Crise du coronavirus : Pour eux, elle n’est pas aussi préjudiciable

Ce n’est pas le monde du football, mais pratiquement tous les secteurs économiques, notamment, qui sont depuis plus d’un mois à l’arrêt. Certes, la santé des gens passe avant tout, diront souvent les joueurs, les entraîneurs et les dirigeants de football lorsqu’il s’agit de fixer la date de la reprise des compétitions.

Paradoxalement, quelques-uns de nos joueurs internationaux ne sont pas tout autant pénalisés par cet arrêt. Là, nous pensons aux joueurs blessés dont on disait que leur saison était bel et bien finie avant que cette pandémie du coronavirus n’apparaisse avec les effets désastreux qu’elle est en train de faire subir à la planète entière.

Guedioura : sa blessure évolue bien

Sur la brèche depuis plusieurs saisons, Adlène Guedioura aura connu sa plus grosse blessure au crépuscule de sa carrière. Malgré le poids de l’âge, Adlène conservait son rang de titulaire indiscutable, que ce soit en club ou en équipe nationale, sauf depuis une méchante blessure au genou au début du mois de mars. Alors que le diagnostic révèlera une rupture des ligaments croisés, il a été opéré dans la foulée à Aspetar (centre médical sportif à Doha). Sur le coup, on pensait que Guedioura allait rater la fin de saison avec Al Gharafa et les matches de mars et juin de l’équipe nationale. Maintenant que la fin de saison est différée pour au minimum deux mois plus tard que prévu, selon les échos qui nous sont parvenus, la blessure de Guedioura évolue bien. Il pourrait avec une bonne préparation individuelle se mettre rapidement au diapason de ses coéquipiers à Al Gharafa et probablement être prêt pour le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 l’automne prochain. A bientôt 35 ans, Adlène Guedioura n’a pas envie de rater ces matches afin de garder l’espoir de prendre part à la Coupe du monde du Qatar si, bien entendu, notre équipe nationale se qualifie à la phase finale.

Atal : prêt dès la reprise

Il est rare chez les clubs européens de donner des nouvelles sur leurs joueurs blessés. Cependant, pour Youssef Atal, avant l’arrêt des compétitions, son coach Patrick Vieira avait donné des informations rassurantes concernant l’évolution de son état de santé. Des informations qui nous ont été confirmées par un confrère niçois qui indiquera même que Youssef Atal sera prêt dès la fin du confinement pour reprendre l’entraînement collectif, surtout qu’il suit un programme de préparation adapté depuis plusieurs semaines au centre d’entraînement de l’OGCN. Atal qui va, comme rapporté par nos soins il y a une semaine, continuer une autre saison à Nice pourrait. Sauf imprévu, il ne ratera aucune des prochaines sorties de l’EN ; il le doit bien entendu à cette crise du coronavirus.

Soudani : il tape déjà dans le ballon

Stoppé par une grave blessure au genou, alors qu’il amorçait un retour en forme avec des prestations de haute volée sous les couleurs du club grec Olympiakos, Hilal Larbi Soudani devait maudire le ciel, lui qui était déjà privé de la compétition plusieurs mois auparavant. Opéré quelques jours après sa blessure, l’ancien sociétaire de l’ASO, qui a commencé sa phase de rééducation à Zagreb (Croatie), a posté sur un réseau social en fin de semaine une vidéo en train de jongler avec le ballon. Cela signifie que le sympathique Soudani pourrait lui aussi reprendre plus tôt que prévu l’entraînement collectif avec ses coéquipiers et, pourquoi pas, reprendre doucement la compétition après. En tout cas, en postant cette vidéo, Soudani a voulu transmettre un message à ses admirateurs notamment, à savoir que son absence des terrains sera moins longue que la précédente fois. Une blessure qui, rappelons-le, l’avait privé de la participation à la CAN 2019 et surtout du titre de champion d’Afrique.

Aït-Nouri : un report qui tombe à pic, mais…

Le latéral gauche d’Angers n’a pas eu, pour l’heure, l’honneur de célébrer la moindre sélection en équipe nationale. Quelques semaines avant sa grave blessure (double fracture de la mâchoire), souvenir d’un coup de coude involontaire de celui qui devrait son futur coéquipier en EN, à savoir Hicham Boudaoui, après avoir repris doucement début mars l’entraînement. Pour Rayan Aït-Nouri, dont on prévoyait avant l’arrêt des compétitions une éventuelle convocation qui lui sera envoyée par Djamel Belmadi au mois de juin prochain, le report de la double confrontation contre le Zimbabwe du mois passé est tombé à pic. Alors qu’il se murmurait qu’il allait faire son baptême du feu chez les Verts justement face aux Zimbabwéens ; toutefois on ne sait pas si le championnat de France aura repris avant cette échéance. Si pour Atal, le problème ne se pose pas vu que le sélectionneur national le connaît bien et peut rapidement reprendre la compétition avec l’EN, en revanche pour Rayan Aït-Nouri, son cas est différent de celui du défenseur niçois. Belmadi, avant de lui adresser une convocation, préfèrerait sans doute le voir à l’œuvre une ultime fois d’autant qu’il était question de sa sélection quand Mohamed Farès était encore à l’infirmerie. Or, le défenseur de Spal a repris la compétition depuis. Ce qui nous amène à penser que le coach national devrait donner le temps à Ait- Nouri de récupérer la plénitude de ses moyens avec son club ; après, sa sélection se fera naturellement vu que c’est un élément plein d’avenir. Ce n’est pas pour rien que de grands clubs européens le courtisent depuis un certain temps.

  1. S.

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