Pendant tout ce temps, il n’a eu cesse de cumuler les échecs sans être inquiété le moins du monde. La CAN des U20 se tient chez nous et on assiste, impuissants, aux échecs qui se répètent. Samedi, Nobilo s’est fait tirer les oreilles par le Bénin, mardi l’Egypte lui a donné une gifle, le Mondial de la catégorie s’éloigne mais ni la FAF et encore moins la Direction technique nationale (DTN) n’ont daigné réagir. Ils ne l’ont pas fait depuis un an et demi, c’est dans leur logique de continuer à ne rien dire et d’observer un silence complice et coupable. Il n’y a pas longtemps, la sélection nationale U17 a été sortie par le Botswana au dernier tour éliminatoire de la CAN, leurs responsables ont été aussitôt débarqués. Ainsi, Hassen Belhadj et son adjoint Malik Zorgane ont vite fait leurs bagages. On ne comprend pas la dégaine rapide dont fait preuve la FAF quand il s’agit d’un entraîneur du cru et son souci de garder l’arme dans son étui quand cela concerne Jean-Marc Nobilo. Ce dernier aurait pu, au moins, avoir la décence d’assumer sa responsabilité et se taire. Il a préféré attribuer l’échec à ses pairs algériens qu’il accuse de ne pas faire leur boulot au niveau des jeunes catégories. S’il y a une grande part de vérité dans l’analyse du technicien français, il est aussi une grande vérité qu’il ne peut ignorer : pendant 18 mois, il n’a rien fait pour y remédier. Il a enchaîné les échecs et Mohamed Raouraoua l’y a encouragé en le maintenant vaille que vaille à son poste. Au lieu de lui décerner le Prix Nobel de l’échec, on continue de lui faire confiance. Le contrat de Jean-Marc Nobilo arrive à son terme à la fin du mois. Heureusement que toute chose a une fin.
A. M.