USMBA : Bouali s’en va, Benkabou et Yadel assurent l’intérim

Le coach de l’USMBA, Fouad Bouali, s’est présenté en tenue de ville, lors de la séance de reprise effectuée sur le terrain du stade du 24-Février-56, dimanche après-midi, pour faire à ses joueurs et à son staff technique une brève allocution qu’il avait

«Je suis venu aujourd’hui en tenue de ville pour vous dire que je ne serai plus votre entraîneur. Je demande pardon à ceux avec lesquels je me suis trompé.» Avant de repartir, il a tapé sur les épaules de ses adjoints en leur souhaitant bonne chance.

Ainsi, les commandes de Bouali à la tête de l’équipe d’El-Khadra n’ont duré en tout et pour tout que trois mois, jour pour jour. Il avait débuté son travail à l’USMBA le samedi 28 juillet dernier dans la soirée du neuvième jour du mois de Ramadhan pour partir un 28 octobre. La direction du club va sûrement penser à son successeur. Toutefois, aucun nom n’a été cité du côté des dirigeants, même si celui de Mouassa reste le plus évoqué dans le milieu d’El-Khadra. Ce sont donc les adjoints de Fouad Bouali, Benkabou, Yadel et Zitouni qui vont assurer l’intérim en ayant la lourde responsabilité de préparer et de diriger l’équipe lors du match face à l’ES Sétif qui se jouera à domicile. El-Khadra voit ainsi son second coach jeter l’éponge,  après avoir remercié le premier, en l’occurrence cheikh Abdelkrim Benyellès, dix jours seulement après avoir débuté la préparation d’intersaison.

M. B.

 

Dix titulaires absents à la reprise

La reprise des entraînements de dimanche après-midi a vu l’absence de pas moins de dix joueurs et pas des moindres : Boughendja, Diss, Ziad, Benchaïra, Labiod, El-Bahari, Hamzaoui, Hammiche, Cyril et Boukhari, tous des titulaires. Si certains ont invoqué une maladie, à l’image de l’avant-centre Nasreddine El-Bahari, d’autres, par contre, notamment ceux qui résident dans l’Est et au Centre du pays, ont sûrement préféré prolonger leur séjour à l’occasion des fêtes de l’Aïd auprès de leurs familles. D’autres l’ont certainement fait pour une histoire d’argent.  

 

Le staff médical a boycotté aussi la séance

Le staff médical d’El-Khadra a préféré lui aussi boycotter la séance de dimanche, après avoir constaté un manque flagrant d’égard envers eux par le premier responsable du club, qui n’a pas daigné leur parler, pour paraphraser les dires d’un membre du staff médical, pour leur expliquer le cas de leur dû après trois mois et demi de travail.

 

Seuls les joueurs ayant leur dossier pour l’ouverture d’un compte bancaire vont être payés

Après avoir décidé de payer ses joueurs, la direction leur a demandé de compléter leur dossier pour l’ouverture d’un compte auprès de la banque Société générale afin de leur verser leurs salaires. Dans ce sens, seuls dix joueurs ont pu compléter leur dossier auprès de cette banque. Le reste des joueurs ne pourront toucher leur dû qu’une fois que cette opération sera  terminée.

 

El-Bahari : «Notre seul souci, sauver l’équipe»

- «Je ne vois pas l’utilité de boycotter»

 

L’ex-buteur des Hamraoua, Nasreddine El-Bahari, s’est toujours dit prêt à honorer son contrat avec l’équipe d’El-Khadra, qui consiste à marquer des buts et faire plaisir au public.

Il affirme que la pression n’est pas une solution pour sauver l’équipe, car il avait vécu la même chose au MCO auparavant. La priorité du groupe, ajoute-t-il, est de sauver l’équipe de la position de relégable qu’elle occupe actuellement.  

 

Par Malek B.

- Peut-on connaître les raisons de votre absence à la séance de reprise ?

- Pour la simple raison, je venais d’attraper une grippe à cause du changement de climat. Je ne me suis pas bien senti ce dimanche et c’est pour cette raison que je me suis absenté.

- Donc, ce n’est guère pour une histoire d’argent…  

- Non, pas du tout, je n’ai jamais parlé d’argent, je ne suis pas du genre à  boycotter pour ça, car les temps ont changé et ce n’est plus comme auparavant. Il y a une commission au niveau de la FAF chargée de régler ces litiges d’ordre financier. Je ne vois pas l’utilité de faire grève, car tout est en faveur du joueur actuellement. Les joueurs doivent joueur sans se soucier de leur avenir. Ils ont des contrats signés et approuvés et qui sont déposés au niveau de la Ligue. Il faut savoir honorer son contrat, c’est tout.

- Avez-vous appris le départ de votre coach, Fouad Bouali ?

- Oui, j’ai appris par l’intermédiaire d’un de mes coéquipiers que le coach Bouali s’est présenté à la séance d’entraînement en tenue de ville pour dire au revoir aux joueurs.

-Vous êtes un buteur né, or à ce jour, mis à part un but en match amical face au WAT, vous êtes toujours muet en championnat, quelles en sont les raisons ?

- Je ne m’attendais guère à vivre une pression pareille. Au MCO, certes, il y avait de la pression mais pas au point de ne plus se retrouver. Si j’ai quitté le Mouloudia, c’est pour changer d’air et vivre d’autres sensations avec une nouvelle équipe très loin des problèmes. Le retour de l’USMBA en Ligue 1 était l’occasion pour moi de me consacrer à ma vie de footballeur. Tout joueur au monde souhaite jouer dans une équipe sereine loin des problèmes internes, mais, à l’USMBA, je ne m’attendais pas à cela. Si j’étais buteur l’année passé, j’avais à mes côtés Belaïli, Aouedj et d’autres.

- Le public attend toujours une réaction de votre part, or, il est déçu…

- Je me demande pourquoi cible-t-on uniquement quelques joueurs quand ça ne marche pas. Pourtant, c’est toute l’équipe qui a perdu. Personnellement, je ne veux pas payer les pots cassés, soit on se corrige et on revoit tout, soit on me dit de partir. Je n’ai pas signé à l’USMBA pour la voir en Ligue deux en fin d’année ou pour se faire humilier par des équipes devant notre public. J’ai opté pour l’USMBA pour marquer des buts et honorer mon contrat envers cette équipe et ses supporters. Je ne suis pas venu pour me faire de l’argent, je suis venu pour jouer dans une équipe nouvellement promue en Ligue une et me reposer après de terribles pressions subies par le passé.

- Quelle est la véritable raison de ces échecs sur le terrain ?

- Enntre la Ligue deux et la Ligue une, c’est différent. En Ligue une, il faut une certaine discipline tactique, le joueur est là pour suivre les recommandations de son coach, il doit connaître sa surface d’attaque et celle de défense. Il doit savoir à quel moment il faut attaquer et défendre, on ne joue pas uniquement pour le plaisir. Notre souci primordial est de faire sortir l’équipe de sa position actuelle. Il faut revoir certaines cartes à jouer sur le terrain.

- Pensez-vous que l’équipe a les moyens de se sortir de cette zone de relégable ?

- Ce sera très difficile pour nous de remonter la pente lors des matchs retour, et ça se compliquera par la suite afin de maintenir l’équipe. Il faut que les dirigeants soient constamment présents et en nombre autour de l’équipe. Tout le monde doit marquer sa présence, c’est très important pour l’avenir de l’équipe et pour le moral du joueur.

M. B.

 

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