Mais l’attaque est actuellement l’un des plus gros problèmes dont souffre cette EN version Vahid. Les derniers mois furent très pauvres en matière d’efficacité devant les buts, d’où la sortie prématurée de la CAN qui a presque compromis le travail effectué par le coach et laissé place aux critiques, des spécialistes et du simple observateur parmi le public.
Comment peut-on retrouver l’efficacité sans effectuer beaucoup de changements ? Telle est la question que se pose actuellement Vahid qui sait qu’il doit avant tout stabiliser son équipe pour ne pas perdre certains automatismes dont son team aura besoin incessamment.
Alors le coach a décidé de renforcer sa ligne offensive avec de nouveaux venus dans le secteur offensif. Il n’a pas eu vraiment les éléments qu’il voulait à cause notamment du retrait de Belfodil, mais il a fini quand même par appeler Ghilas Nabil, un joueur qui a un peu le même profil que le pensionnaire de la Série A, et qui aura l’occasion de prouver à tout le monde qu’il mérite de rejoindre la sélection.
En plus de Ghilas, Vahid a fait appel aussi à Djebbour qui retrouve ainsi les Verts après plusieurs mois d’absence. Il faut dire que le coach n’a pas eu beaucoup de choix, d’autant que le joueur de l’Olympiakos l’a mis dos au mur avec son efficacité au sein de son club, un renfort de qualité qui vient s’ajouter à la présence de l’inévitable Slimani, ce qui donne 3 joueurs qui se disputeront une place en pointe de l’attaque, le 26 mars.
Vahid ne devrait pas changer de système de jeu
Souvent fidele à ses principes, que ce soit en matière de critères de sélection, et même pour ce qui est du système de jeu, déjà stabilisé depuis quelque temps, Vahid devrait reconduire la tactique du 4-2-3-1 avec un seul et unique attaquant de pointe.
On a vu que lors de la dernière CAN et malgré les critiques, le Bosnien n’avait jamais changé ce dispositif, parfois il mobilisait un élément à vocation défensive pour transformer sa tactique en 4-3-2-1, mais ce fut toujours un choix interne capable de revenir au système de base, en fonction de la physionomie de la rencontre. Le coach l’a depuis expliqué, autrement dit, il y aura toujours un seul attaquant de pointe, et cela nous pousse nous interroger sur l’identité de celui qui aura la dure mission de traduire les offensives en buts.
Les chiffres jouent en faveur de Djebbour
Rafik Djebbour a raté la CAN, ce fut à cause du match de suspension qui l’empêchait de jouer la Tunisie, enfin c’est Vahid qui a donné cette explication. Au même moment, certains sont allés jusqu’à affirmer que ce n’était pas la seule raison de cette intrigante mise à l’écart, mais le joueur n’a pas été affecté par cette décision et a continué à dégainer en championnat, contribuant à la fin heureuse et rapide de la participation de son équipe au championnat de cette année, puisque les Athéniens sont déjà champions à 5 journées de la fin. Il a marqué 20 buts, et comme Slimani reste sur un cuisant échec à la CAN avec son compteur qui reste toujours bloqué, Vahid serait tenté d’effectuer un changement, d’abord pour provoquer le déclic, mais aussi pour donner la chance à Djebbour qui l’a souvent revendiquée. Il s’est plaint, lors de sa dernière sortie médiatique sur nos colonnes, des bouts de matches que Vahid lui accordait, affirmant que ce n’était pas suffisant pour avoir la même efficacité qu’il a en club.
Aussi Ghilas, et après une période riche en buts, connaît actuellement une période de disette de 4 semaines sans but, tout cela augmente les chances de voir le serial buteur de la superligue grecque débuter le match du Bénin.
En 6 jours, tout reste possible !
Ceci dit, et si les chemins semblent mener tous vers la titularisation de Djebbour en pointe juste devant un trio où Soudani devrait lui aussi être présent, les 6 jours que durera le stage de l’EN avant la rencontre du 26 mars peuvent tout chambouler. On connaît bien Vahid et sa méthode, il a souvent redistribué les cartes dès le début de stage, en mettant en concurrence ses joueurs dans tous les postes, et c’est souvent les meilleurs qui sont alignés à la fin. On a bien vu cela avec Mbolhi quand il était sans club, et qui a fini toujours par gagner la bataille avec les autres portiers. Autrement dit, il ne se laisse jamais influencer, ni par le temps de jeu, encore moins par le nombre de buts marqués par les joueurs, ce qui poussera le trio en question à batailler pour gagner la place mise en jeu.
S. M. A.