Le président emblématique de l’USMA, Saïd Allik, revient avec nous sur les finales de coupe d’Algérie qu’il a jouées et perdues et les trophées glanés par les Rouge et Noir sous son règne.

Le président le plus titré en coupe d’Algérie avec cinq trophées que nous avons joint hier a aimablement accepté de revenir avec nous sur l’époque où il jouait au sein de la formation de Soustara. «Vous savez, j’ai joué et perdu trois finales, j’estime avec du recul qu’il y avait toujours un petit quelque chose qui nous privait de la victoire finale. Je crois qu’avec un peu de recul, c’était dû à un manque de préparation ou bien au fait que notre équipe était habituée à arriver en finale. Je me souviens qu’en 1972, on était arrivés en finale face à Annaba et on l’avait perdue, alors que tout le monde s’attendait à ce qu’on ressorte vainqueurs», raconte le président du CSA/USMA.

«Notre succès était collectif»

Après avoir retrouvé la première division, les Rouge et Noir ont régné en maître absolu du football national pendant une décennie. C’est avec une certaine nostalgie que nous raconte Saïd Allik cette épopée fantastique. «C’est vrai, nous avions vécu des moments de joie, cependant, le succès n’était pas seulement au fait qu’Allik était le président, je crois que c’était plutôt le travail de tout un groupe qui a fait le nécessaire afin de hisser le club au sommet. Nous avons pu gagner cinq coupes d’Algérie. On avait tous le même objectif, à savoir la gagne, rien que la gagne.»

«La recette est simple, se rapprocher des joueurs»

Comment a fait l’ex-président usmiste pour glaner autant de titres ? Quelle était sa recette ? Il apporte un élément de réponse : «Il n’y a pas de recette miracle, on avait un mode de fonctionnement bien précis, en plus, on avait l’habitude d’atteindre la finale de la coupe, c’est pour ça que durant la préparation, j’avais l’habitude d’interdire à mes joueurs de se déconcentrer. Je leur disais simplement qu’on devait jouer pour la gagne et rien d’autre. Un autre élément important, je n’avais pas l’habitude d’octroyer des primes après la qualification. Je leur disais : gagnez la finale et décidez du montant de la prime. En somme, j’étais très proche de mes joueurs et c’est un des points de notre réussite.»

«Cette année, le match sera équilibré»

Invité à donner son avis sur la finale de demain, Saïd Allik dira : «Cette année, le match sera équilibré. Les deux équipes partiront à chances égales du moment qu’elles se connaissent très bien, et eIles sont sur une bonne dynamique. Le MCA est dans une bonne phase, Menad leur a inculqué cette rage de vaincre. Quant à l’USMA, elle dispose du meilleur effectif d’Algérie.» Lorsque nous lui avons demandé de nous donner un pronostic, il rétorquera : «Ce sera du 50/50.»

«Je n’ai pas été invité pour assister à la finale»

Pour finir, nous avons demandé à notre interlocuteur s’il compte se déplacer au stade pour suivre la rencontre. A notre grand étonnement, il nous apprendra : «Je n’ai même pas été invité pour assister au match», avec un brun d’amertume.

I. Z.