- Après la défaite face à la Tunisie, comment se présente pour vous ce match face au Togo ?
- Si on perd, on est éliminés, c’est clair. On est tous les deux dos au mur. Nous, comme le Togo, jouons notre survie dans cette CAN. On n’a plus le droit à l’erreur. C’est comme un match à élimination directe. Celui qui perd est dehors, hors course.
- Justement le Togo, comment trouvez-vous cette équipe ?
- C’est une très bonne équipe. Ils sont bien organisés, ils ont de très bons joueurs… je pense que les battre ne sera pas chose facile pour nous. Ça sera un match très difficile.
- Quel visage de l’Algérie devrions-nous voir ce soir ?
- Le même que celui face à la Tunisie, mais avec plus d’envie, plus de détermination, et surtout plus de réussite. Ce match face au Togo sera à peu près similaire à celui de la Tunisie et je vais vous dire pourquoi. Contre la Tunisie, il fallait gagner, c’était vraiment un match important. Face au Togo, ça sera la même chose, sauf là, celui qui perd rentrera plutôt que prévu à la maison.
- Justement, en parlant de réussite, devrions-nous nous inquiéter de l’inefficacité de l’attaque algérienne ?
- On ne peut pas avoir d’inquiétudes par rapport au fait qu’on ne marque pas beaucoup ses derniers matchs parce qu’on a des joueurs devant qui sont quand même de haut niveau. On s’est créé des occasions face à la Tunisie ! On n’a pas eu de chance c’est tout !
- Beaucoup ont parlé du penalty de Feghouli, pensez-vous que l’arbitre vous a lésés lors du match de la Tunisie ?
- Je n’aime pas trop parler de l’arbitrage, mais sur l’action de Sofiane, je suis sûr qu’il y avait bel bien penalty. Il est passé devant le défenseur, il avait le ballon entre les pattes, il ne lui restait qu’à le mettre dans les filets ! Pourquoi il aurait simulé un penalty ? Ça n’a aucun sens, mais ce qui est fait est fait, il faudra oublier et passer à autre chose.
- On peut dire que vous vous êtes compliqué la vie quand même !
- Oui mais là, on n’est pas encore éliminé. Il reste encore deux matchs, donc six points à prendre, mais quand même, je maintiendrai que contre la Tunisie, il fallait absolument gagner.
- Comment on gère lors de ce genre de situation ?
- On avait les moyens de battre la Tunisie, on ne l’a pas fait. On dort très mal après une défaite. Le lendemain on est dégoûté, on revoit le match, on essaye de trouver des explications, mais après, il faudra se ressaisir, se reprendre, parce que rien n’est encore perdu. On est des hommes non ? On va se reprendre, se relever et commencer par gagner notre prochain match face au Togo. On se remotive entre nous, on oublie la défaite et on pense au prochain match.
- Vous ne pensez pas qu’il y a des joueurs inexpérimentés qui ont du mal à se gérer dans ce genre de tournoi ?
- Vous parlez de la pression, non, on attendait ce match, c’est tout. L’équipe a changé, il y a un nouvel entraîneur depuis 1 an et demi. Aujourd’hui, l’Algérie est là. Malheureusement, on perd ce premier match et dans ce genre de compétition, une chose compte : le résultat.
- Dites-nous sincèrement, comment est l’ambiance au sein du groupe ?
- On est un groupe, une famille. On vit très bien entre nous, il y a une bonne ambiance que j’ai rarement vue dans une équipe. Je sui bien placé pour vous le dire parce que j’ai changé sept fois d’équipe et jamais je n’ai vu une ambiance pareille. Et c’est très sincère.
- Individuellement, tous les joueurs se sont donnés à fond. Vous n’avez absolument rien à vous reprocher, mais le collectif n’a pas marché. Vous ne pensez pas que ce schéma avec 3 récupérateurs ne vous a pas arrangés ?
- Je ne peux pas répondre à ça, mais je vais quand même vous dire une chose. Si la tête de Slimani avait été dedans au lieu de la barre transversale, si l’arbitre avait sifflé ce penalty, si on avait concrétisé toutes ses occasions de but qu’on s’était créé, on va dire qu’on a bien joué, que cette tactique a bien marché ? Bien sûr que oui. Aujourd’hui, qu’il y a défaite, on a le droit de dire ce qu’on veut.
- D’accord, mais on sent quand même que quelque chose vous a fait défaut…
- On a tout fait, on s’est préparé, on est là depuis le début janvier… Que voulez-vous qu’on fasse de plus ?
- Un message alors aux supporters algériens…
- J’ai envie de dire aux Algériens qu’on ne va pas lâcher. Tous les joueurs vont se battre face au Togo. On veut leur donner une victoire samedi et on ferra tout, je dis bien tout ce qui est de notre pouvoir pour y arriver.
A. B.
- «On ne va rien lâcher, on se battra jusqu’au bout»
- «On n’est pas éliminés !»
- «Je ne m’inquiète pas pour l’attaque»
- «Après une défaite, on dort mal, mais on se relève après»