Ceci dit, entre la fascination qu’avaient certains pour le décor africain qu’ils découvraient et la chaleur qui a donné à réfléchir à d’autres, Vahid a trouvé le temps d’accorder une petite déclaration à la presse à travers laquelle il a laissé entendre qu’il craignait énormément l’arbitre de la rencontre d’aujourd’hui contre la sélection locale.
Cet arbitre n’est autre que le Camerounais Alioum Sidi, connu pour avantager souvent les équipes qui reçoivent. Ce point n’a visiblement pas échappé à Vahid, qui avait déjà préparé sa phrase avant son arrivée au Bénin. Il faut dire que ce voyage des Verts au Bénin est classé à haut risque, d’abord à cause de la relation froide qu’entretiennent les présidents des deux fédérations, qui menaçait depuis longtemps ce safari des Verts. Et comme l’arrivée de l’EN a eu lieu dans les meilleures conditions possibles, les responsables de l’EN savaient qu’il y avait l’autre risque, celui d’être «punis» sur la pelouse le jour du match, mais comment ?
Le chemin le plus court pour la victoire, c’est bien évidemment mettre l’arbitre de son côté, le soudoyer, voire le corrompre, et comme l’arbitre camerounais est connu pour être un «fan» invétéré et indéfectible des équipes qui reçoivent, Vahid sait que monsieur «Néant» devrait être le seul vrai ennemi de son équipe dans ce match. Alors, la plus facile solution était de contre-attaquer bien avant de concéder ses offensives. C’est ce qui fut le cas avec la déclaration faite à l’aéroport de Cotonou. Le Bosnien, apparemment bien briefé, a mis la pression sur l’arbitre, tout en espérant bénéficier du contre effet, c\'est-à-dire émettre des réserves pour atteindre la perfection en lui faisant peur, car, en Afrique, comme tout le monde le sait, aucune victoire ne peut se dessiner sans l’appui et le coup de pouce de l’arbitre. Comme ce dernier n’aime apparemment pas les équipes visiteuses, cette attitude du coach algérien était presque inévitable. Ajoutons cela aux conseils qu’il va donner à ses joueurs pour éviter un max cet arbitre, quoique notre ami camerounais ait, semble-t-il, déjà donné une victoire à une équipe à l’extérieur. Cette équipe n’est autre que… l’Egypte.
S. M. A.