EN : Après Kaoua, Vahid veut se débarrasser de Kourichi

La purge continuera. Le sélectionneur national a émis le vœu d’avoir à ses côtés un adjoint sur lequel il pourra compter. Jusque-là, c’est Noureddine Kourichi qui occupe ce poste, mais Vahid lui trouve beaucoup de défauts. Il veut le remplacer par quelqu’un qu’il choisira lui-même. Un adjoint qui sera son bras droit. Quelqu’un qui s’impliquera un peu plus et, surtout, et c’est très important, un technicien auquel le Bosnien fera une confiance totale.

Vahid Halilhodzic s’est plaint dernièrement de ne pas avoir assez d’hommes à ses côtés. «Vous savez combien d’adjoints j’avais au PSG ? En Afrique du Sud, j’étais obligé de faire travailler le jeune Brixi, qui est responsable des statistiques et de la vidéo, parce qu’il n’y avait personne pour m’aider…», disait-il. Avant ça, il disait en s’adressant aux gens de la presse : «Je sais que les gens qui travaillent avec moi vous informent de tout ce qui se passe en sélection…» Et à ses adjoints : «Ce qui se passe ici doit rester ici. Je ne veux pas le lire demain dans la presse…Je n’ai plus confiance en personne. Comment pourrais-je travailler avec vous si je ne peux pas vous faire confiance…» Entre le besoin d’étoffer son staff, les soupçons qui le rongent et le manque de confiance envers certains de ses adjoints, il y a l’envie et le besoin du coach national de se débarrasser d’une partie de son staff. Après la CAN, Vahid a décidé d’écarter Kaoua. Il veut en faire de même avec Kourichi. D’autres personnes, d’autres départements pourraient sauter d’ici peu.

 

Il est plus proche de Moine et de Brixi qu’il l’est avec son premier adjoint  

Ce que reproche Halilhodzic à Kourichi est son manque d’initiative et d’implication dans la prise de décision et la vie du club. «J’ai chargé mes adjoints de me trouver un axial, mais ils n’ont rien trouvé», dira-t-il sou forme de reproche à ses collaborateurs lors de l’une de ses conférences de presse. La même chose pourra être dite concernant le latéral droit et le poste de gardien de but. Vahid est le seul à chercher des solutions. Le cas Bezzaz, Bouchouk, Bounedjah et autres témoigneront qu’il ne fait confiance qu’à son propre jugement. Il est clair que Vahid ne fait pas confiance à Kourichi, comme il ne faisait pas avant confiance aux jugements de Kaoua. Cela expliquerait pourquoi il est plus proche de son préparateur physique, Cyrile Moine. Même si la supervision des joueurs n’est pas son domaine, il l’envoie quand même un peu partout pour voir et rédiger des rapports (quand il ne peut pas le faire lui-même). Le comble dans tout ça, c’est que Vahid choisit d’envoyer Samir Brixi (un statisticien qui n’a jamais joué au football de sa vie et qui n’a aucun diplôme dans ce domaine) superviser des joueurs en Algérie et à l’étranger alors que Kourichi reste chez lui en France à ne rien faire. On ne sait pas ce qui a poussé Vahid à mettre à l’écart Kourichi, un ancien international qui a eu ses diplômes en France (Clairefontaine) signés par un certain Aimé Jacket, mais ce dont on est certains, c’est que Vahid ne reconnaît pas Noureddine Kourichi. Il ne lui accorde aucune prérogative ou pouvoir de décision. Il ne prend pas son avis concernant ses choix et ne l’envoie que par défaut en mission.   

 

Il veut Baronchelli ou quelqu’un comme Baronchelli

 

Pour Vahid Halilhodzic, engager un adjoint est une chose très urgente. C’est une priorité. Continuer à faire confiance aux jugements d’un préparateur physique et d’un responsable de la vidéo ne peut pas continuer et durer plus longtemps, surtout pas dans une sélection nommée Algérie. Lors des réunions techniques par exemple, seuls Vahid, Samir Brixi et quelques joueurs prennent la parole, ce qui n’est pas du tout normal. Aussi, on ajoutera que dans le traitement de certains dossiers, Cyrile Moine a été dans la majorité des cas partie prenante. C’est lui qui appelle les joueurs, c’est lui aussi le relais entre le coach, ses joueurs et leurs staffs techniques en club. Aujourd’hui, à la veille d’un virage dangereux, Vahid veut mettre un terme à ça. Son souhait (ou exigence) est d’engager un adjoint comme Bruno Baronchelli. Actuellement à Nantes, l’ancien tricolore a toujours été dans le sillage de Vahid Halilhodzic. A Lille, Rennes, au PSG puis à Trabzonspor, Baronchelli a été le premier adjoint, l’homme de main et de confiance du Bosnien. Vahid le voulait à ses côtés quand il avait pris la sélection algérienne, mais Baronchelli s’est excusé parce qu’il était en poste à Nantes. On ne sait pas si le coach national va réitérer son offre à son amis, ancien équipier à Nantes et bras droit dans 4 clubs qu’il a entraînés, ni s’il l’a déjà fait, mais une chose est sûre, c’est ce genre d’hommes que Vahid veut à ses côtés. Quoi qu’il en soit, Kourichi pourrait ne pas aller au terme de son contrat avec les Verts. S’il n’est pas appelé par Raouraoua à occuper d’autres fonctions (comme c’est le cas avec Kaoua), il pourrait être remercié dès juin prochain. Affaire à suivre.

A. B.      

   

 

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