EN : Vahid mise sur le jeu en profondeur

Depuis son arrivée à la tête de la sélection algérienne, Vahid Halilhodzic a révolutionné le jeu des Verts. Ce dernier qui était basé sur la défense a connu un changement radical au fil des matches, et grâce à ça l’EN marque désormais plusieurs buts, ce qui facilite le gain des rencontres.

Ceci dit, et malgré cette nette progression, il arrive que la sélection ne trouve pas le chemin des filets, ou pas suffisamment, pour remporter des rencontres parfois importantes, comme celle perdue le mois de juin dernier au Burkina face au Mali.

Pour régler définitivement ce souci, Vahid s’est lancé dans un grand chantier. Il a eu la mission quelque peu facile grâce à l’explosion du duo Soudani et surtout Slimani qui ne cesse d’impressionner, mais ces deux derniers se sont blessés ces derniers mois, ce qui leur a causé un peu de retard à l’approche de la CAN.

Faire comme l’Afrique du Sud, mais avec des joueurs qui vont moins vite, c’est possible

Le driver des Verts a toujours donné l’exemple du Barça comme équipe qu’il veut imiter pour ce qui est du jeu, mais il sait qu’il n’aura jamais ce résultat. C’est pour ça qu’il a pris quelques points de base du jeu de l’équipe catalane pour tenter de les appliquer chez nous.

Pour ce faire, il a déniché quelques bons ailiers qui ont jusqu’ici toujours rendu service à l’équipe, mais pas suffisamment, puisque comme on a pu le voir face à l’Afsud, l’attaque reste muette et l’avant-centre n’a pas vraiment le soutien nécessaire pour pouvoir concrétiser les occasions.

La préférence pour Slimani, c’est pour cette raison

Samedi, les seuls vraies occasions que l’EN s’est créées, c’était suite à des balles aériennes, une seule autre occasion signée Kadir était le fruit d’un contre, mais ce qui a manqué, c’est ces services en profondeur derrière le dos des défenseurs adverses, un exercice que Vahid travaille pourtant beaucoup aux entraînements, mais qui n’est pas encore visible sur la pelouse. La faute, peut-être, à des joueurs qui ne l’appliquent pas. En tout cas, pas Slimani, qui reste l’arme redoutable de la sélection que Vahid a lui-même choisi parmi tant d’autres, car côté caractéristique de jeu, un Slimani est égal à Aoudia, sauf que le premier a ce don de «fissurer» les lignes défensives adverses en effectuant des appels de balles verticaux, chose qui ouvre la voie la plus courte à l’attaquant pour atteindre les buts adverses. Autrement dit, il ne faut pas forcément avoir la vitesse des attaquants sud-africains pour jouer la profondeur, car tout est une question d’intelligence et de maîtrise, bien qu’un maximum de mouvements latéraux face aux axiaux adverses est nécessaire pour provoquer le décalage et atteindre le but.

Feghouli derrière Slimani pourrait être une solution

Ainsi, la responsabilité de l’échec du jeu en profondeur réclamé par Vahid lors de la conférence de presse d’après-match doit être assumée par les milieux du terrain évoluant sur les couloirs, et même ceux de la relance souvent effectuée par Guedioura. C’est eux qui doivent «savoir» servir le centre-avant, voire se servir mutuellement pour ouvrir des brèches dans les défenses adverses. Vahid pense que c’est la clé pour marquer des buts. Ainsi, durant la semaine qui nous sépare du match de la Tunisie, il va essayer de trouver une solution à ça. Il a été rassuré par sa défense, voire même par ses récupérateurs. Il se consacrera pleinement aux variantes qui lui donneront la solution devant, et il n’est pas à écarter qu’il procède au replacement de certains joueurs, à l’image de Feghouli, qui excelle au niveau de son club dans le poste de second attaquant, évoluant derrière l’avant-centre, puisque c’est de cette position qu’il a servi de nombreuses fois son coéquipier Soldado, pour lequel la finition fait rarement défaut.

En tout cas, le jeu en profondeur implique tout le monde et parfois même le gardien de but dont les dégagements en plein axe peuvent souvent se transformer en passes décisives. Tout ce travail devrait être accompli en un temps record, mais ce qui nous rend optimistes, c’est que ces bases ont été déjà instaurées dans les mémoires des joueurs.

S. M. A.

 

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