Belaïli est dans l’expectative

Se trouvant à Oran, Youssef Belaïli attend la reprise des compétitions en Arabie Saoudite pour regagner le royaume wahhabite, contrairement à ses coéquipiers en équipe nationale qui évoluent dans les pays du Golfe qui n’ont pas pu rentrer chez eux.

Belaïli a eu beaucoup de chance en grimpant sur l’un des derniers avions pour rentrer à Oran après avoir transité par le Sultanat d’Oman, nous a-t-on rapporté. Entre-temps, l’ancien sociétaire du MCO essaye d’entretenir la forme chez lui dans sa maison à Aïn Turck à l’instar bien entendu des autres footballeurs professionnels. Seulement, entretenir son physique n’est pas son seul souci, alors que depuis plusieurs semaines on annonce son retour en Europe (il a fait une petite aventure à Angers dans le passé) Belaïli a le droit de se poser des questions devant cette situation inédite que vit toute la planète, désormais la question de son futur avenir n’est plus d’actualité.

Il attend le bon moment

Evidemment, il serait présomptueux de sa part d’évoquer publiquement ses envies de départ, d’abord, ce n’est pas le moment car tout le monde est préoccupé par la pandémie du coronavirus et, d’autre part, son actuel employeur Al-Ahly Djeddah qui n’a pas lésiné sur les moyens pour le mettre à l’aise en lui assurant un bon salaire et des conditions d’hébergement assez confortables, avec une villa luxueuse dotée de toutes les commodités, en plus d’un chauffeur pour le conduire aux entraînements et même pour faire les courses. Conscient qu’il est bien traité par son club, Youssef Belaïli ne peut faire aucun reproche à son employeur, mais il reste obsédé par l’idée de signer dans un club européen. Pour rappel, avant de s’engager avec Al-Ahly Djeddah, il avait vainement attendu une offre concrète d’un club du vieux continent et ce jusqu’à la veille de la fermeture du marché des transferts l’été dernier. Cependant, après qu’il a été sacré meilleur joueur africain dans les compétitions en club de l’année 2019 par les Awards/CAF, des clubs français (Rennes, Angers, Montpellier et Dijon) et turcs (Besikstas, Trabzanspor) ont tenté de l’engager cet hiver, hélas la direction d’Al-Ahly n’a pas souhaité le libérer en arguant qu’il a été spécialement recruté pour aider le club dans la plus prestigieuse des compétitions asiatiques, à savoir la ligue des clubs champions, bien vu de la part des responsables d’Al-Ahly puisque Belaïli contribuera grâce à son talent à propulser l’équipe dans la phase des poules.

Il a fait un deal avec son président

Pour revenir à ce qui s’est passé cet hiver, ne pouvant supporter de travailler sous les ordres du Suisse Christian Gross qui a été limogé par la suite, l’attaquant oranais avait demandé un rendez-vous avec son président pendant la trêve hivernale, lors de sa rencontre avec lui, en présence il faut le préciser de son père, qui s’est déplacé spécialement à Djeddah en janvier dernier pour justement assister son fils dans les négociations de sa lettre de libération, en prétextant notamment sa relation tendue avec le coach suisse, a fait qu’il ne souhaiterait plus rester à Al-Ahly, le premier responsable du club qui tenait absolument à ce qu’il reste lui rapportera que pour Gross il est l’un de ses joueurs préférés. «S’il te fait des remarques devant le groupe, c’est dans le but de te secouer, il me l’a (Gross) même dit lors d’une récente réunion qu’on a tenue ensemble», témoignera le premier responsable d’Al-Ahly. Coincé par la révélation de ce dernier, Belaïli n’avait aucun autre prétexte pour réclamer ses papiers, néanmoins il a obtenu un accord de son président de reparler du sujet une fois la saison finie. «Ok, promet son président, je te promets que si réellement un club européen nous transmet une offre, on ne te bloquera pas», s’est-il engagé, sauf que la suspension des compétitions suite à la propagation du coronavirus risque de tout remettre en cause. Depuis, Youssef Belaïli est dans l’expectative ; il doit attendre, comme tout le monde, la reprise des compétitions pour voir plus clair.

Il s’occupe des travaux de sa nouvelle maison

Récemment, Youssef Belaïli a acheté une villa dans une résidence située dans les quartiers périphériques d’Oran. Ayant engagé des réaménagements dans sa nouvelle demeure, il se déplace tous les jours sur place pour voir si les travaux avancent bien et rentre après chez lui pour passer le plus clair de son temps avec sa famille, tel est le quotidien de l’attaquant vedette de l’équipe nationale depuis qu’on a décrété le confinement.

  1. S.

 

Classement