Il y avait des signes qui ne trompent pas et qui prouvaient que le joueur n’allait pas répondre favorablement à l’appel de la sélection de son pays, d’autant que dans l’équation, une tierce personne est venue semer la zizanie entre le joueur et la Fédération algérienne de football. C’est du moins c’est ce qu’on a appris dans les coulisses de la fédération.
En effet, selon nos informations, la FAF, qui s’attendait depuis le début à une telle situation à cause de tout ce qui s’est passé jusqu’ici avec Abdoun et l’histoire de l’énigmatique mise à l’écart, n’a pas du tout apprécié que le manager d’Abdoun, le dénommé Karim Aklil, s’immisce entre eux à un tel moment de la saison. Les premiers signes d’un désaccord étaient visibles dès le début de l’intérêt du sélectionneur national pour l’ancien Nantais, ledit agent rôdait toujours autour du joueur et c’est lui qui décrochait quand l’Athénien recevait des appels des responsables de la FAF. Ces derniers, et malgré cela, ne croyaient pas qu’il pouvait bloquer l’opération et dissuader son client de retrouver la sélection dont il a pourtant toujours rêvé.
Il a exercé une pression terrible sur le joueur pour dire non
Avec le niveau atteint par le joueur, les gens pressaient chacun comme il pouvait pour pouvoir enfin revoir Abdoun réintégrer les rangs de l’EN, la FAF et Vahid ont fini par céder et ont compris que sa convocation était inévitable. Un contact a été établi avec le joueur et ceux qui ont eu une discussion avec lui, lui avaient annoncé qu’il sera retenu même dans la liste des 23. Autrement dit, il était sûr de jouer la CAN, mais c’était sans compter sur la présence de son agent qui aurait exercé une pression terrible sur le joueur déjà choqué et perturbé par ce qu’il venait d’entendre, lui qui a longtemps espéré réintégrer l’EN mais sans succès. Aklil a tout fait pour le convaincre de dire tout simplement non, lui faisant croire que la FAF n’allait pas tenir ses engagements et qu’il allait en tout cas être humilié de nouveau, étant donné que la garantie de jouer n’était pas présente. D’ailleurs, ce point en particulier a fait peur au joueur et aurait motivé son choix plus que tous les autres arguments.
Certains proches du dossier ont même soupçonné une démarche visant à donner plus de chances à Kadir et Boudebouz, les deux autres joueurs de Karim Aklil, et qui, faut-il le rappeler, jouent dans le même poste qu’Abdoun. Autrement dit, ce dernier paierait à ses dépens, la proche fin des contrats du duo de la Ligue 1 appelés à jouer cette CAN pour pouvoir ensuite être transférés dans les meilleures conditions par ce manager.
Le joueur se blesse, Aklil prend le pouvoir
Jusqu’à ce stade, la FAF n’avait rien senti chez le joueur qui, certes, paraissait hésitant, au vu de ce qu’il avait vécu pendant presque 2 ans. Mais la FAF pensait que c’était normal et ce, jusqu’au jour où Djamel a contracté la lésion au biceps fémoral qui est venue ébruiter une nouvelle affaire. Mais cette fois, le manager en question avait pris les commandes.
Ainsi, et dès l’annonce de la blessure du joueur, Vahid via son staff médical a voulu avoir des nouvelles du joueur, les médecins prennent attache avec lui mais ils tombent sur son manager qui s’est transformé en porte-parole, c’est lui qui leur disait tout, du simple programme de voyage de son joueur qui avait rejoint Paris pour voir un ostéopathe jusqu’aux petits détails de la blessure.
Aklil au médecin de l’EN : «Abdoun a mis une croix rouge sur la sélection»
Ainsi et malgré la blessure d’Abdoun qui l’éloignera des terrains pendant 3 semaines au minimum, Vahid l’a quand même retenu dans une liste de 24 éléments. Vahid, et après avoir enterré la hache de guerre, a voulu responsabiliser son joueur, il savait qu’une grande manipulation était en train de se tramer dans les coulisses pour dissuader l’ancien Nantais de venir, mais le joueur n’avait pas encore pris sa décision, la preuve : il s’est donné un temps de réflexion et aurait même songé, en bon pieux qu’il est, à prendre l’avis de Dieu en priant la célèbre prière d’El Istikhara. Au même temps, son agent s’activait dans l’autre sens, et la FAF était au courant. D’ailleurs, lors d’une conversation téléphonique entre Aklil et le médecin de l’EN, le manager lui avait dit texto que : «Abdoun a mis une croix rouge sur l’équipe nationale», et ce, afin d’atteindre vite son but.
L’info du refus d’Abdoun de rejoindre l’EN était donc attendue, et elle intervient à travers la publication çà et là, d’un communiqué soigneusement rédigé par les proches du joueur.
Le 2 janvier, Vahid l’attendra à Alger même blessé
Maintenant que les portes semblent fermées, et que le but du manager du joueur semble avoir été atteint, la FAF ne veut nullement reculer, pour elle, ce qui est fait est fait, la liste comporte le nom du joueur et c’est donc normalement que Vahid s’attendra à sa venue le 2 janvier, comme les autres 23 éléments qu’il a convoqués. Il doit être ausculté par le staff médical et c’est pour cette raison que sa présence avec son dossier médical est impérative. Car dans le cas contraire, il se pourrait qu’il soit bloqué même au niveau de son club, étant donné que la FAF est dans son droit, et peut facilement s’opposer à une éventuelle démarche du clan Abdoun.
S.M.A.
La FAF décide d’en finir et annonce son forfait
Après que les portes eurent été fermées et que le but du manager du joueur semble avoir été atteint, la FAF n’a pas voulu tergiverser, elle a décidé, hier en fin de journée, d’annoncer officiellement son forfait pour la CAN : «Le staff médical de l’équipe nationale, après avoir examiné le compte rendu médical et reçu les clichés radiologiques de la blessure du joueur Djamel Abdoun, le déclare inapte pour la CAN 2013 en raison du temps nécessaire à sa guérison et à la reprise de ses activités», pouvait-on lire hier sur le site officiel de la fédération. Cette annonce intervient après toute cette histoire qu’on vient de vous raconter. La FAF a compris que le joueur ne peut plus revenir sur la décision prise sous l’effet de la manipulation, car le dossier médical, le médecin de l’EN l’avait entre les mains juste après la blessure, mais, malgré ça, les responsables de l’EN y ont cru jusqu’à hier. Les prochains mois nous apporteront sans doute des réponses, car, à la fin de la CAN, le joueur sera guéri et, du coup, sélectionnable. Dès lors, ont pourra savoir ce qui s’est réellement passé en cette fin d’année.
S. M. A.