MCO : L’instabilité, l’autre mal récurrent au MCO

Ce mardi, les joueurs ont fait la connaissance de leur nouvel entraîneur, Djamel Benchadli, ce qui est devenu presque une habitude pour eux. En l’espace de quatre mois, le club phare de l’Ouest a déjà consommé trois entraîneurs, l’un d’eux, Luc Eymael, n’a même pas eu l’honneur de diriger son premier match officiel face à la JSMB puisqu’il a été évincé la veille et remplacé par le revenant Raoul Savoy, dont on pensait qu’il allait terminer la saison, d’autant que les supporters gardaient de lui le très bon souvenir d’avoir réussi le miracle de sauver le club de la descente la saison dernière.

Finalement, Raoul Savoy a fini par abandonner le navire à la suite d’une multitude de problèmes externes qui ne lui ont pas permis d’assurer sa fonction d’entraîneur sereinement. En homme intelligent et averti, il savait qu’il était en train de perdre son temps au club, surtout que le président qui l’a ramené, en l’occurrence Youssef Djebbari, songeait à prendre du recul, et que ceux qui devaient remplacer ce dernier ne souhaitaient pas le garder. D’ailleurs, son adjoint, Hans Agbo, pourtant un technicien très compétent, qui avait pris le risque de rester après que Djebbari eut quitté la présidence, a été poussé vers la sortie par les nouveaux locataires du club, lesquels ont jugé que son salaire, ajouté à son hébergement, revenait cher à la trésorerie du club, ce qui n’est pas vrai, car le sort de l’ancien international camerounais était scellé depuis longtemps. Abdellah Mecheri, qui succéda à Raoul Savoy, avait insisté pour garder Agbo, en vain. Finalement, même lui connaîtra un sort identique, avec un limogeage déguisé (on avait proposé à Mecheri le poste de DTS). C’est au tour de Djamel Benchadli de prendre le relais. Ce technicien aux compétences reconnues fera-t-il restera-t-il longtemps au MCO ? Un club qui traîne désormais la mauvaise réputation de… bouffer les entraîneurs. Ainsi, en l’espace de deux ans, le club oranais a vu passer sur son banc de touche pas moins de huit entraîneurs, soit un record !
Le virus a atteint les dirigeants

Alors que le meilleur moyen pour une équipe de réussir demeure la stabilité, au MCO, ce ne sont pas seulement les entraîneurs qui font les frais de ce phénomène ; avec des va-et-vient de dirigeants, cela a créé un contexte vraiment difficile à supporter, provoquant même une guerre pour le pouvoir qui est en train de s’éterniser et, comme toujours, le grand perdant est le club. D’ailleurs, à cause de cette guerre fratricide, la signature du contrat de partenariat avec Naftal a été maintes fois repoussée, les responsables de cette filiale, qui font face à plusieurs interlocuteurs, attendent que la situation s’éclaircisse pour s’engager avec le club.M. S.

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