Après avoir vécu des moments très difficiles, le Chabab a pu se remettre sur ses pieds et commence à respirer. Les Belcourtois parlent recrutement désormais, et Hanifi et la piste des Franco-Algériens sont en ligne de mire.

Après le départ de Hamiti, de Sahraoui et de Maâmeri, Meguehout et Aksas sont également sur le point de partir. Ces départs poussent la direction du Chabab à faire un recrutement de 5 joueurs au minimum pour prétendre relever ses trois challenges. Après la fin du boycott, le groupe a commencé son travail à Palm Beach et le mérite revient sans conteste au premier responsable de la barre technique belouizdadie, Fouad Bouali, qui a su convaincre ses joueurs à accepter de revenir à de meilleurs sentiments. Il faut maintenant passer la vitesse supérieure. C’est désormais la course contre la montre pour le staff technique qui aura jusqu’au 15 janvier pour préparer son équipe à la reprise des débats. Quant à la direction du CRB, elle doit s’atteler au recrutement qui est au point mort. Mais les dirigeants sont conscients qu’il faut avant tout réunir de l’argent pour payer les joueurs qui attendent leur dû, convaincre les nouveaux d’accepter l’aventure belcourtoise.

A cet effet, on a appris que le CRB a envie de recruter le Canari Hanifi. Mais, comme dira Bouali, «les bons joueurs ne courent pas les rues», les dirigeants, a-t-on appris, comptent beaucoup sur la piste franco-algérienne afin de ramener de bons joueurs capables d’aider l’équipe dans sa quête de réussir le pari en faisant honneur aux couleurs du CRB dans les trois challenges.

En tout cas, c’est la course contre la montre dans la maison des Rouge et Blanc qui devraient se surpasser pour sauver le club de la dérive…

 

Bouali : «Je tire chapeau à mes joueurs »

 

C’est dans le hall de l’hôtel Necib qu’on s’est entretenu avec Fouad Bouali qui nous a appris que la séance de musculation a été annulée faute de salle et que l’entraînement s’est déroulé à Zéralda. Il nous a donné un peu de son temps pour répondre à nos questions sans détour.

 

- Le CRB a pu aller finalement en stage bloqué à Palm Beach afin de se préparer à la phase retour…

- Effectivement, après le mauvais temps, le soleil est arrivé et on essaye dans la difficulté de travailler avec les moyens du bord pour tenter de réaliser quelque chose lors de ce stage.

- Comment est l’ambiance dans le groupe après le boycott ?

- Comme tout le monde le sait, on avait misé beaucoup sur ce stage de préparation de la trêve hivernale afin de recharger les batteries et essayer de rattraper notre retard. Tout un programme a été mis en place, mais, après, j’apprends que le stage a été annulé. On est venus ici à Palm Beach et on est en train de se battre quotidiennement pour avoir un créneau. La preuve, lundi, j’avais programmé une séance sur terrain et j’ai été obligé de changer en optant pour une séance sur le sable. Ce matin, j’avais programmé de la musculation, et on n’a pas pu avoir de salle, on a travaillé sur le terrain la vitesse et l’endurance.

- Et avec tous ces problèmes, peut-on dire que le groupe se concentre sur son travail ?

- Moi, je tire chapeau aux joueurs qui sont en train de surmonter tous les soucis. Au cours d’une séance, on les trouve très concentrés sur leur travail. Et c’est ce qui donne envie de travailler avec eux. Malheureusement, la préparation est perturbée à cause des créneaux qu’on ne peut pas avoir comme on veut.

- Donc, la préparation n’est pas comme vous le vouliez, n’est-ce pas ?

- En toute sincérité, et je le dis avec peine, on n’est pas en train de respecter ni la charge ni les séances. Et c’est ce qui me dérange le plus. Car, j’ai tracé un programme pour que mes joueurs soient au top et je dépends des créneaux. Quotidiennement, on se bat pour les avoir.

- Peut-on décrire ce stage comme du bricolage ?

- Non, ce serait honteux de dire qu’on est en train de bricoler. Le jour où je le dirais, je m’en irais. Je dirais que dans cette préparation, il y a beaucoup de perturbations avec aussi un groupe diminué sur le plan quantitatif. Je voulais profiter de cette trêve pour effacer le déficit qu’on a constaté lors de la phase aller pour avoir des joueurs de qualité pour ce qui reste du parcours. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’on va baisser les bras. Bien au contraire, on travaillera crescendo, je le dis pour ne pas mentir aux gens en ne leur montrant que le bon côté. Il faut que la vérité soit établie.

- Revenons à la préparation, vous nous avez parlé du manque de créneaux et qu’en est-il des moyens de récupération ?

- La récupération est nulle. Il n’y a pas de moyens, et c’est malheureux de voir que quand on dit la vérité, ça dérange. Il faut que tout le monde sache qu’on est en train de faire une préparation dans des conditions très difficiles. Mais quand on parle de cela, il y a des gens qui ne sont pas contents. Je m’adresse aux gens qui aiment le CRB et je leur dis la vérité pour aider leur club qui souffre beaucoup.

- La situation est grave au CRB, n’est-ce pas ?

- Je dirais plutôt que la situation est difficile, il faut qu’il y ait une prise de conscience générale. Pas seulement, du président, des dirigeants, des différents staffs, ou encore des supporters. Il faut que la prise de conscience soit générale pour aider le club à surmonter cette difficulté.

- A entendre tout cela, on imagine mal que vous songez au recrutement, non ?

- Et bien non, on est en train de se surpasser pour arriver à faire tout à la fois. N’oublions pas qu’on devrait jouer sur tous les fronts et ça passe par renforcer les rangs. Comme on a trois challenges à relever, il nous faut un défenseur, deux milieux de terrain et deux attaquants. Il nous faut recruter pour trouver la bonne formule afin de gérer sur le plan physique le point où on constate des manques.

- Pensez-vous qu’il y a des joueurs qui accepteraient l’aventure belouizdadie malgré la situation ?

- Quelle que soit la situation et même dans des conditions très difficiles, il y a des joueurs qui veulent porter les couleurs du Chabab. Le CRB est un grand club et c’est un honneur pour eux d’endosser ses couleurs. Je profite de l’occasion pour souhaiter bonne chance aux joueurs qui sont partis. A Hamiti, Sahraoui, et Maameri bonne chance là où ils seront pour la suite du parcours.

- Un dernier mot…

- On est en train de faire tout ce qu’on peut malgré les difficultés afin d’arriver à mettre un groupe sur pied pour espérer assurer à l’avenir. Ce ne sera pas facile, et je ne veux en aucun cas mentir aux supporters, mais avec la solidarité et le soutien, on essayera de faire de notre mieux, incha Allah.

 

Un Franco-Algérien à l’essai depuis hier

Dans la matinée d’hier, un joueur âgé de 19 ans est venu passer des tests au CRB. Il a rejoint les Rouge et Blanc à l’hôtel Necib et aura les prochains jours devant lui pour convaincre Fouad Bouali. Ce milieu de terrain a fait toutes ses classes à Lens et arrive plein d’espoir avec le vœu d’endosser le maillot du CRB et cela même avec les espoirs.

 

Un match amical au menu

Le premier responsable de la barre technique des Rouge et Blanc a programmé un match amical aujourd’hui ou demain. Mais jusqu’à hier après-midi, le coach belouizdadi était encore à la recherche d’un sparring-partner.