Raïs Mbolhi, Spiderman a encore frappé :
Que dire de plus sur Raïs Mbolhi, tant tous les superlatifs ont été déjà utilisés. Avec ou sans club, en colère, de bonne humeur… il répond à chaque fois présent avec l’équipe nationale. Raïs a le placement d’un gardien européen, la ruse et la grinta d’un Algérien, allié à la souplesse d’un félin. Il a été impérial hier et a soulagé et mis en confiance sa défense comme sur ces tirs de loin aux 12e, 46e et 61e.
Carl Medjani, le pilier du système Vahid :
Depuis la retraite d’Antar Yahia, ce joueur ne cesse de monter en puissance en équipe nationale comme en club, et cela va crescendo puisqu’hier, Medjani a encore été impérial dans l’axe. Aux côtés de Belkalem, ils ont prouvé que les nouveaux maîtres de la défense, ce sont eux et personne d’autre. Sa prestation d’hier prouve encore à Vahid Halilhodzic que «Carlito» est l’un des piliers de son système.
Essaïd Belkalem, impérial comme toujours :
Belkalem a frappé à la porte de l’équipe nationale depuis ses premières minutes dans le haut niveau avec la JSK. Il ne manquait au défenseur kabyle que l’étincelle pour faire exploser son talent. Et cette blessure de Bougherra a permis à Belkalem d’exploser, puisqu’hier à Tchaker, c’était l’homme de fer. La tour de contrôle kabyle a écœuré les attaquants libyens en ne leur donnant aucune chance de s’illustrer, surtout dans le domaine aérien. Belkalem, vu son jeune âge et sa prestation d’hier, vient de se voir attribuer un visa très long séjour en équipe nationale.
Liassine Cadamuro,la force basque :
le fait de jouer pour la première fois à domicile, dans ce stade de Blida qui le faisait rêver, a vraiment boosté celui que les supporters ont baptisé affectueusement «Kada», puisqu’il a été l’un des meilleurs sur le terrain. Polyvalent et ambidextre, Liassine n’a eu aucun mal à remplacer Djamel Mesbah côté gauche en étant impliqué, discipliné, appliqué et surtout «fort comme un Basque». Normal, il joue à la Real Sociedad. Petit défaut, il n’appuie pas assez ses passes qui sont de temps en temps interceptées.
Mehdi Mostefa, le puncher :
il n’a pas seulement l’apparence physique d’un vaillant boxeur irlandais, il en a aussi l’orgueil et le punch. Même s’il ne le montre pas, l’enfant de Mazouna n’avait toujours pas digéré le 4-0 de Marrakech et voulait absolument laver cet affront. Au vu de son match où il a été bosseur et appliqué, nous pouvons dire que c’est chose faite. L’affront est lavé, CAN-2013 balle au centre.
Adlène Guedioura © captain Algeria :
après Mbolhi et Medjani, il y avait un troisième super héros Marvel sur le terrain de Tchaker hier soir, Adlène Guedioura. Hollywood a captain America, l’EN a captain Algeria. Capitaine à la suite de la suspension de Lacen, Adlène a tout déménagé sur son passage, offrant son gabarit, sa condition physique et sa santé à l’équipe nationale. Guedioura a taclé, tiré au but, attaqué, récupéré et défendu. Bref, il a donné l’exemple comme seul un capitaine patriote peut le faire. Mais il a pêché à certains moments par facilité.
Khaled Lemouchia, la machine à laver :
une double pression pesait sur Lemouchia hier, en plus de la qualification. Il devait réussir son come-back en EN pour espérer accrocher un strapontin pour la future CAN et il avait la lourde tâche de remplacer le capitaine Lacen, devenu inamovible à ce poste. On peut dire mission accomplie pour Lemouchia qui a ratissé tout le match pour récupérer des ballons «sales» pour les transformer en ballons «propres». Une véritable machine à laver. Dommage qu’il a eu tendance à jouer latéralement ou vers l’arrière trop souvent.
Foued Kadir,le catalyseur :
autrefois, on comparait son style de jeu à celui de Platini. Ce temps est bien révolu, puisqu’en le voyant se mouvoir sur le terrain avec son aisance technique, sa polyvalence et sa volonté de marquer et de faire marquer, surtout avec la tenue blanche, il y avait du Cristiano Ronaldo chez Foued Kadir hier soir sur son côté droit où il a été à l’origine de tous les corners obtenus. Comme tous ses matches disputés sous l’ère Vahid, un sans-faute pour le milieu de Valenciennes. Seul bémol, trop de déchet en première mi-temps et un manque de réalisme aux 42’ et 76’ où il rate le 3-0. Remplacé par Tedjar à la 80’, il sera chaudement applaudi par le public.
Sofiane Feghouli,la tête pensante :
et comme lorsque Cristiano Ronaldo se distingue sur un terrain, Messi n’est jamais bien loin. Sofiane Feghouli a été hier durant 90 minutes le clone du petit génie argentin du Barça. Sofiane Feghouli, qui progresse de match en match, avait hier soir la taille, la vitesse, les dribbles, la technique, la frappe de balle, la précision de tir, la façon d’éliminer son vis-à-vis et l’attirance quasi- magnétique vers le but du lutin barcelonais. Sofiane Feghouli, qui rate de peu le 3e but à la 14’, une des futures stars de la CAN et du football mondial. Dommage que Guedioura et Lemouchia n’ont pas réussi à lui donner la balle plus souvent. Feghouli que les Libyens ont encore tenté de massacrer.
Hillal Soudani,le tireur d’élite :
impeccable et irréprochable depuis le jour où Halilhodzic a eu la bonne idée de lui donner sa chance. Hier, le puma de Chlef n’a pas dérogé à la règle en fournissant un match plein et en régalant le public de Tchaker. Soudani, présent de la 1re à la dernière seconde qu’il a passée sur le terrain. Soudani, buteur à la 5’ et passeur décisif sur le 2e but, qui explose en 2012/2013 pour le plus grand bonheur de toute l’Algérie.
Slimani appelé le «Slimaniovic» :
seul en pointe, remiseur, à deux, à trois, à mille, Islam Slimani fait toujours le boulot qu’on lui assigne de manière remarquable. Il fait partie des découvertes d’Halilhodzic qui lui a mis le pied à l’étrier. L’attaquant du CRB le lui a toujours bien rendu en inscrivant une multitude de buts en très peu de matches, lui le joueur local, là où beaucoup de joueurs pros se sont cassés les dents. Slimani a été encore une fois au rendez-vous en attaquant et bien sûr en défendant comme si sa vie en dépendait. Il sera récompensé par son but à la 7e et le but du K.-O qu’il rate sur un caviar de Kadir à la 77’.
Saâd Tedjar en progression :
entré à la 80’à la place de Kadir pour poser le pied sur le ballon dans un contexte difficile, Tedjar a été égal à lui-même. Il a tiré au but sans élan dès sa première minute de jeu et aurait pu aggraver d’entrée le score. Le même Saâd Tedjar qu’à l’USMA aujourd’hui et à la JSK hier, technique et polyvalent.
Yacine Bezzaz :
entré à la 91e. Pas assez de temps de jeu. M. B.