MCO : Belhadj ne donnera plus d’argent

Au moment où tout Oran attend la signature du contrat de partenariat entre le MCO et la société Naftal, devant le retard accusé par la concrétisation de ce projet, les actuels dirigeants du club doivent résoudre dans l’urgence les cas de joueurs qui menacent de quitter le MCO.

Les plus sérieuses menaces proviennent de Dagoulou et Aouedj. Ces deux éléments auxquels plusieurs clubs de l’élite professionnelle font les yeux doux veulent recourir à la CRL (commission de réglementation et litiges) pour se libérer du MCO, en s’appuyant sur les règlements qui stipulent qu’un joueur qui n’a pas reçu de salaire pendant trois mois est automatiquement libre. Afin de bloquer les joueurs, la direction a pour habitude de verser aux éléments qui menacent de saisir la CRL quelques mensualités. Toutefois, faute de moyens financiers, elle a été maintes fois dépannée par Ahmed Belhadj (Baba) qui, par amour pour le club, donnait de l’argent sans compter. C’était d’ailleurs l’objet de la visite que lui rendit Larbi Abdelilah samedi après-midi. Le président mouloudéen le sollicita, d’après des informations qui ont été recueillies auprès de l’entourage de Belhadj, pour lui prêter une somme d’argent afin de payer les salaires de Dagoulou et Aouedj. La réponse de Belhadj a été négative, déçu par le manque de gratitude des dirigeants, qui lui tournèrent le dos récemment. Mais, comme la venue de Naftal ne se fera pas dans l’immédiat, craignant que les deux joueurs qui sont des éléments indispensables quittent le club, les dirigeants doivent trouver de l’argent frais pour satisfaire leur revendication. Mais cette fois, Baba a dit non. «Si vous venez pour une visite de courtoisie, je vous accueillerai toujours avec chaleur, mais, désolé, ne me parler plus d’argent.» Telle était la réponse de Baba, a-t-on rapporté à Abdelilah.

 

Djebbari l’avait senti 

A sa sortie de la réunion de samedi à la DJS, Youssef Djebbari avait annoncé son retrait définitif du club. Certains pensaient alors que cela fait suite à l’hostilité d’un groupe de supporters à sa sortie de la DJS, mais ceux qui connaissent réellement Djebbari estiment que ce n’est pas le vrai motif de son retrait. «Djebbari est habitué à la pression des supporters. Non, ce n’est pas pour cette raison qu’il s’est retiré», témoigne un de ses proches. En réalité, le président du CSA savait probablement que le temps que Naftal prenne le club, le marché des joueurs sera vidé et que le MCO risquerait même de perdre ses meilleurs joueurs. Les ayant aidé en fin de saison afin d’éviter que l’équipe ne rétrograde en L2, une fois cette mission accomplie, Djebbari, qui n’est pas né de la dernière pluie et qui savait que les dirigeants actuels allaient le solliciter pour au moins garder les joueurs qui souhaitent partir, a donc décidé de prendre du recul. «Tout de même, on ne va pas aider à chaque fois ces dirigeants, alors qu’ils s’accrochent à leur poste, ce sera à eux de régler les joueurs financièrement. Dans les prochains jours, je vais partir en vacances à l’étranger, j’espère seulement que notre équipe ne subira pas une saignée», aurait confié Djebbari à l’un de ses proches. On se demande maintenant quelle est la personne qui volera aux secours des dirigeants ?

 

Signera-t-on le contrat ce jeudi ?

C’est la rumeur qui court à Oran. La cérémonie de signature du contrat avec Naftal pourrait avoir lieu ce jeudi. Néanmoins, à l’heure où nous rédigeons ces lignes, aucune confirmation n’a été donnée.

 

Certains parlent d’un report

Au MCO, la période est propice aux rumeurs les plus folles. La dernière en date fait état que Naftal ne s’engagera pas dans l’immédiat. Il paraît qu’il existe quelques zones d’ombre à éclaircir avant l’officialisation de la venue de la filiale de Sonatrach.

M. S.

 

Les Hamraoua demandent un changement radical

Voilà le contenu de la lettre

Dans la lettre remise par le groupe de supporters qui avait manifesté devant le siège de la wilaya avant-hier, on a appris que les fans demandent un changement radical. D’anciens joueurs, qui pouvaient postuler à un poste dans l’organigramme qui sera établi par les responsables de Naftal, ont été cités comme persona non grata au club. Des revendications que les responsables de la ville ne prendront pas entièrement en compte, vu que, parallèlement, ils ont été destinataires de lettres avec des revendications totalement contradictoires.

 

Abdelilah veut rencontrer le wali

Conforté dans son poste de PDG de la SSPA-MCO, Larbi Abdelilah doit toutefois se montrer à la hauteur de la lourde mission qui lui est confiée, notamment celle de recruter des joueurs et veiller à ce que le MCO ne perde pas ses meilleurs éléments. Ne disposant pas de moyens financiers, Abdelilah, qui sait que le temps ne joue pas en sa faveur, a formulé la demande de rencontrer le wali cette semaine afin qu’il accélère le processus de cession du club à Naftal, ou, le cas échéant, aider financièrement le club afin qu’il puisse assurer l’opération recrutement. Abdelilah souhaite que le DJS, qui maîtrise parfaitement la situation du MCO, assiste à cette réunion afin de l’aider à convaincre le wali de répondre favorablement à ces revendications.

 

L’inquiétude des joueurs

Alors qu’en cette période ils devaient être en vacances, la plupart des joueurs sont inquiets pour leur avenir au club. Certains, qui ont été recrutés cet hiver, ont appelés Baba pour qu’il intervienne afin qu’ils puissent récupérer leurs salaires. Ils ont été refroidis par la réponse de Baba, qui se dit ne plus être concerné par la gestion du club.

 

 

Ighil n’avait pas appelé

Contrairement à ce que nous écrivions hier, Meziane Ighil n’a pas appelé Djebbari. L’ex-sélectionneur national s’inscrit en faux devant cette information : «Je n’ai jamais appelé et je n’appelle pas Djebbari ni un autre président parce que les règles de bienséance ne le permettent pas. Il incombe à ceux qui veulent s’attacher  mes services de m’appeler et pas le contraire.» Dont acte.

 

 

Il est toujours bloqué à Oran

Dagoulou : «Je vis un calvaire»

 

L’international centrafricain n’a plus le moral à cause de ses soucis financiers avec son employeur. Bloqué à Oran, alors qu’il est convoqué pour jouer un match international avec son pays, le chouchou des supporters oranais menace de quitter le club définitivement.

 

- Vous êtes toujours à Oran…

- Je vis des moments difficiles entre quitter définitivement le club et repartir chez moi ou attendre que la situation se débloque. Franchement, je ne sais plus quoi faire ? Alors que je devais rejoindre la sélection nationale en fin de semaine, je n’ai pas pu le faire, je suis vraiment dans l’expectative.

- Etes-vous en contact avec votre fédération ?

- On joue le 9 juin contre l’Afrique du Sud au Cameroun et on est le 2 juin et je suis toujours à Oran (entretien réalisé dimanche - Ndlr). J’ai appelé l’entraîneur national pour lui expliquer que je dois régler d’abord ma situation au niveau du club et j’ai demandé à prolonger mon séjour à Oran de trois jours. Si d’ici là je ne vois rien venir, je rentre définitivement chez moi et, croyez-moi, ce n’est pas une simple menace.

- Y a-t-il eu des tentatives de la part des dirigeants pour trouver une solution ?

- Je suis désolé de dire qu’aucun dirigeant n’a pris la peine de m’appeler, alors que les conditions de vie sont lamentables. Je ne pensais pas, vu ce que j’ai donné au MCO, vivre un tel calvaire, ce n’est pas comme ça qu’on récompense les joueurs qui se sont sacrifiés pour sauver le club de la relégation. Ce qui m’embête, alors que des présidents de clubs en Algérie m’appellent quotidiennement pour me convaincre de signer chez eux, les dirigeants du MCO m’ignorent ; leur attitude me déçoit beaucoup.

- Ils savent que vous êtes encore sous contrat avec le club…

- Les lois sont claires : lorsqu’un club n’assure pas le salaire du joueur au-delà de trois mois, il est automatiquement libérable. Pour mon cas, le club me doit 6 mensualités. Une fois que j’aurais saisi la LFP, non seulement je vais avoir ma liberté (son contrat au MCO expire en juin 2014 - Ndlr), mais, d’après les règlements, le club sera interdit de recrutement. Mon agent s’occupe de cette affaire et, d’après lui, le perdant dans l’affaire ce sera le MCO et pas moi.

- Une fois le club cédé à Naftal, tous les problèmes financiers disparaîtront…

- Cette histoire, cela fait des mois qu’on entend parler. Avec la guerre entre Abdelilah, Djebbari et Baba, franchement, nous les joueurs on n’y croit pas beaucoup à ce projet. Enfin, on espère que cette fois ce sera la bonne.

M. S.

 

Mésaventures de Dagoulou et Sandaogo

Ce n’est pas bon pour l’image du club

Les mésaventures des deux Africains du club, Dagoulou et Sandaogo, qui sont toujours bloqués à Oran, ont ému les vrais supporters du MCO, lesquels trouvent indécent que leur employeur tarde à les régler, alors qu’ils sont loin de leur famille depuis des mois. Dagoulou et Sandaogo vivent un calvaire. Alors que cela fait 15 jours que la saison est finie, ils attendent que leur employeur les régularise afin de rentrer chez eux se ressourcer auprès de leur famille et profiter des vacances pour évacuer le stress d’une saison éprouvante. Malheureusement pour eux, leur employeur demeure indifférent, une attitude irresponsable qui nuit à l’image du MCO, d’autant qu’il s’agit de joueurs étrangers.

M. S.

 

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