La FIFA valide l’AGE et l’élection d’Amara à la tête de la FAF

Charaf-Eddine Amara est le nouveau président de la FAF depuis jeudi dernier ; la passation de consignes prévue demain lui permettra, enfin, de prendre possession du siège de la Fédération à Dely Brahim. Il pourra désormais s’y installer et s’attaquer aux projets qu’il a promis d’accomplir durant son mandat.

L’AG s’est déroulée dans un climat de doute, car en même temps, il y avait encore cette menace de la FIFA qui espérait un amendement des statuts de la Fédération avant l’AG élective. Ce qui ne correspondait pas avec le souhait du MJS qui ne voulait pas en entendre parler. Le risque de voir la FIFA intervenir pour annuler cette AGE était donc réel, avant la parution hier d’un premier signe positif au niveau de la façade de l’instance mondiale sur Internet.

 

Accalmie

En effet, le site officiel de la Fédération internationale a publié avant-hier soir une mise à jour des informations de la Fédération, au niveau de la page réservée à la FAF sur son site officiel. La mise à jour a permis à la FIFA d’ajouter le nom de Charaf-Eddine Amara comme nouveau président. Une manière d’abord de reconnaître la légalité de ce président, et ce, en validant les travaux de l’AGE d’il y a 5 jours. Il faut dire que cela s’est fait assez rapidement, car la FIFA pouvait bien attendre que l’opération de passation de consignes soit faite pour mettre à jour sa page en reconnaissant le nouveau patron, mais elle a déjà publié le nom du désormais ex-président du CRB, sans pour autant éliminer celui de Zetchi. La faute à une passation de consignes qui a quelque peu tardé. Mais ce qui est sûr, à partir de demain, ce dernier sera supprimé et Charaf-Eddine Amara sera seul aux commandes ; il sera le nouveau et unique représentant de l’Algérie auprès de l’instance d’Infantino. 

 

Promesse

Cette publication vient quelque peu atténuer la pression jusque-là exercée sur les dirigeants du football et du sport algérien en général. Il faut dire que la question concernant les risques que notre pays encourait à cause des statuts, qui n’ont pas été mis à jour, est évoquée à plusieurs reprises ces dernières semaines. On a parlé de sanctions et même d’invalidation probable de l’AGE, vu que l’attendue AG extraordinaire n’a pas pu se dérouler. Mais ces craintes se sont déjà dissipées lors des 3 dernières apparitions médiatiques du nouveau président. Il a promis de tout faire pour régler la situation sans arriver au bras de fer, avant de donner des délais après son élection : «On s’est engagé à faire ce devoir dès que c’est possible. Avant le mois de juin, on espère terminer tous les ateliers de préparation pour l’amendement de ces statuts. C’est un engagement que je fais. Mais que les gens sachent que ce n’est pas une chose aisée, qu’on peut faire du jour au lendemain. Il faut des concertations avec le MJS, mais aussi avec la FIFA», a-t-il rassuré. Il n’oublie pas, cependant, de rappeler que la FIFA n’a pas la gâchette facile, comme ont essayé de le faire circuler certaines parties proches de l’ancien bureau, d’autant que la FAF n’est pas hors la loi : «La FIFA accompagne les associations ; quand elle voit qu’une association est hors la loi, oui, elle sanctionne. Ce n’est pas notre cas ; il y a eu des échanges depuis le début, pas la peine de revenir aux raisons de ce malaise, on se concentrera sur l’avenir et les priorités. Certaines informations concernant la menace FIFA sont fausses ; c’est une institution qui ne fait que défendre ses principes, elle n’intervient pas lorsque les conditions ne sont pas réunies. Et nos statuts répondent partiellement à ces conditions, il ne nous reste que quelques détails, pour être exact», a-t-il expliqué.

 

Etape

Il est donc clair qu’une accalmie s’installe dans ce dossier surgonflé par l’amendement des statuts. Actuellement, les nouveaux statuts proposés par l’ancien président sont l’objet d’une révision minutieuse, en attendant que la nouvelle Fédération rejoigne la table de la révision pour trouver le juste milieu, qui fera les affaires de tout le monde. Ce qui est sûr, l’arrivée de Charaf Eddine, qui bénéficie du soutien du pouvoir, facilitera cette opération qui, il n’y a pas si longtemps, était à l’origine d’une rude bataille entre la FAF et le MJS.

  1. M. A.

 

 

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