Pourtant, tout était réuni pour faire un bon résultat, le groupe était prêt et les joueurs avaient hâte de commencer la compétition, mais au final ils n’ont pas réussi à faire mieux qu’une défaite d’une manière qui fait très mal.
Maintenant que le constat est là, il faut allez chercher le mal et le corriger car la partie face au Togo arrive et pour espérer rester dans la course en vue d’une qualif’, il faut coûte que coûte disposer des Eperviers d’Adebayor, mais pour atteindre cet objectif, il faut absolument marquer des buts, et ce, en corrigeant certaines lacunes qui ont fait que le jeu de l’EN soit totalement inefficace.
Peu de soutien de la part des arrières latéraux et quand ils montent, ils laissent du vide
Le changement de dispositif a causé un déséquilibre fatal, le replacement de Mostefa au milieu et l’intégration de Cadamuro à droite a laissé place à quelques lacunes en ce qui concerne le jeu offensif habituel de l’équipe, ainsi, on a vu les deux latéraux, à savoir Cadamuro et Mesbah un peu trop prudents, en plus de la tactique défensive appliquée par Vahid, le manque de soutien des arrières latéraux aux offensives était visible, et lorsque ces derniers s’aventuraient, ils laissaient derrière eux des espaces considérables qui n’ont pas échappé à la vigilance de Trabelsi qui a remarqué ce point-là et ordonné à ses joueurs d’en profiter, autrement dit, un grand travail sur ce point-là est nécessaire afin d’assurer toujours une couverture aux latéraux en cas de montée en attaque.
Encombrement fatal avec trois milieux défensifs
Vahid a tellement cru bien faire en alignant 3 joueurs dans le domaine de la récupération pour verrouiller derrière, et pouvoir aller devant, qu’il a oublié que ce dispositif avait des aléas qui pouvaient tout remettre en cause.
En effet, avec 3 milieux défensifs, on a senti que le rendement de chacun des 3 joueurs a baissé, ils ne pouvaient plus donner le meilleur d’eux-mêmes, c’était un grand embouteillage, d’ailleurs ni Guerdioura, ni Lacen, ni encore Mostefa n’ont eu le rendement escompté, ils se sont contentés de pousser le cuir vers l’avant et parfois le récupérer entre les pieds des Tunisiens qui n’étaient pourtant pas aussi dangereux que ça de l’avis même de leurs joueurs, mais la présence du trio ensemble était de trop, puisque on a vu que dès que le dispositif a été changé au milieu de la seconde période y avait plus de liberté pour les joueurs et donc plus de soutien au duo Feghouli-Kadir.
Ça balançait trop en profondeur mais sans précision
L’un des points sur lesquels Vahid a axé son travail depuis le match de l’Afrique du Sud, c’est le jeu offensif, il voulait coûte que coûte trouver une solution qui lui permette non seulement d’être efficace, mais aussi de défendre avec générosité, mais dans le cadre de son 4-3-2-1 ce n’était pas du tout une chose aisée, il avait cru que jouer en profondeur allait être suffisant, mais pour ça il fallait avoir sous la main des joueurs capables d’appliquer les consignes à la perfection, chose qui n’était pas le cas mardi soir, puisqu’on a vu des appels de balle en profondeur de la part de Slimani, mais le cuir ne lui arrivait pas souvent entre ses pieds, même les milieux défensifs auraient reçu les mêmes instructions, mais les passes étaient peu dosées ou un peu trop appuyées pour que Slimani les récupère dans les meilleures conditions possibles afin de les transformer en buts.
Personne à la réception des centres, ni à la retombée du ballon et absence totale de dédoublement
En plus de l’usage des passes en profondeur que même Feghouli n’a pas réussi à maîtriser, il y avait ce jeu sur les ailes assumé par Kadir et Soso, les deux hommes faisant en sorte d’écarter le jeu, mais avec les caractéristiques du sapin de Noël, qui nécessite que les deux milieux offensifs soient proches l’un de l’autre, il y avait beaucoup d’espaces qui n’ont pas été utilisés, et dans tout cela Slimani était esseulé, puisque même les centres du duo en question ne trouvaient pas preneur, on a vu que seule une fois sur la tête de Slimani qu’on a pu être dangereux sur cet exercice-là, mais plus rien après, car à la réception des centres, il n’y avait personne, soit à cause de l’imprécision de ces derniers ou parfois grâce à des interventions musclées du duo Hichri-Abdennour, très bon dans les airs, et qui dégageaient souvent en catastrophe sans qu’il y ait du renfort offensif côté algérien capable de réceptionneur le cuir à la retombée du ballon.
La coordination entre les latéraux et les ailiers dans le football moderne est très importante, les dédoublements à eux seuls peuvent créer le décalage et offrir des opportunités d’aller fixer la défense adverse, mais chez les Verts cet exercice était totalement absent, Feghouli et Kadir étaient livrés à eux- mêmes, du coup, ils ont fourni beaucoup d’efforts, et c’est peut-être à cause de cela que le nouveau joueur de l’OM n’a pas trouvé son compte, ratant de vrais occasions de but.
S. M. A.