Belaïli : «2019, une année inoubliable pour moi»

 

Joint au téléphone hier après-midi, Youssef Belaïli, qui a été sacré meilleur joueur africain dans les compétitions interclubs, se déclare fier d’avoir remporté ce trophée. Il n’omet pas de rendre hommage à tous ses coéquipiers ainsi qu’à Belmadi. «Si je suis arrivé à ce niveau, c’est en grande partie grâce à lui», reconnaît l’actuel attaquant du Ahly Djeddah.

 

Youssef, toutes nos félicitations pour cette récompense…

Je ne remercierai jamais assez Dieu de m’avoir aidé à remporter ce trophée de meilleur joueur du continent en club. Je dois dire que j’étais depuis quelques jours au courant du résultat du vote car un des responsables de la CAF me l’a révélé au téléphone vu qu’on tenait à ce que je sois présent à cette cérémonie, hélas ce n’était pas possible car j’avais un match important à disputer avec mon club (Al-Hilal – Al- Ahly Djeddah de mardi soir) même en étant absent à cette cérémonie, j’ai beaucoup savouré cette distinction.

 

Pourquoi ?

Il y a quelques années, on m’a enterré, certains disaient que ma carrière était foutue et que je ne retrouverai jamais le niveau qui était le mien avant ma longue suspension, heureusement que j’ai été soutenu par mes compatriotes notamment les supporters sans oublier ceux de l’Espérance de Tunis auxquels je dédie ce titre d’ailleurs.

 

Vous n’avez oublié personne…

Si. Comment j’oublierai ce que Djamel Belmadi a fait pour moi, alors que j’étais ignoré par ses prédécesseurs, il est le premier coach national à me faire confiance car il savait que j’avais le potentiel pour ramener un plus à l’équipe nationale, je serai toute ma vie reconnaissant envers Djamel Belmadi que je considère d’ailleurs comme un grand frère.

 

Dans le discours qu’il a prononcé après avoir reçu le trophée du meilleur entraîneur de l’année, Belmadi a estimé que sans vous les joueurs, il ne l’aurait jamais obtenu. Votre réaction ?

Cela prouve encore une fois la modestie de l’homme alors que sans lui, on n’aurait jamais remporté la CAN. Je m’explique, moi qui vis à l’intérieur du groupe, je peux le témoigner, Belmadi a créé un état d’esprit positif au sein du groupe, nous formons une famille et le coach est le grand frère de cette famille, tous les joueurs lui vouent respect et sont attentifs à ses conseils en plus il ne faut pas oublier que c’est un grand bosseur. Ce titre de meilleur entraîneur de l’année, il l’a bien mérité.

 

Votre père a aussi eu un rôle prépondérant dans cette résurrection ?

Et comment ! dans les moments durs, mon père a été très présent à mes côtés de même que les autres membres de ma famille, en un mot cette réussite que je connais actuellement est aussi la leur.

 

Y a-t-il d’autres joueurs de l’EN qui méritaient d’êtres sacrés ?

Oui, il y a plusieurs joueurs qui méritaient une distinction des CAF Awards 2019, je pense notamment à Baghdad Bounedjah qui a fait une saison exceptionnelle. Même pour le Ballon d’Or, logiquement il devait revenir à Ryad (Mahrez), maintenant que le rideau est tombé, on va tenter de réaliser ensemble d’autres exploits à commencer par une qualification à la Coupe du monde-2022, un objectif que nous nous sommes fixé, j’ai bon espoir que vu la belle dynamique qui règne en équipe nationale, on relèvera ce défi incha Allah.

 

On imagine que mardi soir votre téléphone n’a pas arrêté de sonner…

J’ai reçu plein d’appels et de messages sympathiques notamment de la part de mes coéquipiers en sélection nationale auxquels d’ailleurs je dédier cette distinction.

 

Et à Al-Ahly, comment a-t-on réagi ?

Pareil, malgré l’amère défaite concédée face à Al-Hilal, tout le monde au club m’a félicité après le match, je reconnais qu’ici à Djeddah, je suis bien traité par tous.

 

Cela veut-il dire que vous écartez l’éventualité de revenir en Europe cet hiver comme ne cessent de l’affirmer les rumeurs ?

Si on me transmet une offre convenable, je ne cracherai pas dessus. Comme on dit je suis à l’écoute de toutes les propositions qui émaneront de clubs européens, récemment j’ai reçu quelques-unes, ne comptez pas sur moi pour divulguer les noms des clubs qui souhaiteraient me recruter cet hiver (rires).

 

Toutefois, cela reste tributaire de la position que prendra la direction d’Al-Ahly, non ?

Comme je l’ai dit, ici à Al-Ahly, ils sont tous corrects avec moi, franchement je ne pense que si demain je me mets d’accord avec un club européen que ses dirigeants vont me bloquer.

 

Après une belle année 2019, quelles sont vos ambitions pour celle qui vient de commencer ?

L’année 2019 a été inoubliable pour moi, la chance était de mon côté, j’espère qu’elle le sera encore davantage en 2020, comme en EN nous pensons tous collectif ; entre joueurs et membres du staff technique, on s’est donné le mot d’arracher la qualification à la Coupe du monde-2020 au Qatar et pourquoi pas conserver en 2021 notre couronne africaine.

  1. S.

 

 

 

 

 

 

 

 

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