Islam Slimani a fini par avoir sa lettre de libération. C’est Mohamed Raouraoua, président de la FAF qui s’en est occupé. L’international peut signer dans le club de son choix sans qu’il ne soit obligé de passer par le Chabab… à moins que l’appel que fera Gana et sa direction auprès du Tribunal arbitral sportif (TAS) ne finisse, d’une manière ou d’une autre, par tout gâcher. Slimani est libre, la décision du CRL dont nous détenons une copie le prouve.
Le Chabab de Belouizdad estime que la requête d’Islam Slimani auprès de la Chambre de résolution des litiges (CRL), portant obligation contractuelle, a été traitée de manière sombre et suspecte. La direction s’est réunie avant-hier à Delly Brahim et a décidé de porter l’affaire devant le TAS, algérien, sinon à Lausanne. Dans le cas où le CRB est débouté, il menace de boycotter le championnat. «Le dossier a changé de main pour atterrir sur le bureau du président Raouraoua. C’est de la «hogra» pure et simple. Si Slimani était un joueur de la JSK ou de l’ESS, jamais Raouraoua n’aurait songé à le libérer, et puis, à quoi rime cette ingérence ? La CRL, la Commission de discipline, la Ligue et les autres structures sont souveraines non ? Pourquoi outrepasser la CRL sur ce dossier et pas sur d’autres ?», s’interroge un responsable du CRB qui a tenu à garder l’anonymat.
L’estimation de l’appartement, l’engagement écrit à la main… des preuves réfutables selon le club
Le vœu de tout algérien est de voir Slimani opter pour un club européen. Néanmoins, les responsables du Chabab estiment que le fameux engagement du CRB de payer à Slimani un appartement a non seulement été écrit à la main, mais n’a, en plus de ça, pas été mentionné dans le contrat du joueur. «Dans le contrat de Slimani, il ne figure nulle part une close où l’on parle de l’appartement. Et même si le TAS déciderait de prendre en considération l’engagement du CRB de lui offrir ledit logement, ce qui n’est pas évident, vu que le document en question a été écrit à la main et ne figure pas sur le contrat ; sur quelle base a-t-on estimé l’appartement à
6 428 431,60 DA ? Est-il mentionné sur ledit engagement que l’appartement doit être à Alger ? Non. Le Chabab peut bien lui en payer un à Msila, Djelfa ou Tissemsilt ! Sa valeur sera, dans ce cas, inférieure à 1,5 million DA… Bien sûr cela est une supposition, mais je vous dis cela pour vous montrer que l’engagement en question est nul, tout comme les décisions de la CRL ou si vous voulez celui qui a pris cette décision», nous dira ce dirigeant influent au CRB.
«Il ne figure nulle part que le CRB doit tenir son engagement avant 2014»
Le club algérois est sûr que le CRB finira par avoir gain de cause auprès du TAS et ajoute un point qu’il pense suffisant pour débouter Slimani. «Je vais vous ajouter une chose qui va démontrer le non-fondement de la décision de donner sa libération à Slimani ; dit-on dans le document sur lequel le président Raouraoua s’est basé que le CRB doit lui payer l’appart avant telle ou telle date ? Non. Slimani est toujours sous contrat avec le Chabab. Son club peut bien le lui octroyer en 2014 ou à la fin de l’année en cours non ! C’est pour dire que la CRL n’aurait jamais donné sa libération à Slimani vu que le dossier qu’il a fourni pour résilier son contrat est léger, très léger même. Le nôtre, par contre, est solide et bien argumenté», conclut-il.
A. B.
Alors que Nantes et Evian vont entamer les négociations pour Slimani
L’appel du CRB au TAS pourrait faire peur aux clubs
Le quotidien français l’Equipe a annoncé dans son édition d’hier qu’Islam Slimani est la priorité numéro 1 du FC Nantes. Le nouveau promu en L1, interdit de recruter, a réussi à renverser la situation en ayant gain de cause auprès du TAS. Le site officiel du club a annoncé la bonne nouvelle, tout en glissant la possibilité de finaliser avec Islam dans les jours à venir. Mais les choses peuvent être plus compliquées que prévu. En effet, l’appel du CRB au TAS que compte faire les dirigeants du Chabab, club avec lequel Slimani a signé un contrat de deux ans la saison passée, pourrait inciter les dirigeants de Nantes et même ceux d’Evian qui sont aussi très intéressés par le profil du meilleur buteur algérien lors des éliminatoires pour la Coupe du monde 2014, à réfléchir deux fois avant de décider d’investir une importante somme d’argent sur un joueur faisant objet d’une enquête du TAS. Dans le cas ou le Tribunal arbitral sportif donnerait raison au club, Slimani ne sera plus libre, du coup, Nantes ou un autre club devrait négocier la lettre de libération du joueur, fixé par Gana à 1M €.
Serein, le joueur attend son appart et la somme de 1 023 875 DA
Malgré l’ampleur que prend cette affaire et les risques sur son avenir sportif, Islam Slimani est, selon ses proches, serein et tranquille. Il n’accorde aucune importance à ce que le Chabab fasse ou a l’intention de faire. Avec le document qu’il a en sa possession, dont nous détenons une copie, dans lequel la CRL déclare qu’il est libre de tout engagement et oblige le CRB à lui payer un appartement de la valeur de 6 428 431,60, l’attaquant des Verts préfère donc ne pas se focaliser sur tout ce qui se dit en restant humble et calme comme il l’a toujours été par le passé. Sa lettre de libération en poche, Islam Slimani souhaite qu’un transfert en Europe se concrétise dans les tout prochains jours afin d’entamer une nouvelle saison dans les meilleures conditions possibles.
A. B.