- Une belle victoire décrochée à l’extérieur avec l’art et la manière, vos impressions ?
- D’abord, je tiens à féliciter mes joueurs, on est venus chercher cette victoire, qui pourrait même être un jour une victoire de référence, je ne vais pas me contenter du match nul, depuis le premier jour, je suis au stage depuis déjà 3 semaines, certains touristes sont venus un peu en retard, depuis le premier jour je leur disais il me faut une victoire, les gars ont fait le match qu’il fallait. Il y a eu certaines actions qui ne m’ont pas plu, car on a fait quelques bêtises, mais j’ai beaucoup, beaucoup de fierté vis-à-vis de mon équipe, car en plus de cette victoire il y a aussi la manière avec laquelle on a joué, on s’est créé trop d’occasions, contre un adversaire qui jouait à domicile, très difficile à manœuvrer, après le but qu’ils ont marqué, on n’a pas baissé les bras, et on a prouvé que cette équipe même à l’extérieur était capable de faire un match très plaisant et très efficace.
- Maintenant que le moral est au beau fixe, est-ce que vous irez à Kigali pour gagner ?
- Bien sûr, moralement c’est énorme, les gars sont très contents. Dans les vestiaires, les joueurs ont même chanté « président, président » lui demandant une meilleure prime. Maintenant, il nous reste le 2e match, il faut le gagner, peut-être que je ne vais pas jouer comme ça, je vais peut-être changer l’organisation de jeu, cette fois j’ai joué comme ça, ça a bien fonctionné, mais cela ne veut pas dire que je vais continuer comme ça, et de cette façon, mais ce qui est sûr, c’est que cette victoire nous donne plus d’espoir et de confiance. Maintenant, ils sont capables de faire quelque chose à l’extérieur, vous savez j’ai jeté un œil sur les stats depuis la naissance de la sélection algérienne, jamais ils n’ont gagné deux matches de suite lors des éliminatoires de Coupe du monde, et ça c’est un nouveau challenge que je vais proposer à mes joueurs, aller chercher quelque chose qui jusqu’ici n’a jamais eu lieu, et une victoire contre le Rwanda nous ouvrira les portes des rencontres barrage, malgré un match qui sera décisif à Blida contre une super équipe du Mali.
- Le fait de placer Medjani dans un poste qui n’est pas forcément le sien, ne pensez-vous pas que c’était un peu un risque que vous avez pris ?
- Déjà, j’ai fait ça contre le Burkina Faso, ils n’ont créé aucune occasion, ce soir je n’ai pas vu beaucoup d’occasions, même celui qu’on a pris ce n’était pas une vraie occasion ou action, un joueur à 2 mètres, on a fonctionné tellement bien, on savait comment allait jouer cette équipe béninoise, on a bien préparé le match, j’ai parlé de beaucoup de petits détails, depuis plusieurs jours, j’ai donné a chaque joueur, son rôle défensif et offensif, et la plupart ont respecté mes consignes, on a crée plusieurs occasions, contrairement au Bénin qui n’a eu que 2 à 3 frappes seulement, mais pas de vraies actions de but.
- Vous êtes satisfait de vos joueurs et de vos choix…
- Je connais beaucoup mieux mes joueurs, et je sais ce dont ils sont capables, parfois il y a certains joueurs plus au moins disciplinés, certains ont plus de confiance, un petit peu d’expérience. Vous savez, cette équipe est assez jeune, il y a donc plusieurs facteurs qui influencent mes choix, je travaille beaucoup tactiquement, pou voir est-ce que ça peut marcher ou pas, et depuis le premier jour, je testais cette organisation de jeu pour savoir est-ce qu’elle pouvait marcher, Carl a fait un gros boulot devant les deux stoppeurs, il était toujours en place, au pressing, ce n’est pas un joueur qui peut prendre le ballon, pour aller éliminer quelqu’un, il a fait ce qu’il fallait faire, je l’ai dit, c’est une victoire du collectif, de la générosité, et d’un grand espoir pour la suite.
- Slimani a marqué un doublé et Ghilas son premier en sélection, l’attaque a plutôt bien marché aujourd’hui…
- Je suis content pour eux, j’ai déjà parlé de Slimani que vous avez tous attaqué et critiqué. Vous savez, aujourd’hui je dis qu’il est le meilleur buteur des qualifications, et vous l’avez critiqué, ce n’est ni Falcao, ni Drogba, ni Ronaldo, mais c’est un gars qui se bat pour l’équipe, et je suis content pour lui ce soir.
- Vous avez émis des craintes concernant l’arbitre, que pensez-vous de sa prestation ce soir ?
- Pour l’arbitrage, je n’ai pas apprécié les commentaires des dirigeants de la Fédération béninoise, nous accusant d’être favorisés au match aller, peut- être on pouvait se passer de l’expulsion du gardien, il a touché le cuir de la main, mais on avait 14 à 15 occasions, j’ai regardé 10 fois le match, ce soir je dis bravo arbitrage, ce n’est qu’avec des arbitrages honnêtes comme ça que le foot africain pourra progresser, à la CAN ils nous ont pénalisés, je n’ai jamais dit quoi que ce soir, et j’ai toujours dit que c’était de ma faute, ce soir notre victoire s’est réalisée grâce aux joueurs.
A. H. A.
«L’équipe a prouvé que même à l’extérieur elle était capable de plaire et d’être efficace»
«Il nous reste un match, il faut le gagner»
«La tactique a fonctionné, mais peut-être, je vais changer»
«Une victoire au Rwanda, le challenge inédit que je vais proposer à mes joueurs»
«Slimani, n’est ni Falcao, ni Drogba, ni Ronaldo, mais c’est un gars qui se bat pour l’équipe»