Après le sympathique Oussama Meddahi, hier, c’est au tour du jeune prodige de Mascara, Mellal Benamar, de livrer ses impressions à Compétition . Le jeune milieu de terrain a évoqué avec amertume son passage à l’ESS qu’il a quittée sans regret à cause de sa marginalisation pour la JSM Béjaïa, un club avec lequel il compte jouer sans prétention aucune, selon ses dires.

- Vous avez signé votre arrivée directement au stade pour prendre part au match d’opposition, un commentaire…

- Effectivement, je n’ai pas perdu de temps puisque mon arrivée à Béjaïa a coïncidé avec le match d’opposition entres les joueurs. Le coach Saâdi m’avait demandé si je pouvais prendre part à la joute pour qu’il puisse me voir à l’œuvre, je n’ai pas hésité un instant pour répondre par l’affirmatif, puisque j’avais hâte d’arborer le maillot du club.

- Comment avez-vous trouvé le groupe ?

- Sans aucune surprise, j’ai trouvé le groupe comme je l’avais imaginé, un jeune groupe dont la majorité des joueurs sont de ma génération ou me dépasse d’une à deux années. Une ambiance impeccable et surtout un climat sain, du moins ce que je ressens en ce moment. Ce qui a facilité entres autres mon intégration rapide dans le groupe est incontestablement l’absence de clans puisque j’ai travaillé dans des ateliers différents où les groupes ne se forment pas par affinité ou catégorie d’âges, puisque j’ai eu à travailler avec des anciens de l’équipe comme Zafour, Mebarakou et des jeunes, à l’instar de Laribi, Hamroune et aussi avec les émigrés Chalali t Mezriche entre autres, alors qu’ailleurs les jeunes ne sont pas considérés autant.

- Vous avez ainsi l’avantage de vous entraîner avec l’équipe fanion de la JSMB. Cela vous satisfait-il ?

- Détrompez-vous, j’ai atterri à la JSM Béjaïa pour jouer avec l’équipe première et non avec celle de la catégorie espoir. Mon choix a été longuement réfléchi, puisque la JSM Béjaïa est le seul club en sus de l’USMH, qui a eu le courage de donner leur chance aux jeunes en adoptant la politique de rajeunissement. J’ai suivi le parcours de l’équipe l’année passée en championnat où elle a terminé l’exercice avec 80% de joueurs espoirs. Cela dit, je compte m’imposer dans ce groupe cette année, incha Allah.

- Ne pensez-vous pas être un peu prétentieux ?

- Sans prétention aucune, je dis que j’ai les qualités requises pour faire partie de l’équipe fanion de la JSMB. J’ai plus de chances de jouer par apport à mon expérience avec l’ES Sétif ou je n’ai pas été jugé à ma juste valeur, puisque la direction a tablé sur les joueurs de renom, ce qui ne m’a pas permis d’avoir le temps de jeu souhaité malgré le fait que lors des entraînements et les matchs amicaux je donnais le meilleur de moi-même en étant à la hauteur alors que mon statut n’a pas trop changé en jouant quatre matchs durant toute la saison avec l’équipe championne d’Algérie.

- On vous sent déçu par votre expérience sétifienne, non ?

- Pour dire vrai, je suis déçu par la hogra de l’entraîneur qui ne m’a pas donné ma chance, préférant faire jouer les noms alors que les jeunes du club, dont moi-même, n’attendaient qu’une chance pour montrer qu’ils sont capables de rivaliser avec les anciens, mais aucun regret par apport à mon engagement avec l’Entente, un club qui n’est plus à présenter à l’échelle nationale, qu’il domine ces dernières années, et continentale avec sa présence permanente aux poules en coupe la CAF et en CLA. Cela dit, je pense qu’après le départ du président Serrar de l’ESS, les jeunes sont devenus orphelins, car la majorité des jeunes comme moi  étaient sensibles à son discours en signant avec lui. Depuis son départ, les jeunes ne sont plus une priorité pour le club.

- Vous en voulez ainsi à Velud ?

- Pas à titre personnel, mais plus à la politique du club qui néglige les jeunes talents contrairement à la JSMB, dont la direction voit loin en investissant sur les jeunes lancés dans le bain en nombre l’année passée. J’ai eu l’occasion de voir les matchs de l’équipe en CLA et celle de la CAF, en plus du match retour en championnat au stade de l’Unité maghrébine où j’avais pris place sur le banc des remplaçants.

- Vous retrouvez ainsi votre ex-coéquipier de l’ESS, Samer Yakoub, ça vous a conforté  encore plus dans votre choix, n’est-ce pas ?

- Évidemment, je m’entends très bien avec Samer. Il a quitté avant moi l’ESS à cause de la marginalisation des jeunes, il a attendu vainement sa chance pour garder les bois de l’Entente. Il a réussi à s’illustrer avec la JSMB l’année passée lors des derniers matchs de championnat et le match des huitièmes bis de la CAF contre l’ES Sahel. J’espère avoir la même réussite que lui lors de mon baptême du feu.

- Mais la concurrence sera rude au milieu de terrain déjà bien fourni en qualité et quantité, n’avez-vous pas peur de rater votre objectif ?

- Avec une équipe jeune comme la JSMB et un entraîneur d’expérience comme Nouredine Saâdi, connu pour sa rigueur dans le travail et son savoir-faire avec les jeunes, je pense que la balle sera désormais dans mon camp. Je n’aurai aucune excuse pour justifier l’échec. Cela étant, je sais que la concurrence sera rude avec des éléments pétris de qualités, à l’instar de Tatem, Bouziani et des jeunes éléments du cru tels que Hamouche et Aroul, entre autre. C’est dire qu’il y a de la qualité dans mon poste, mais je n’ai pas peur de la concurrence, laquelle me stimule pour travailler davantage afin d’être prêt pour la compétition officielle.

- On vous laisse le soin de conclure…

- Je remercie votre journal de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer. Je souhaite être à la hauteur de la confiance placée en moi par le DG de la JSM Béjaïa, R. Redjradj, que je salue et remercie au passage. Je ferai en sorte d’honorer mon club formateur, Mascara, que je représenterai sous les couleurs de la JSM Béjaïa, étant son ambassadeur dans la cité des Hammadides et, bien évidement, mon contrat avec le club en réalisant un bon parcours cette année.

L. C.

 

Il signera un contrat de 3 ans aujourd’hui
Mellal Benaamer dit Ammour, qui s’entraîne avec l’équipe première depuis mardi passé, va concrétiser son engagement aujourd’hui en signant un contrat de trois années avec le doyen des clubs de Kabylie après l’avis favorable émis par le premier responsable de la barre technique, Noureddine Saâdi, qui l’avait encensé, pour rappel, lors du dernier match d’opposition suite à sa prestation.

 

Il aura une licence espoir

L’ex-Sétifien Mellal Benaamar ne bénéficiera pas d’une licence senior. Etant encore espoir,  puisqu’il est né en 1993,  il aura droit à une licence espoir. Cela étant, il sera parmi l’effectif de l’équipe première, compte tenu de ses grandes qualités qui lui permettent de jouer en seniors comme ses aînés de l’année passée, Aït Fergane, Cheheima, Laribi, Zeghli, Lahlouh, Samer et Ziane, entre autres.