Le numéro 3 de la sélection nationale ne manque pas de remercier Vahid Halilhodzic pour la confiance qu’il a en lui, en le convoquant même en étant en manque flagrant de compétition.
- C’est votre troisième visite à Alger, avec quel sentiment vous y revenez ?
- Un sentiment de fierté. A chaque fois que je mets les pieds ici, c’est toujours le même sentiment, les mêmes sensations. Je ne sais comment vous expliquer ce que je ressens…
- La malchance a fait que vous vous blessiez à chaque fois que vous veniez en sélection. Vous ne craignez pas un peu de vous blesser encore une fois ?
- J’en ai ras-le bol de me blesser à chaque fois je viens en sélection. C’est frustrant. C’est de la malchance, j’espère ne plus revivre ça et surtout pouvoir terminer ce match et rejoindre mon club en forme.
- Vous n’avez pas la phobie de la sélection, non ?
- Non, (rire) jamais. C’est le destin. La première fois en Gambie, j’avais attrapé des crampes qui m’ont obligé à céder ma place. Ensuite, j’ai raté les 4 matchs du mois de juin à cause d’une fracture bête au pied, et face à la Libye à Casa, je suis sortie après avoir pris un coup à la cheville. Cette fois, je pense que ça sera mon match, enfin.
- Le coach vous convoque même sans que vous soyez compétitif. Vous n’avez pas joué depuis le match aller de la Libye…
- Je lui suis très reconnaissant. Cela prouve qu’il a confiance en moi, sinon, il ne m’aurait pas sélectionné. Cela dit, j’ai joué un match cette semaine et j’estime que j’ai bien tenu mon rôle.
- Mais Philippe Montanier ne vous fait pas jouer cette année. Que s’est-il passé au juste ?
- Le coach est là pour faire des choix et ce n’est pas tombé sur moi. Je ne sais comment expliquer ma situation en club, mais ce que je sais par contre, c’est que je continuerai à travailler très dur afin de regagner ma place dans le onze.
- Vous n’êtes pas inquiet…
- Non, pourquoi je le serai ? C’est vrai que je veux jouer un peu plus souvent, mais un footballeur est appelé à chaque fois à gérer des situations semblables à la mienne. D’un autre côté, je suis sûr que tôt ou tard, je finirai par avoir ma chance et c’est à ce moment0-là que je devrais m’imposer et prouver que j’ai ma place. La saison vient juste de commencer, rien n’est perdu pour moi.
- Revenons, si vous le voulez bien, à la sélection et au match de ce jeudi, quel est votre sentiment à l’approche de ce match ?
- C’est un match hyper important. Il y a une qualification à la CAN au bout, donc, on doit bien se préparer, et sur tous les plans, pour gagner ce match. C’est vrai qu’on a gagné chez eux, ce qui devrait être réconfortant et nous mettre dans la position du favori, mais en football, rien n’est gagné à l’avance. On doit les prendre très au sérieux, faire comme si le match aller n’a jamais eu lieu et jouer pour gagner.
- Vous êtes l’une des victimes du jeu agressif des Libyens, qu’avez-vous à dire sur cet esprit de l’adversaire ?
- Le coup que j’ai reçu était vraiment très violent. Le joueur visait ma cheville. Sur le coup, je n’avais pas ressenti de grosses douleurs et j’ai pu me relever après avoir reçu les premiers soins, mais à la mi-temps, je pouvais à peine poser mon pied par terre. Ma cheville était enflée, dès lors, le coach à décidé de me faire sortir. Les Libyens vont certainement utiliser les mêmes méthodes au match retour. A nous de bien gérer et de faire attention de ne pas tomber dans leur jeu, rester nous-mêmes et jouer notre football.
- Quelle est, selon vous, la meilleure façon d’aborder ce match ?
- Je pense que le coach est mieux placé pour dire comment on doit aborder ce match, néanmoins et c’est mon avis, marquer dès l’entame du match serait une bonne chose pour nous.
- Le stade sera sûrement archicomble, c’est ce que vous aimez, non ?
- Ah oui ! J’ai toujours ce souvenir du stade Tcahker plein à craquer lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2010. J’aimerais bien me produire devant une ambiance comme ça. Je ne pense pas qu’il sera nécessaire à ce que j’appelle les supporters à venir en masse, parce qu’ils le seront, j’en suis sûr et certain.
- Le coach pourrait vous mettre à gauche, à la place de Mesbah. C’est un poste qui vous est familier non ?
- Oui, je suis défenseur polyvalent. Je joue à tous les postes. J’ai même joué en 6 avec mon club cette semaine. Si le coach décide de me titulariser à gauche, alors je le ferai sans le moindre problème. J’ai joué durant toute la saison dernière à ce poste, et en plus je suis habile des deux pieds, donc, il ne devrait y avoir aucun problème. Je sens que ça sera un match spécial pour moi, le match où je réaliserai mon premier objectif avec la sélection. A. B.