour de lui, et c’est ce qui a eu lieu durant la dernière année.

 

Le défi de l’Andalou    

Lucas Alcaraz, qui ne parle pas beaucoup, a résumé donc des heures de visionnage vidéo en deux constats : les contres rapides et la présence de l’ancien Gunner. Cela résume le danger que représente cette équipe togolaise et ça prouve que pour le technicien, ce joueur doit être surveillé de très près, mais problème ! Le secteur défaillant en sélection, c’est bien la défense, surtout dans l’axe. On a eu d’ailleurs contre la Guinée une démonstration de ce mal qui continue de gâcher la vie de toute l’équipe. Il suffit en effet que l’adversaire augmente le rythme un tout petit peu pour que tout le système se retrouve malmené. On l’a vu mardi avec des attaquants guinéens peu célèbres, mais qui ont donné du fil à retordre au duo Bensebaini-Mandi dans un premier temps, avant que Medjani ne soit à son tour secoué.

 

Récupération défaillante

La non-qualification de Hassani, qui aurait pu donner un plus, et le temps court dont a bénéficié le coach n’encouragent ce dernier à reconstruire sur d’autres bases ; il est obligé donc de préparer quelque chose pour dépanner avec ce qu’il a sous la main. C’est ce qu’il a entamé d’ailleurs depuis hier. Il tentera de mettre quelqu’un qui pourrait être Bensebaini sur le longiligne attaquant togolais, histoire de le museler et de le neutraliser. Cela ne suffira sans doute pas, car l’expérience de l’ancien attaquant du Real lui sera précieuse, mais comme Alcaraz, qui a coaché pratiquement durant toute sa carrière en Espagne, a connu ce joueur lorsqu’il était chez les Merengue (il coachait à cette epoque Cordoba). Il a une idée précise sur les capacités du joueur, donc de la méthode qu’il faut pour l’arrêter, car pour neutraliser un tel élément, ça ne sera pas une sinécure. Il faudra peut-être aussi penser à le priver de ballons ; cela implique toute une organisation et le travail risque d’être plus consistant que prévu. Avec les défaillances enregistrées dans la récupération contre la Guinée, surtout lorsque Bentaleb a été associé à Guedioura, il faudra organiser tout cela même s’il faut aligner trois éléments dans la récupération.

Vu le capital expérience du joueur togolais, un élément comme Medjani pourrait faire l’affaire ; il se pourrait qu’il soit l’élément-clé pour stopper ce ‘’géant’’ togolais. En tout cas, le coach a encore deux séances de plus. Le Roy, entre temps, a bien fait reposer son attaquant et le duel risque d’être très chaud.

    S. M. A.

 

Soudani : «On doit commencer par une victoire»

Hilal Soudani a prouvé mercredi passé qu’il était un joueur sur lequel la sélection peut toujours compter. Buteur racé, il a inscrit le but de la victoire face à la Guinée, une réalisation qu’il a fêtée d’une manière assez surprenante vu qu’il ne s’agissait que d’un match amical.

 

 Interrogé hier en zone mixte sur ce fait et ses liens avec la pression et la concurrence qui règne en attaque présentement en sélection, Soudani, arborant un large sourire, nous dira : «Non, rien à voir. J’ai toujours fêté mes buts avec la sélection de cette manière. Je suis un gagneur et quand je marque et que mon équipe gagne, je le montre, comme les autres d’ailleurs. Ce n’était pas la joie de Soudani, mais celle de toute l’équipe.»

 

«4 jours qu’il est là et Alcaraz connaît déjà tout le monde»

A propos du nouveau coach, Lucas Alcaraz, et de sa façon de travailler, Soudani, qui a côtoyé Vahid, Gourcuff, Rajevac et Leekens, nous dira : «C’est un nouveau coach et il est étranger. Il ne connaissait pas la mentalité algérienne, il ne connaissait pas tous les joueurs… à nous de l’aider en lui facilitant la tâche… cela dit, ça fait 4 jours seulement qu’il est là et il connaît déjà tout le monde.»  Sur les nouveaux venus en sélection, entre autres Attal et Saâdi, Soudani dira : «Ils sont les bienvenus, ce sont nos frères. Comme vous le savez, les joueurs qui débarquent chez nous s’intègrent très facilement. On est là pour eux et on espère qu’ils seront d’un bon apport pour l’équipe.»

 

«Il faut absolument battre le Togo»

On a conclu notre entretien avec l’attaquant du Dinamo Zagreb par le prochain match face au Togo. Ce dernier, et sans détour, nous balancera : «On doit gagner, c’est clair. Il est important de commencer ces qualifications par une victoire, en plus ça se passe chez nous et devant notre public…on est prêts, on travaille bien, l’ambiance est formidable dans le groupe…tout est réuni pour empocher les trois points.»

S. M. A.

Boudebouz : «Sans les frères Ayité et sans Romao, on ne sait pas ce que vaut ce Togo»

Ryad Boudebouz affirme qu’il n’a aucune idée sur l’adversaire des Verts d’après-demain. «On n’a aucune idée sur le Togo d’aujourd’hui, surtout pas, sans les frères Ayité et Romao. Ils ont fait un stage en France et joué deux joutes amicales, j’espère qu’ils sont allés les voir et qu’on aura les vidéos du match et les informations qu’il faut pour préparer ce match», nous dira d’emblée Boudebouz.

 

«La Guinée nous avait fait la guerre»

 Interrogé sur son entrée face à la Guinée et le match de manière générale, Boudebouz répondra : «Ce match n’avait rien d’amical. La Guinée nous a fait la guerre, comme en témoigne la blessure de Bentaleb.»

 

«Je veux jouer tous les matches en sélection, mais…»

Epoustouflant avec Montpellier, Ryad Boudebouz ne joue que rarement en sélection. «J’aimerais jouer tous les matches avec les Verts, comme à Montpellier, mais si je dois jouer une minute, je la jouerai à fond, je crois que c’est le cas de tout le monde ici.»

S. M. A.   

 

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