Il y a les paramètres que l’on maîtrise qui comptent pour 50% du résultat final, qui sont : les joueurs sélectionnés, le choix tactique, le choix des ateliers lors des entraînements et le lieu du stage par exemple. Puis, il y a les paramètres qu’on ne maîtrise pas, et qui comptent aussi pour 50% dans le résultat final, comme par exemple la météo le jour du match, une blessure ou encore l’arbitrage. L’essentiel des entraîneurs de football, maîtrisant bien les premiers paramètres et donc faisant le plein des premiers 50%, ce sont les deuxièmes paramètres qui sont les plus durs à maîtriser et qui rendent ce sport si aléatoire. Vahid Halilhodzic et son équipe, ont été crucifiés lors de cette CAN, et les mots sont pesés, par un arbitrage catastrophique, qui a coûté très cher à l’équipe nationale.
Une équipe jeune qui n’a pas su faire face à ce problème
Cette équipe nationale, composée de jeunes joueurs, qui, même s’ils ont joué avec cœur, sont pour la plupart inexpérimentés au niveau international, comparés à certains «tôliers» comme Adebayor, Drogba et Gervinho, qui ont déjà roulé leur bosse sur le continent. Ces jeunes et talentueux joueurs, qui composent le groupe drivé par Vahid Halilhodzic, étaient malgré tout prêts pour le combat. Cette équipe était prête à compenser son manque d’expérience par de l’envie, elle était prête à se battre sur le terrain, à recevoir des coups et à affronter de grosses chaleurs et de souffrir pour la nation. Il y a toutefois un facteur, auquel le staff n’avait pas pensé qu’il prendrait de telles proportions et qui a pourtant beaucoup pesé dans la balance, celui de l’arbitrage. Lors des deux matchs face à la Tunisie et au Togo, l’arbitrage a été catastrophique, voir à sens unique, au point que les joueurs de l’équipe nationale, se sentant trahis, en ont perdu leur concentration, leur calme et surtout leur football.
4 penaltys oubliés, c’est un peu fort de café !
Car qu’il s’agisse de l’arbitre gambien, M. Gassama, qui a arbitré le match face à la Tunisie, où M. Nampiandraza, qui a officié face au Togo, ça a été du grand n’importe quoi. Il faut appeler les choses comme elles sont. Ces deux arbitres sifflaient lorsqu’il ne fallait pas, ne sifflaient pas quand il fallait et les cartons étaient distribués au «petit bonheur la chance». Les joueurs ont eu cette impression de trahison, certes, accentuée, voir, exacerbée par l’effort et la fatigue, mais ils avaient des circonstances atténuantes, car au vu des injustices qu’ils ont subies, ils avaient l’impression que l’homme qui doit être impartial et garantir l’esprit du jeu et de la règle, l’arbitre, était devenu un producteur qui instruisait à charge. Comment voulez-vous qu’il en soit autrement ? Pas moins de quatre penaltys refusés en deux rencontres, avouez que c’est unique dans les annales du football. Sofiane Feghouli tout d’abord, fauché deux fois dans la surface (une fois par match), blessé même à la suite de ce choc avec le défenseur tunisien, n’a eu droit à aucune réparation, pire, il a failli prendre un carton pour contestation ou simulation. Que dire aussi du penalty sur Slimani, également fauché alors qu’il s’en allait marquer tout seul au but, face au Togo. Et ne parlons pas de la main volontaire du défenseur togolais, face à Mehdi Lacen que tout le monde a vue sauf les arbitres du match. Dans ces conditions, difficile de gagner des matchs !
La CAF devrait se pencher sérieusement sur ce problème
Il fut une époque, dans les années 80 et 90, où la FIFA et la CAF, qui n’avaient pas confiance en la compétence et l’intégrité de ses propres arbitres, faisaient appel à des arbitres européens et asiatiques pour les matchs importants du type phase finale de CAN ou derniers matchs d’éliminatoires de coupe du monde. Le niveau de l’arbitrage progressant, et par patriotisme, la CAF a décidé de remettre les clefs de l’arbitrage en Afrique qu’à ses enfants. Le problème c’est que les Mohamed Hansal, Saïd Belkola et les Jean Fidel Diramba ont laissé place à des arbitres plus limités comme Koffi Kodjia où Yacouba Keita, qui avaient déjà fait souffir l’équipe nationale en 2009/2010. Depuis lors, le niveau n’a pas cessé de baisser et avec ces deux matchs Algérie-Togo et Algérie-Tunisie, nous avons touché le fond. Les arbitres africains d’aujourd’hui, compensent leur incompétence par du zèle et de l’arrogance envers leurs victimes, déjà victimes d’injustice et qui sont doublement sanctionnés. La CAF et le Board de la FIFA doivent se pencher sur ces cas pour que cela ne se reproduise plus. Il faut axer sur la formation puis le choix des arbitres, voire légaliser la vidéo qui aurait accordé à coup sur 4 penaltys à l’Algérie qui auraient changé la donne.
Feghouli a subi des attentats, en 2 matches, sans réactions
Sofiane Feghouli, le stratège de Valence, habitué à l’arbitrage UEFA en Ligue des champions et en Liga espagnole, a été choqué, pour sa première expérience dans la plus grande compétiton continentale, par l’arbitrage catastrophique, dont lui-même a été la victime. Lui qui joue dans un pays, où les petits techniciens comme Messi, Silva et lui-même, sont protégés par les arbitres contre les agressions. Sofiane Feghouli, excédé, nous a d’ailleurs déclaré : «Je ne demande et n’attend aucun traitement de faveur de la part des arbitres. (…) Je demande juste que lorsque je suis fauché dans la surface, que l’arbitre siffle penalty comme l’impose la règlementation c’est tout. Surtout quand il est prêt de l’action et que son arbitre de touche est en face de l’action.»
L’arbitrage pour 50% dans l’élimination
Qu’on le veuille ou non, et quoi qu’en pensent les adeptes de la pensée unique de la commission d’arbitrage de la CAF, tous les spectateurs et télespectateurs ont vu que l’équipe nationale, a été trahie par le seul facteur qu’elle n’a pas voulu maîtriser, par honnêteté, l’arbitrage, qui a compté pour 50% dans notre élimination dans ce tournoi.
M. B.