Le NAHD crie corruption, le MOB déstabilisation

L’histoire a commencé lundi matin, lorsqu’un joueur du NAHD, en l’occurrence, Zerrouki, a informé son entraîneur qu’il a été contacté par une personne se présentant comme un proche de la direction du MOB afin de lui demander de lever le pied en contrepartie d’une somme d’argent assez conséquente.

Une fois cette affaire révélée au coach Djelloul, ce dernier en informera les dirigeants. Suite à quoi ceux-ci entameront leur propre enquête, jusqu’à ce qu’ils réussissent à avoir des informations sur une soi-disant rencontre entre un dirigeant du MOB et ce même Zerrouki au Ruisseau, quartier où habite le joueur. Aussi bizarre que cela puisse paraître, l’informateur du Nasria n’est autre que le président de l’USM Blida, Mohamed Zaïm. Bien sûr, l’USMB gagnerait à voir le MOB privé d’accession, cela lui ouvrira grandes les portes de la L1.

Rahmouni a établi le contact

Il semble que c’est l’entraîneur du MOB, Mourad Rahmouni, qui a établi le contact avec le joueur (qu’il avait connu alors qu’il était entraîneur du NARB Réghaïa) pour lui dire qu’un dirigeant va venir le voir chez lui. Ayant eu écho du rendez-vous pris entre le dirigeant béjaoui et un proche de Zerrouki qui a servi depuis le début d’interlocuteur entre les deux parties, les dirigeants hussein-déens se sont présentés à Ruisseau au lieu et à l’heure convenue par les deux parties (tout près du domicile du joueur), bien renforcés par plus d’une dizaine de supporters qui sont venus constater les faits de visu. Une fois sur place, trois voitures arrivent au lieu prévu, dans l’une d’elle, le vice-président du Nasria  Kamel Saoudi reconnaîtra Mustapha  Bouchebah qui n’est autre que le président du MOB. C’est à ce moment là que les Nahdistes vont surgir pour attaquer leurs homologues du MOB. Une grosse bagarre éclatera sur place entre les deux parties, une véritable bataille, avant que les choses ne reviennent au calme quelques minutes plus tard.

Acculé, Zerrouki dévoile tout

Il faut dire que cette histoire de tentative de corruption n’aurait jamais pu être divulguée, n’était le milieu de terrain nahdiste Mourad Zerrouki qui a refusé de marcher dans la combine, malgré l’offre très alléchante des Béjaouis. Le joueur que nous avons eu au bout du fil nous avouera qu’il a préféré alerter son entraîneur, car ceux qui ont tenté de le soudoyer n’ont pas manqué de lui faire savoir que même s’il ne venait pas à marcher dans la combine, certains de ses coéquipiers seraient prêts à céder à la tentation. Redoutant une catastrophe, Zerrouki a préféré tout divulguer à son coach afin qu’il puisse avoir la conscience tranquille.

Une plainte a été déposée

Ayant constaté de visu la tentative de corruption de la part de leurs homologues du Mouloudia de Béjaïa, les dirigeants hussein-déens ont convoqué leur joueur mercredi afin de discuter de ce qui s’était passé la veille au Ruisseau. Le joueur fera savoir aux dirigeants qu’il n’était pas au courant de la venue des émissaires mobistes au Ruisseau, tout en leur affirmant que c’est un ami à lui qui a été l’interlocuteur dans cette affaire. Zerrouki, accompagné de son ami et de son président, était ensuite allé à la sûreté de daïra d’Hussein Dey pour déposer une plainte officielle contre la personne qui avait pris attache avec eux. Zerrouki nous affirmera que son ami connaît parfaitement l’identité de la personne qui avait pris attache avec lui, sous-entendant que la plainte n’a pas été déposée contre X, mais ne confirme pas le nom de l’entraîneur du MOB.

M. A.

Zerrouki : «J’ai déposé plainte contre ceux qui ont tenté de me soudoyer»

Contacté par nos soins, Zerrouki a bien voulu se livrer pour nous éclairer sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. «Je vous confirme bel et bien que j’ai été contacté par une personne proche de la direction du MOB, et qui m’a demandé de lever le pied en contrepartie d’une somme d’argent. Cette personne a pris attache avec une de mes connaissances qui réside tout près du stade du 20-Août-1955, ce dernier a pris contact par la suite avec un ami pour l’informer du désir de cette personne. Mon ami m’a informé par la suite des intentions de cette personne se disant proche du MOB. Après avoir eu écho de cela, et après m’avoir informé que d’autres joueurs ont été eux aussi contactés pour marcher dans la combine, j’ai pris attache avec mon coach pour lui dire tout. Mais le plus grave s’est déroulé mardi soir, lorsque un groupe de personnes se présentant comme des émissaires du MOB est venu tout près de chez moi, pour me parler, mais la présence de certains dirigeants du NAHD sur place a fait capoter leur plan, une bagarre générale s’en est suivie. Le lendemain, j’ai été assailli par les dirigeants du club qui m’ont tout raconté. Conscient que l’affaire prenait des proportions alarmantes, j’ai donc décidé en commun accord avec mon ami de déposer plainte à la police. J’ai d’ailleurs passé toute l’après-midi au commissariat. J’ai tout divulgué, même le nom de la personne qui a tenté de me soudoyer a été communiqué à la police, comme ça je peux avoir la conscience bien tranquille.»

 

Répondant aux accusations

Bouchebbah : «Le MOB n’a pas besoin des points du NAHD pour accéder»

La rumeur s’est répandue  telle une traînée de poudre dans les milieux mobistes,  elle a eu l’effet d’une véritable bombe. «Un dirigeant du MOB a été arrêté à Alger en train de négocier avec un joueur du NAHD. Les dirigeants hussein-déens ont déposé plainte » Le Tout-Béjaïa est secoué. Quinze jours seulement après les mêmes accusations d’un joueur du CR Témouchent, voilà qu’un autre, celui-ci du NAHD, remet ça. Mais cette fois-ci, deux personnes du MOB sont nommément citées, il s’agit de l’entraîneur Mourad Rahmouni et du président Mustapha Bouchebah. L’affaire est grave.

Nous avons joint par téléphone le président Mustapha Bouchebah pour qu’il nous donne sa version des faits. «C’est là une campagne de déstabilisation sans précédent. Celle-ci ne date pas d’hier, elle vise toujours à nuire au MOB, j’ai vraiment pitié de ces gens qui ne trouvent plus d’autres moyens que de recourir à ces accusations et à toutes sortes d’élucubrations pour nous déstabiliser. Pour ce qui est de ces dernières accusations. Je commencerais par dire avant d’approfondir les choses que le MOB n’a pas besoin des points du NAHD pour accéder. Un simple calcul arithmétique confirme ce que je dis. Nous avons besoin de gagner nos deux matches à la maison et nous voila en Ligue 1. Pourquoi donc aller prendre ce risque d’aller marchander un match dont les points ne nous sont pas vitaux.»

«Je suis déçu qu’un grand club comme le NAHD en arrive là !»

«Le NAHD est un club prestigieux et ne mérite pas de jouer en L2, il a beaucoup donné au football national, il a fait son histoire et il en est un des ténors, il ne mérite pas qu’on salisse son image avec des pratiques pareilles, je sais que ceux qui ont balancé ces rumeurs dans la presse ne représentent pas le NAHD, comme pour ce dirigeant Saoudi et l’entraîneur Djelloul qui a peur pour sa place.»

«Zoheir Djelloul et Kamel Saoudi doivent avoir honte et assumer leurs propos»

«Zoheir Djelloul et Kamel Saoudi doivent vraiment avoir honte de nous accuser à tort, ils ont fauté gravement en balançant ces propos diffamatoires. C’est malheureux et révoltant de voir des comportements pareils, notamment d’un éducateur comme Zoheir Djelloul. Celui-ci devrait donner l’exemple…Mais bon.» 

«Oui,  mardi j’étais à Alger et alors ?»

«Bien évidemment, mardi j’étais à Alger, précisément au quartier dit  Ruisseau où j’y étais voir un ami à Mourad Rahmouni afin de récupérer un document à lui, je ne vois pas où est le problème? Moi, j’ai des amis partout, à Alger, même à Hussein Dey, ai-je besoin d’un visa pour circuler à Alger ? Moi, je n’ai rien à me reprocher, je peux rester et dîner avec les joueurs du NAHD sans arrière- pensée, puis le lendemain on jouera notre match et on restera de bons amis, il n y a aucun souci, mais avoir recours à ces pratiques diaboliques ne font pas partie de nos principes. J’étais donc voir l’ami dont je vous ai parlé, puis en discutant sur le bord du trottoir, deux voitures sont arrivées telle une flèche et des gens sont descendus pour m’agresser à l’arme blanche, ces gens je sais qu’ils sont du NAHD, et n’était l’intervention des gens du quartier et des passagers j’aurais peut- être laissé la vie.»

«Qu’on ramène des preuves matérielles»

«Que ce joueur et tous ceux qui ont des preuves qui renforcent leurs accusations qu’ils les apportent, je suis prêt à aller avec eux devant la justice, et j’ai entendu qu’ils veulent déposer plainte, qu’ils le fassent surtout, car j’ai hâte d’y être et de les affronter devant leurs propos diffamatoires.»

 

 

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